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Archives > Bulletins d'Info année 2006
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30 décembre 2006

Bonne année 2007 à toutes et tous !

Quoi de neuf sur le site
 L'Ambassade du Canada et ses employés apportent un soutien financier et amical aux actions de SOS Femmes Accueil, lire ici.
 Les derniers témoignages retenus :
258. Je lance une association : aidez-moi ! Marie-Paule souhaite créer une association pour les mères qui se débattent pour leurs enfants contre leur père et la justice.
259. Partir, d'accord, mais comment se reconstruire ? Karine regrette de ne pas avoir porté plainte et souffre de la rapidité avec laquelle son ancien compagnon est passé à une autre histoire.
260. Je suis un objet et je me hais. Deviphoolan a été violée plus jeune.
261. Retour du passé... Besoin de parler à quelqu'un. Je ne sais pas, je ne sais plus. Mistinguette a été violée à 16 ans. Elle se punit encore de ce qui s'est passé ...
262. N'ayez pas peur de porter plainte, c'est la seule façon d'être la plus forte. Fabienne témoigne.
263. Trois ans de souffrance conjugale et, là, je craque. Mélanie est incroyablement maltraitée ... Que fait-elle encore avec cet homme ?
264. Ai-je des chances d'être tranquille ? M. est harcelée par l'homme violent qu'elle vient de quitter.
265. C'est moi qui commence ... V. raconte la violence réciproque de son couple.
266. Je me suis fait avoir. Natilan a accepté une procédure de requête conjointe, pour avoir la paix plus vite.
267. Je culpabilise d'avoir porté plainte. Estelle est victime de violences mais, après avoir porté plainte, l'agresseur parvient à la culpabiliser.

Victimes : connaître ses droits
Le ministère de la justice a mis en ligne vendredi 8 décembre le guide actualisé d’information et d’aide aux victimes. Ce guide intitulé "les droits des victimes" permet d’accompagner les victimes dans leurs démarches, au niveau de toutes les étapes de la procédure, de la plainte à la demande d’aide juridictionnelle, jusqu’à l’indemnisation.
Au regard du droit, être victime suppose deux conditions :
- une infraction (contravention, délit, crime) ;
- un préjudice (physique, moral, matériel...).
Le guide doit être prochainement disponible dans tous les lieux susceptibles d’accueillir du public (tribunaux, maisons de justice et du droit, associations d’aide aux victimes, commissariats, gendarmeries...).
Télécharger le guide directement sur le site du ministère de la Justice (pdf) : http://www.justice.gouv.fr/publicat/guide_victime.pdf

Catherine Vautrin annonce la parution en mars d'un "code du droit des femmes"
A l'occasion du colloque qui s'est tenu début décembre à l'initiative du ministre de la Santé, Xavier Bertrand, pour promouvoir la lutte contre les mutilations sexuelles féminines, la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, Catherine Vautrin, a annoncé qu'un "code du droit des femmes" serait édité en 2007, si possible à l'occasion du 8 mars, selon l'AFP le 4 décembre 2006. "Nous avons tout un arsenal législatif, mais dans des textes et des codes différents, et je souhaite que la législation concernant les femmes gagne en lisibilité", a déclaré la ministre, en annonçant son intention d'"éditer un code du droit des femmes". Ce code, qui "sortira rapidement en 2007, peut-être, symboliquement, pour la Journée des femmes du 8 mars", devrait répondre, selon elle, à la demande du mouvement féministe d'un dispositif global de lutte contre les violences faites aux femmes. Le livre sera destiné aux professionnels mais aussi au grand public, a précisé à l'AFP le ministère, qui a pris pour exemple l'actuel "Code de l'exclusion" (Editions Dalloz). Parité, violences conjugales, droit des femmes au travail, harcèlement moral, droit de la famille, santé, droit des femmes de l'immigration: le livre fera le tour de manière exhaustive de tous les droits des femmes et des recours possibles lorsque ces droits sont bafoués. La ministre a souhaité par ailleurs "renforcer la prévention" contre les mutilations sexuelles féminines pour remplir "l'objectif ambitieux d'éradiquer ces pratiques d'ici à 2010". "Nous voulons la tolérance zéro et le soutien systématique aux femmes", a-t-elle ajouté. Mme Vautrin a rappelé que la loi du 4 avril 2006 contre les violences faites aux femmes comprenait des dispositions concernant la répression de l'excision: prise en compte par la justice française des mutilations sexuelles commises à l'étranger à l'encontre d'une victime résidant habituellement en France, allongement du délai de prescription (jusqu'à 20 ans après la majorité), levée du secret médical.
Par ailleurs, selon Actualités Sociales Hebdomadaires du 29 novembre 2006, la ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité a annoncé, mercredi 22 novembre, de nouvelles mesures pour 2007 contre les violences conjugales, tout en écartant l'éventualité d'une loi-cadre. Certaines voix, notamment parmi les associations de défense des droits des femmes, s'étaient en effet élevées pour réclamer un texte inspiré du modèle espagnol. Mais "le dispositif législatif existe déjà en France, il faut le faire connaître et le faire appliquer", leur a répondu Catherine Vautrin, après avoir présenté une communication sur le sujet en conseil des ministres, en ajoutant qu'il ne fallait pas "que le débat s'enlise sur la place législative mais que la société s'empare du sujet". C'est pourquoi elle a, en particulier, fait la promotion, au cours de sa conférence de presse, d'une série de dix courts-métrages, diffusés, à partir du samedi 25 novembre, journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, d'abord sur Arte et TV5 Monde, puis dans les salles de cinéma, début 2007. Une plate-forme téléphonique nationale, joignable à partir d'un numéro unique à quatre chiffres (encore indéterminé), viendra aussi se substituer, début 2007, au 01 40 33 80 60 de "Violence conjugale - Femmes Info service", en activité depuis 14 ans mais auxquels se superposent des numéros locaux, "au fonctionnement très hétérogène", selon le dossier de presse du ministère. Autre mesure annoncée pour le 1er janvier : l'aide au relogement des femmes contraintes de quitter le domicile conjugal, qui deviendront prioritaires dans l'attribution de logements sociaux.

Sexualité : que d'idées reçues !
Les Africains ont une vie sexuelle très active, les jeunes font l’amour de plus en plus tôt, les couples mariés ont moins de désir sexuel, les célibataires occidentaux peinent à rencontrer des partenaires… voici quelques idées reçues auxquelles une étude publiée dans The Lancet vient de tordre le cou. Les auteurs, des chercheurs britanniques, américains, sud-américains et français (Inserm) ont étudié la diversité des comportements sexuels à partir de publications scientifiques, d’enquêtes nationales et de bases de données de 59 pays des 5 continents. Le but des scientifiques : mieux connaître les mœurs sexuelles pour que les programmes de prévention des maladies sexuellement transmissibles (MST) soient plus adaptés et plus efficaces. Les résultats, publiés sur le site internet du Lancet, montrent d’abord que dans la majorité des pays du monde les individus n’ont qu’un seul partenaire… et que la polygamie est plus fréquente dans les pays riches que dans les pays en développement !

Une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son compagnon
Telle est la conclusion d'une étude rendue publique en conseil des ministres par Catherine Vautrin, ministre déléguée à la cohésion sociale et à la parité, mercredi 22 novembre, quelques jours avant la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, samedi 25, rapporte Le Monde du 22 novembre 2006. "Le constat est dramatique, souligne Mme Vautrin. Les victimes, qui, contrairement à ce que l'on pense parfois, viennent de tous les milieux, ont souvent peur de parler. Pour les encourager à sortir du silence, nous allons lancer ces jours-ci une campagne de sensibilisation sur les violences conjugales et créer dès le début de l'année prochaine un numéro d'appel unique pour les victimes." La justice commence à prendre la mesure de ces violences. Le procureur de Douai, qui a instauré en 2003 une politique de "tolérance zéro", fait figure de précurseur : les hommes violents sont systématiquement placés en garde à vue et nombre d'entre eux sont placés pendant quinze jours dans un foyer où ils sont tenus de participer à des groupes de parole. "L'outil essentiel pour la prise en charge des sujets violents est la technique de groupe, notait le psychiatre Roland Coutanceau dans un rapport remis en 2005 à Mme Vautrin. Ces sujets, décrits comme banalisant les faits de violence, sont en quelque sorte "condamnés" à écouter d'autres un peu plus avancés sur le chemin de la réflexion, de la compréhension, de la capacité à exprimer leurs propres émotions." Depuis le 1er janvier, 113 morts violentes ont été recensées au sein de couples ou d'ex-couples. "Près de 1/7e des décès sur le plan national sont commis dans la sphère privée", souligne l'étude. Les femmes représentent 83 % des victimes. Dans les cas de décès masculins, 66 % des femmes meurtrières avaient subi des violences conjugales.

Parité en politique : les partis traînent des pieds
Malgré la loi du 6 juin 2000, qui va être modifiée et rendue plus contraignante, la France est encore au 84e rang mondial pour le nombre de femmes députées, selon Le Monde du28 novembre 2006. Celles-ci sont aussi sous-représentées dans les exécutifs municipaux et régionaux. Un premier bond en avant législatif a été accompli avec la loi du 6 juin 2000 pour l'égal accès des femmes et des hommes aux responsabilités politiques. Une deuxième étape devrait être franchie avec le projet de loi présenté en conseil des ministres, mardi 28 novembre. "Avant la loi, les femmes étaient absentes et personne ne s'en souciait. Aujourd'hui, on s'aperçoit qu'elles existent, mais elles restent minoritaires", estime Cristina Lunghi, fondatrice de l'association Arborus, qui milite pour la promotion des femmes. "Ce n'est pas parce qu'on a fait le premier pas qu'on arrivera plus facilement à faire le deuxième", met en garde Marie-Jo Zimmermann, députée (UMP) de la Moselle et rapporteure générale de l'Observatoire de la parité. La présidente de la délégation de l'Assemblée nationale aux droits des femmes, auteure de plusieurs propositions de loi en ce domaine, en parle en connaissance de cause. Longtemps, celles-ci sont restées lettre morte, jusqu'à ce que, le 4 janvier, à l'occasion des voeux de début d'année, le président de la République, Jacques Chirac, inscrive le renforcement de la parité au rang des priorités du gouvernement. La loi de juin 2000 oblige les partis politiques à présenter un nombre égal d'hommes et de femmes dans les scrutins de liste : aux élections régionales, aux municipales dans les communes de plus de 3.500 habitants, aux sénatoriales dans les départements où les sénateurs sont élus à la proportionnelle (à partir de 4 élus à l'heure actuelle) ainsi qu'aux européennes. Elle prévoit également des retenues financières sur les dotations des partis politiques qui ne respectent pas la parité pour la désignation de leurs candidats aux élections législatives. Le nouveau texte, présenté mardi et élaboré après de nombreux arbitrages, porte essentiellement sur trois points. L'objectif de parité concernerait désormais aussi les exécutifs municipaux et régionaux. Pour les élections cantonales, le projet de loi prévoit que titulaires et suppléants soient de sexes différents. Enfin, il renforce les pénalités financières infligées aux partis qui n'auront pas présenté autant de femmes que d'hommes aux élections législatives. Cette dernière disposition ne s'appliquera pas, toutefois, dès le scrutin de juin 2007. Il avait aussi été envisagé d'étendre la parité aux villes de moins de 3.500 habitants et aux intercommunalités : cette contrainte supplémentaire a été écartée.

Plus de 5 millions de femmes victimes de complications des avortements
Avant la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse (IVG) il y a 30 ans en France, des milliers de femmes étaient hospitalisées pour des complications d’avortements clandestins et quelques centaines en mourraient. Cette situation qui nous parait être l’image d’un passé révolu n’est pourtant que le pâle reflet de ce que l’on observe aujourd’hui sur la plus grande partie de la planète. Selon jim.fr, en raison des insuffisances des infrastructures sanitaires et du planning familial dans les pays les plus pauvres, des interdits légaux qui concernent 40 % des femmes vivant dans les pays en voie de développement et de l’opprobre vis-à-vis de l’IVG qui règne ans de nombreuses régions où elle est pourtant autorisée, l’OMS estimait récemment que 19 millions d’avortements non médicalisés étaient pratiqués dans le monde chaque année occasionnant 68.000 décès, soit 1/8 de la mortalité en rapport avec la grossesse. Une épidémiologiste américaine a tenté de mieux évaluer la morbidité liée à ces avortements non médicalisés au niveau de la planète. Ces avortements sont provoqués de diverses manières, soit par insertion intra-vaginale d’objets solides ou de substances réputées abortives, soit par ingestion de produits locaux abortifs, soit plus récemment par l’utilisation par des non professionnels de médicaments favorisant l’avortement, comme les prostaglandines. Le travail de Susheela Singh a été basé sur des études conduites sur les hospitalisations dans 13 pays pauvres représentant l’Afrique, l’Asie et l’Amérique du Sud. Globalement, le taux annuel d’hospitalisation pour complications d’avortements non médicalisés allait de 3/1000 au Bengladesh à 15/1000 en Egypte avec une moyenne de 5,7/1000. Extrapolés à la totalité de la population mondiale ces chiffres laissent penser que 5 millions de femmes seraient hospitalisées chaque année pour de telles complications (en dehors de la Chine où l’avortement est autorisé et pris en charge médicalement).

La défenseure des enfants plaide pour de "nouvelles parentalités"
Dans son premier rapport d'activité, remis lundi 20 novembre au président de la République, la nouvelle défenseure des enfants, Dominique Versini, se prononce en faveur de la reconnaissance d'un statut juridique "des tiers qui partagent ou ont partagé la vie de l'enfant et ont des liens affectifs avec lui", selon Actualités Sociales Hebdomadaires du 25 novembre 2006. Se fondant sur le constat d'une "coexistence croissante, à côté des parents, de tiers exerçant une fonction de parentalité", la successeure de Claire Brisset appuie sa demande par "la sociologie des nouvelles configurations familiales", selon laquelle au moins 1,6 million d'enfants vivent dans une famille recomposée, 30.000 dans une famille homoparentale et 64.000 dans une famille d'accueil. Mais si la parenté est une notion juridique, désignant les liens du sang ou de l'adoption, la parentalité n'est en revanche qu'un concept désignant "une fonction plus ou moins permanente exercée de fait par un adulte auprès d'un enfant à travers une compétence (rôle parental et/ou éducatif)". C'est donc "pour offrir une meilleure sécurité juridique à l'environnement de l'enfant" que l'ex-secrétaire d'Etat chargée de la lutte contre l'exclusion souhaite voir émerger ce nouveau statut des tiers.

Le Haut conseil de la Population et de la Famille préconise une contraception anonyme et gratuite pour les mineures
Selon Actualités Sociales Hebdomadaires, Le Monde et Libération du 8 décembre 2006, le Haut Conseil, qui est chargé depuis 1985, d'éclairer le président de la République sur les questions relatives à la démographie et à la famille, a rendu mardi 5 novembre un avis demandant le renforcement des actions d'information auprès des jeunes et surtout, la gratuité de la contraception pour les jeunes filles de moins de 18 ans. "Préparer les jeunes gens à leur future vie affective et sexuelle plutôt que de consoler les jeunes filles dans les salles d'opération des hôpitaux constitue un objectif facile à partager et à atteindre", note l'avis. En France, en 2004, environ 13.000 mineures ont subi une interruption volontaire de grossesse. "Ces jeunes filles qui manquent d'information ne savent pas que la contraception est gratuite dans les centres de planification, souligne la vice-présidente du Haut Conseil de la population et de la famille, Marie-Thérèse Boisseau. Elles se heurtent en outre au fait que, en matière de contraception, la prescription d'un médecin est obligatoire : pour obtenir la pilule, elles doivent donc consulter, ce qui les oblige, si elles veulent être remboursées par la Sécurité sociale, à en parler à leurs parents, ce qui est souvent difficile." Israël Nisand, professeur de gynécologie obstétrique au CHU de Strasbourg et membre du Haut Conseil, propose de s'inspirer d'une expérience menée en Alsace : dans la vallée reculée de la Bruche, qui ne dispose d'aucune structure de planification, plusieurs généralistes et douze pharmaciens ont accepté en 2002 de ne pas faire payer les mineures qui viennent les voir pour une contraception. La caisse primaire d'assurance-maladie de Sélestat (Bas-Rhin) prend en charge les dépenses sur un fonds expérimental de la Sécurité sociale. "La sexualité des adolescents doit être considérée comme un problème de santé publique et non de moralité", conclut le professeur Nisand. Absence d'informations sur la contraception, méconnaissance de leur corps, idées reçues sur la fécondité, ou mauvais usage du préservatif (qui, "utilisé isolément, est insuffisamment efficace en tant que contraceptif") se conjuguent souvent, à ce stade, pour entraîner une grossesse non désirée. Quand cette dernière ne révèle pas des circonstances encore plus graves, a souligné Israël Nisand, avec un comportement cherchant à "combler des carences affectives remontant à l'enfance", ou, notamment pour les plus jeunes, une situation incestueuse, ou encore un mal-être s'exprimant par une grossesse, à entendre comme "un cri d'alarme, à mettre en parallèle avec d'autres conduites de mise en danger du corps, tels que tatouages, piercings, anorexie, boulimie". A l'inexpérience des premières fois, s'ajoute, poursuit le Haut conseil dans son avis, un besoin de confidentialité, voire de secret, autour de la vie sexuelle, qui n'est pas rendu possible par la législation actuelle. Un réseau de prévention pourrait donc être construit, après diagnostic local, à l'initiative conjointe du conseil général et de l'Etat, avec la participation de médecins généralistes et de pharmaciens volontaires, pour la gratuité des consultations et de la délivrance des plaquettes contraceptives. Autre cheval de bataille du HCPF - qui lorgne du côté des Pays-Bas, qui peut s'enorgueillir du taux le plus bas de grossesses et d'IVG chez les mineures -, l'instance insiste "sur la nécessité de renforcer les actions d'informations auprès des jeunes, notamment dans les établissements scolaires", comme c'est le cas, dans les écoles néerlandaises, dès la classe équivalant à notre CM1, selon Israël Nisand. Mais cette mission ne doit pas incomber seulement aux enseignants, même spécifiquement formés à cet effet, nuance le Haut conseil, qui plaide pour y associer des intervenants extérieurs, professionnels (des plannings familiaux, des centres hospitaliers, etc.) avec lesquels les adolescents pourront entrer plus facilement en contact, ultérieurement.

Excision
Avant de venir en France, confie Haby Sarré citée par Monde du 13 décembre 2006, "je ne savais pas que je n'étais pas comme les autres. Je croyais qu'aucune femme n'avait de clitoris". La loi a beau en interdire la pratique et les actions de prévention se multiplier, dans notre pays, environ 30.000 femmes d'origine africaine sont excisées. Et 30.000 fillettes ou adolescentes seraient susceptibles de l'être à leur tour. Ce n'est pas faute d'avoir déjà agi. Pour lutter contre cette coutume qui vise à "purifier" la femme avant son mariage en lui sectionnant, du tranchant du couteau et sans anesthésie, tout ou partie du clitoris et des petites lèvres, la France s'est mobilisée dès les années 1980. Elle fut longtemps le seul pays à poursuivre les exciseuses en justice, et la loi du 4 avril 2006 a encore augmenté l'efficacité de ces mesures. Quant à la prévention, elle est menée depuis vingt ans sur le terrain. Notamment par le biais des associations et des professionnels de santé intervenant dans le secteur de la protection maternelle et infantile (PMI). "Dans les années 1980, parmi les populations concernées par cette pratique, 40 % à 60 % des fillettes examinées en région parisienne par les médecins de la PMI étaient encore excisées, rappelle Isabelle Gillette-Faye, sociologue et directrice du Groupe femmes pour l'abolition des mutilations sexuelles (GAMS). Aujourd'hui, dans les centres où une opération systématique d'information a été menée auprès des mères, ce pourcentage est devenu proche de zéro." Pas de doute, la prévention paye. Mais elle reste insuffisante. Car l'excision, pour nombre de familles africaines, venues notamment de certaines ethnies du Sénégal, du Mali, de Côte d'Ivoire et de Mauritanie, reste bien une réalité. Et c'est souvent à l'occasion de vacances "au pays" qu'elle a lieu, parfois à l'insu des parents demeurés en France. Une situation que redoutent les associations, mal armées pour y répondre. "S'ils sont attentifs, tous les enseignants sont capables de savoir qu'une petite fille a été excisée pendant les vacances, parce que cela se voit : ce n'est plus la même petite fille, affirme le docteur Emmanuelle Piet, chargée des PMI de la Seine-Saint-Denis. S'il est trop tard pour réparer le mal, il revient donc à l'enseignant de faire part de ses soupçons."

 

25 novembre 2006, journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes

Quoi de neuf sur le site
 Proposition d'une "bibliographie possible" à la rubrique violences conjugales
 Mise à jour de la page la violence : aspects de droit pénal et création de liens vers le code pénal (légifrance), rubrique violences conjugales
 Les derniers témoignages retenus :
250. Je l'aime, pourtant ... Le mari de L. la frappe, l'oblige à embourser ses dettes (il ne travaille pas) et se conduit ignoblement : pourtant, L. dit l'aimer ...
251. Les souvenirs refoulés ne disparaissent jamais : la mémoire garde des traces. X a été abusée.
252. Ma meilleure amie, c'est bien moi. Fifie nous donne de ses nouvelles : elle est en train de s'en sortir !
253. Je suis victime des violences de mon fils. Cette mère ne sait comment faire et ne comprend pas pourquoi personne ne lui vient en aide ni ne l'aide.
254. Je suis un homme maltraité ... et sa femme est psychologue, ce qui n'arrange rien ...
255. Mon père est un monstre et ma mère se sacrifie. K. cherche des solutions pour lui venir en aide.
256.
Je suis très en colère. Marie a été victime de violences conjugales et insiste sur le fait que les violences ne sont pas forcément des coups.
257. Quelques nouvelles. Julie, message 156, donne de ses nouvelles à la suite de son divorce.

Les bonnes pages
 L'immigration par escroquerie sentimentale, Marie-Annick Delaunay, éd. Tatamis. Depuis la loi RESEDA de 1998 du gouvernement Jospin, les mariages mixtes – entre personnes de nationalités différentes - expliquent l'essentiel de l'augmentation des flux migratoires réguliers en France. Ces mariages ont été multipliés par huit entre 1997 et 2005 ; ils ont progressé plus vite que les mariages entre deux Français et la part de ceux qui ont été célébrés à l'étranger est devenue aussi importante que ceux célébrés en France. L'augmentation du nombre de mariages mixtes sincères ne suffit pas à expliquer une telle explosion. Certains étrangers sont tentés de détourner l'institution matrimoniale de sa raison d'être en contractant un mariage avec un conjoint français dans le seul but d'acquérir titre de séjour et naturalisation. Le mariage ne constitue pas la seule filière d'immigration par "rapprochement familial" ; un nombre croissant de femmes françaises de toutes origines sont victimes d'étrangers organisant la paternité comme mode opératoire de régularisation. Ayant eu un enfant avec un homme dont elles ignoraient la véritable situation de clandestin, les mères réalisent après la naissance de l'enfant que ce dernier n'a été voulu et reconnu par le père qu'à des fins de régularisation personnelle et pour éviter l'expulsion. Dans un but d’information et de prévention, ce livre met en garde contre ces escroqueries sentimentales qui se multiplient, et appelle à un changement pour y mettre un terme. Les faits, tous les faits, sont exposés sans diabolisation ni angélisme, sans généralisation caricaturale ni stigmatisation. L'auteur,
Marie-Annick Delaunay est présidente de l'association "Non aux mariages et paternités de papiers", créée le 5 juillet 2004 (voir cette page sur le site). André Bercoff, auteur de la préface, est écrivain et journaliste. Prix : 16 €. Sortie le 28.11.2006.
 Les Poules, Dominique Resch, éd. Transbordeurs : c'est le coup de coeur ! Lire ici.

Un décès tous les trois jours à la suite de violences conjuguales
Reuters le 22 novembre 2006, tous les trois jours en France, une femme décède des suites des violences infligées par son conjoint, selon des statistiques présentées en conseil des ministres, rapporte Reuters le 22 novembre 2006. "En moyenne au cours des neuf premiers mois de l'année, un décès de femme intervient tous les trois jours des suites de violences au sein du couple", peut-on lire dans le compte-rendu du conseil.
Selon un sondage CSA pour Le Parisien/Aujourd'hui en France et Amnesty International publié ce même 22 novembre, 30% des Français pensent qu'il y a dans leur entourage une femme subissant ou ayant subi des violences psychologiques ou physiques. Pour huit sondés sur dix, ce problème doit être une priorité de la campagne pour l'élection présidentielle de 2007.
Dans un communiqué, Amnesty International France rappelle que "les violences faites aux femmes sont une violation de leurs droits humains, nourries par une discrimination de genre, c'est-à-dire pour la simple raison qu'elles sont femmes". L'organisation de défense des droits de l'homme en appelle à l'Etat pour "sanctionner ces violences mais aussi les prévenir, donc lutter contre les comportements sexistes", et "apporter des réparations adéquates aux victimes". Une délégation d'Amnesty a tenté en vain d'apporter une pétition de 60.000 noms à l'Elysée à l'occasion du conseil des ministres. Elle devrait y être reçue dans l'après-midi, ont annoncé les organisateurs. "On sait que des choses sont faites dans certains ministères, mais on demande de passer à la vitesse supérieure en demandant un plan interministériel plus vaste et plus coordonné", a expliqué à Reuters le responsable des actions pour la France d'Amnesty International, Patrick Delouvin.
A trois jours de la journée internationale pour l'élimination des violences à l'égard des femmes, le 25 novembre, Catherine Vautrin, ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, a présenté en conseil quelques pistes envisagées : un numéro d'appel unique sera mis en place en 2007 et une campagne de communication sera diffusée à la télévision et au cinéma ; les femmes victimes de violences seront prioritaires dans l'attribution de logements financés par l'allocation de logement temporaire et bénéficieront de places réservées dans les centres d'hébergement et de réinsertion sociale ; il sera par ailleurs demandé aux bailleurs sociaux de lever la clause de solidarité contenue dans le bail lorsqu'une victime de violences quitte le domicile commun.

Un protocole et un bracelet contre les mariages forcés
Selon Actualités Sociales Hebdomadaires du 16 novembre 2006, un protocole de lutte contre les mariages forcés, élaboré par le conseil général de Seine-Saint-Denis (93), a été présenté jeudi 16 novembreà l'occasion des deuxièmes rencontres Femmes du monde en Seine-Saint-Denis, organisées par l'Observatoire départemental des violences envers les femmes. Rédigé par plusieurs services du département (protection maternelle et infantile, planification familiale, aide sociale à l'enfance, service social, fonds d'aide aux jeunes et service des aides financières), ce texte vise à venir en aide aux "nombreuses fillettes, adolescentes et jeunes femmes vivant en Seine-Saint-Denis" et contraintes, chaque année, "au mariage forcé avec un homme qu'elles n'ont pas choisi", selon le conseil général. Jugeant son action "indispensable" au regard des "conséquences graves" pour l'équilibre psychologique et la santé physique des victimes, le département peut en effet leur assurer, poursuit-il, "un accompagnement social, psychologique et juridique", mais aussi "une prise en charge, un soutien financier et une aide à la recherche d'hébergement". Destiné à l'ensemble des professionnels de l'action sociale, médicale et éducative, ce protocole de sept pages est donc constitué de plusieurs fiches, résumant des "repères généraux" sur la situation des femmes concernées, et des "repères juridiques sur le mariage", ainsi que les informations essentielles sur l'aide et les procédures applicables selon les catégories d'âge : mineures, mineures émancipées et jeunes majeures d'une part, femmes de plus de 21 ans d'autre part.
Pour tout renseignement : Observatoire départemental des violences envers les femmes, Conseil général de la Seine-Saint-Denis, 362 avenue Paul-Vaillant-Couturier 93000 Bobigny
Tél. 01.43.93.41.93 ou 01.43.93.41.95
Courriel : eronai@cg93.fr
Site : www.seine-saint-denis.fr

Une femme violée toutes les deux heures
En 2005, selon L'Express du 10 novembre 2006, 4412 affaires de viol commis sur des personnes majeures ont été répertoriées par le ministère de l'Intérieur à travers la France, soit une agression toutes les deux heures. Un chiffre qui a doublé en une décennie, puisque près de 2000 agressions de ce type avaient été comptées en 1994 - une progression qui peut aussi signifier que davantage de victimes portent plainte. D'après les statistiques du ministère, 70 % des affaires ont été élucidées au niveau national, 2932 agresseurs présumés ayant été interpellés. Parmi eux, 75 mineurs, 58 femmes et 634 étrangers. 800 personnes ont été écrouées. Le violeur est généralement un homme âgé de 20 à 40 ans, issu d'un milieu social défavorisé. Il agit souvent dans les appartements des victimes, les parkings, les squats, les halls ou caves d'immeubles. Mise en place cette année, la cellule informatique Corail permet aux enquêteurs d'effectuer automatiquement les recoupements des dossiers criminels. Cet outil de recherche a permis la capture de plusieurs suspects, comme le "violeur aux brindilles", auteur de trois viols perpétrés ces dernières années dans les Hauts-de-Seine ou sur un violeur en série qui sévissait dans Paris depuis 1994.

Violences conjugales dans une relation homosexuelle
En novembre 2006, le magazine Têtu indique que la violence peut faire irruption dans une relation homo comme n'importe quel couple. Alors que la loi reconnait désormais comme délit aggravé la violence entre personnes liées par un PACS, il n'existe quasiment aucune structure associative pour les victimes gay et lesbiennes de violences conjugales qui ont souvent peur de porter plainte. Selon Elisabeth Badinter, qui cite une étude de 1998 de l'Agence de santé publique du Canada, "il y a la même proportion de violence dans les couples homo et lesbien que dans les couples hétérosexuels. Toute violence confondue, un couple sur quatre fait état de violence en son sein." Relation étouffante, jalousie exacerbée, scènes en public pour un oui ou un non, isolement, crises à répétition suivies d'excuses, accalmie et à nouveau la peur et les scènes qui recommencent... Contrairement au Canada et en Espagne, évoquer les violences conjugales chez les couples homos est difficile, sans doute par peur des jugements négatifs, occasion révée de stigmatiser encore davantage une communauté. Pourtant cette violence est une réalité, même si elle est difficilement quantifiable, faute de statistiques. Pénalement, celle-ci n'est prise en compte que pour les conjoints pacsés. En France, il existe un groupe de paroles pour lesbiennes qui subissent des violences, Air libre, à toulouse, animé par Vanessa Watremetz.
Les témoignages et demandes d'aide ou de conseils reçus via notre site n'ont rien d'exceptionnel, nous consacrons du reste une page à cette question depuis fin 2000 : http://www.sosfemmes.com/homobitrans/homobitrans_violences.htm

Publication de la première analyse mondiale des comportements sexuels
The Lancet a publié le 2 novembre 2006 la première analyse comparée des comportements sexuels dans le monde. L'étude concerne 59 pays et a pour but d’aider la construction de nouvelles politiques de prévention des maladies sexuellement transmissibles. Cette enquête apporte une série d’informations qui vont à l’encontre de certains clichés bien établis. Elle montre notamment que les occidentaux ont en moyenne un plus grand nombre de partenaires sexuels que les africains. Ce vagabondage sexuel, qui touche aussi bien les célibataires que les personnes mariées, se retrouve davantage chez les hommes que chez les femmes et dans toutes les tranches d’âge. Il est en augmentation en occident. La pauvreté et la précarité jouent un rôle moteur dans la diffusion des MST. Les politiques de prévention ne doivent donc pas être ciblées sur les individus mais être adaptées à chaque société. En outre, la monogamie reste dominante mais les auteurs de l’étude ne cachent pas que les enquêtes sur la vie sexuelle sont plus sujettes à caution que d’autres car la pression sociale est forte dès qu’on parle de sexe et il n’existe pas de moyens de vérifier la véracité des réponses des sondés.

L'usage du préservatif par les jeunes
Selon Le Nouvel Observateur du 3 novembre 2006, les mêmes ressorts culturels ou sociaux sont présents dans les têtes des jeunes de 15-24 ans à travers le monde quant il s’agit d’utiliser – ou non - un préservatif avec un(e) partenaire. Près de la moitié des nouveaux cas d’infection par le VIH dans le monde se produit chez les 15-24 ans. Pour mieux comprendre ce qui guide l’usage du préservatif chez les jeunes, Cicely Marston et Eleanor King ont analysé 268 études qualitatives sur les comportements sexuels des 15-24 ans menées entre 1990 et 2004 sur les cinq continents. Les jeunes jugent la "propreté" de leur partenaire (le risque d’être porteur d’une MST) en fonction de son statut social ou de son apparence et réservent le préservatif aux partenaires jugés à risque ou moins sérieux. L’usage du préservatif est associé à un manque de confiance, constatent les deux chercheuses, et pour les femmes proposer son utilisation peut nuire à leur réputation. A cela s’ajoute des stéréotypes sociaux comme celui de la réussite du premier rapport sexuel pour les garçons, qui les poussent à ne pas utiliser de préservatif de peur que cela nuise à leur virilité. La difficulté de parler du désir sexuel entre partenaires empêche aussi le dialogue sur la prophylaxie et la contraception, quel que soit le pays considéré. Le manque d’information ou l’accès insuffisant aux préservatifs ne suffisent pas à expliquer l’échec des politiques de prévention. Les programmes doivent tenir comptent de ces facteurs sociaux et culturels, et des attentes liées à la sexualité chez les jeunes.

Assouplissement du congé de maternité
AFP le 7 novembre 2006 : le ministre délégué à la Famille Philippe Bas a annoncé un assouplissement du congé maternité, après concertation avec les partenaires sociaux, pour permettre un report après l'accouchement d'une partie des six semaines de congé prénatal, sur avis médical. Dès avril 2007, après concertation avec les représentants des professionnels de santé, des syndicats de salariés et employeurs, le congé de maternité sera conçu "comme un ensemble de seize semaines que la mère peut prendre comme elle le souhaite autour de la naissance", après avis du médecin et avec une durée incompressible de trois semaines avant la naissance, précise le ministère. Cette mesure, qui fait partie du plan petite enfance présentée à la presse par Philippe Bas, veut permettre "d'offrir plus de liberté aux femmes dont la grossesse se déroule bien, pour pouvoir passer un peu plus de temps avec leur bébé", ajoute le ministère. "C'est une décision qui répond à un besoin très fort exprimé par certaines femmes de pouvoir moduler leurs congés maternité." La mère ne pourra reporter son départ en congé maternité que si elle en exprime la volonté et il lui faudra un avis du médecin attestant que son état de santé lui permet de prolonger son activité. Actuellement, le congé de maternité est de six semaines avant la naissance et dix semaines après.
Réaction à cette mesure par un communiqué du Collectif des Droits des femmes : "Cette promesse semble aller dans le sens de la liberté individuelle tant prônée de nos jours : les femmes enceintes seront libres de reporter deux ou trois semaines de leur congé prénatal à la période postnatale. Vu l’angoisse qu’elles ont pour la période suivant leur accouchement, vu leur culpabilisation au moment de la reprise du travail, certaines utiliseront cette possibilité de report… quitte à prendre des risques pour leur santé et celle de leur bébé à la fin de leur grossesse. Qui en profitera le plus ? Les patrons qui pourront exercer des pressions pour que les femmes restent jusqu’à la dernière minute. Le gouvernement, qui aura moins de places de crèches à fournir, et qui espère faire revenir les femmes au foyer pour faire baisser la courbe du chômage artificiellement. Nous refusons cette mesure. Elle est dangereuse. Quel recul pour le congé maternité, pour le droit des femmes en ce XXI ème siècle ! La mesure souhaitable eût été - sans toucher au congé prénatal - l’allongement de deux semaines du congé postnatal pour les femmes qui le souhaiteraient, avec la possibilité pour les pères de le prendre aussi."

Prostitution : un passe-passe à la grecque
Selon l'édito de Elle le 23 octobre 2006, la Grèce a reconnu avoir dissimulé volontairement l'ampleur de ses déficits afin de se qualifier pour l'Union européenne. Depuis 2004, année de découverte du problème, le pays se fait régulièrement semoncé par Bruxelles. Pourtant, le ministre de l'Economie et des finances, George Alogoskoufis vient d'annoncer une forte embellie de son PNB en reconnaissant avoir ajouté dans ses comptes florissants les bénéfices de... la prostitution. Mais il tente de minimiser cet apport en expliquant que cela représente seulement 1 % des 25 % d'augmentation, auquel il faut ajouter les recettes de la fraude, de la corruption et du blanchiment. Au même titre que tout ce qui se produit, se fabrique, se commercialise dans un Etat et constitue ses richesses, la valeur marchande des prostituées est officialisée, sans vergogne. La très grande majorité des prostituées en Grèce est sans papiers et le pays a été identifié par Interpol comme une plaque tournante de transit pour le trafic des femmes (traite des êtres humains). Enfin, d'après le chercheur grec Grigoris Lazos, ce trafic rapporterait chaque année 1 milliard d'euros aux proxénètes.

Les animaux homos en expo photo à Oslo
L'homosexualité, un comportement contre nature ? Depuis le 12 octobre, le muséum d'Histoire naturelle d'Oslo présente, en exclusivité mondiale, une exposition consacrée à l'homosexualité animale, rapporte Libération du25 octobre 2006. Un sujet encore très peu documenté. Et ce, en raison de divers tabous auxquels les organisateurs entendent tordre le cou. Leur ambition : "Réfuter l'argument trop bien connu selon lequel le comportement homosexuel est un crime contre nature". Les extrémistes religieux protestent. "Pourtant, note Geir Söli, le directeur du projet, si l'exposition a pu être montée à Oslo, c'est parce que la société norvégienne est bien plus tolérante qu'ailleurs". Effectivement, en Norvège, Les couples de même sexe peuvent passer des contrats de concubinage et adopter l'enfant de leur conjoint. La légalisation du mariage homosexuel est en discussion. Et les discriminations sur la base de l'orientation sexuelle y sont interdites.

Varsovie veut proscrire tout avortement
Selon Le Figaro et L'Express du 27 octobre 2006, les députés polonais ont commencé à étudier un projet d'amendement, initié par la Ligue des familles polonaise, visant à proscrire l'interruption volontaire de grossesse. Les députés polonais pourraient inscrire dans la Constitution le "droit à la vie" dès la conception de l'enfant. En clair, interdire l'avortement, alors qu'en Pologne, aujourd'hui, une femme peut avorter en cas de viol, d'inceste, de danger pour elle-même ou de foetus malformé et que de 80.000 à 200.000 femmes y avortent clandestinement chaque année. Les frères Kaczynski, au pouvoir présidentiel et gouvernemental à Varsovie, n'ont pas de majorité au Parlement et l'issue de ce scrutin est incertaine : il faut en effet une majorité des deux tiers pour modifier la constitution. Or, la Ligue des familles polonaises dispose de 34 sièges, le parti Droit et Justice des frères Kaczynski 155, sur un total de 460. Le chef de l'Etat souhaite, grâce à ce projet, rallier le vote des sympathisants d'extrême droite.
Selon Elle du 13 novembre 2006, plusieurs centaines de Polonaises opposées à ce projet ont défilé dans les rues de Varsovie début novembre pour réclamer la légalisation de l’avortement, réunies sous des pancartes revendiquant "le droit des femmes à décider".

Les espagnols peuvent changer de sexe … sans se faire opérer
7000 transsexuels sont concernés par la loi adoptée le 9 novembre 2006) qui entrera en vigueur en 2007. C’est la loi la plus avancée du monde, a annoncé Carla Antonelli, transsexuelle et membre du Parti socialiste espagnol : les transsexuels qui obtiennent que leur sexe et leur nom soient modifiés au registre civil pourront aussi faire changer leur acte de naissance. De fait, jusqu'à maintenant la mention de changement de sexe était inscrite en marge de l'acte de naissance original. Cette décision va permettre d'éviter les erreurs trop fréquentes de confusion de sexe, d'après la Fédération national des lesbiennes, gays et transsexuels (FELGT) et l'association Madrid Orgullo, et permettra de préserver l'intimité des transsexuels et d'éviter la discrimination. La modification des documents officiels est indispensable pour l'intégration sociale et économique des transsexuels.

 

30 octobre 2006

Quoi de neuf sur le site
 Une vidéo d'Amesty International dans le cadre de sa campagne "Halte à la violence contre les femmes".
 Les derniers témoignages retenus :
246. Mon agresseur va sortir de prison. Le juge d'application des peines interroge M.
247. La peur de la solitude et une faible confiance m'ont empêchée de réagir plus tôt. Noémie, victime de violence, est en train de se séparer ... non sans mal.
248. J'ai perdu ma virginité. Le fiancé de Souad pense qu'elle est vierge ... Elle souhaite les conseils de musulmanes qui ont été confrontées à la même situation.
249. Je ne veux pas en arriver là. Cet homme subit la violence verbale et psychologique de sa compagne.

Sida : toutes les campagnes en un seul clic
L’Inpes vient de mettre en ligne un site Internet regroupant l’ensemble des campagnes de prévention sur le sida et les infections sexuellement transmissibles (IST) auprès des différents publics : homosexuels, jeunes, séropositifs, grand public, migrants, professionnels de santé… Pour chacune d’elles, une présentation rappelle le contexte, les objectifs et les actions mises en oeuvre. • http://www.inpes-sida.fr/

Une femme meurt tous les deux jours
Selon Le Figaro du 3 octobre 2006, tous les indicateurs sont au rouge mais cette flambée des statistiques montre aussi que les victimes portent de plus en plus plainte. Plus les études sur les violences conjugales se multiplient, moins les résultats sont encourageants. Alors que l'enquête de novembre 2005, menée pour le compte du ministère de la Cohésion sociale, révélait qu'une femme mourait des suites de violences conjugales tous les quatre jours (voir ici sur ce site), le rapport 2006 de l'Observatoire National de la Délinquance (OND) annonce qu'il en meurt une tous les deux jours. En 2004, pas moins de 34.848 violences non mortelles ont été commises sur les femmes par leur conjoint ou ex-conjoint, soit une hausse de 13,6% par rapport à 2002, révèle le rapport de cet observatoire, fondé sur les données fournies par les services de gendarmerie et de la police nationale. Quant aux meurtres et aux viols commis sur concubines, ils ont respectivement augmenté de 13% et de 35,2% en trois ans (de 2002 à 2004). Tous les milieux sociaux continuent d'être touchés par ce fléau.Pour autant, "ce serait une erreur de dire que les femmes battues sont plus nombreuses qu'avant, tempère Valérie Bonvoisin, chargée d'études à l'OND qui a mené l'enquête sur les violences conjugales. N'est-ce pas plutôt que les femmes sont de plus en plus nombreuses à dénoncer leur situation, grâce aux campagnes de préven tion ?" Une différence de méthodologie expliquerait le décalage entre les statistiques du ministère et celles de l'OND, qui certifie pourtant "s'approcher le plus de la réalité". C'est sur un autre aspect de la question que s'est penché Aldo Rocco. Déterminé à "comprendre l'incompréhensible", cet écrivain italien de renom, qui a préféré écrire sous pseudonyme, vient de publier Pourquoi les hommes frappent les femmes. Violences conjugales : l'enquête (Éditions Alban). "Pour une fois, la parole est donnée aux coupables, aux hommes, souligne-t-il. Une façon de passer de l'autre côté du miroir, pour tenter de découvrir ce qui se passe dans leur tête quand ils deviennent violents."Le plus souvent, les agresseurs évoquent des abus et des maltraitances dans leur propre enfance. D'autres attribuent leur violence à un mariage non souhaité et trop précoce ou à une hétérosexualité mal assumée. Certifiant ne pas chercher à les excuser mais à mieux cerner les mécanismes psychologiques qui sont alors mis en jeu, Aldo Rocco espère ainsi "briser l'omerta sur ce sujet" en Italie.

L'enfant, victime collatérale d'un mari violent
Quand un homme frappe sa femme à la maison, l'enfant n'est pas témoin, il est victime. C'est ce que la deuxième campagne contre les violences faites aux femmes, lancée le 12 octobre 2006 en Seine-Saint-Denis, va s'attacher à montrer, selon 20 Minutes du même jour. Vingt-quatre villes – dix-sept de plus que lors de la première édition – se sont engagées à organiser des débats et à mener une campagne d'affichage. En 2003, l'objectif était de "faire changer la honte de camp" et de déculpabiliser les femmes victimes de violences domestiques. Désormais, il s'agit d'aborder pour la première fois la violence conjugale du point de vue de l'enfant. Un axe original et percutant, qui arrive pourtant bien tard. Les messages de la campagne sont simples et forts. Ils sont fondés notamment sur les dessins d'un garçon de 9 ans, réalisés au foyer mère-enfant de l'association SOS Femmes 93. "Les enfants dessinés n'ont ni oreilles, ni bras, fait remarquer le médecin. Cela montre combien ils ont peur, mais aussi à quel point ils se sentent impuissants." Dans 40 % des cas, la violence commence lorsque la mère est enceinte et l'enfant est tapé alors qu'il est dans l'utérus. Beaucoup naissent prématurés, certains ont des membres cassés. Depuis le début de l'année, huit femmes ont été tuées par leur partenaire en Seine-Saint-Denis. Presque à chaque fois, l'homme a profité de son droit de visite auprès de son enfant pour agir. "Même après avoir été condamné à de la prison, un père violent peut obtenir la garde de son enfant, la garde alternée ou le droit de visite, s'insurge Ernestine Ronai, responsable de l'Observatoire. Deux explications : soit le juge aux affaires familiales n'a pas connaissance de la dangerosité du père, soit il a vu la condamnation dans le dossier, mais il estime que l'enfant a malgré tout besoin de son père." "Les visites doivent être encadrées, et la mère et son enfant protégés", estime la responsable, qui mise sur la campagne pour modifier les comportements de la justice à l'égard des enfants.

Une étude sur les dénis de grossesse
Une étude édifiante sur les dénis de grossesse a été réalisée pendant 7 ans dans les maternités de Denain et Valenciennes, dans le Nord (Le Parisien du 23 octobre 2006). Selon une estimation de l’Association pour la reconnaissance du déni de grossesse, de 800 à 1 800 femmes sont victimes chaque année d’un déni de grossesse en France. L’ARDG insiste sur la dimension psychique du phénomène, puis cite les auteurs de l’étude. Les Drs Pierrone, Delannoy, Florequin et Libert écrivent notamment que ces femmes disent qu’elles ne présentaient pas les signes habituels de la grossesse. Elles ont peu grossi. Elles ont porté les mêmes vêtements jusqu’au bout. Elles n’ont pas perçu les mouvements du foetus. Les auteurs de l’étude ajoutent qu’il est frappant de constater que l’entourage non plus ne perçoit pas l’existence de la grossesse. Selon l’étude, dans la moitié des cas au moins, il n’y a pas de gestes destructeurs vis-à-vis de l’enfant. On note souvent dans le parcours de ces femmes une relation oedipienne très serrée, des relations perturbées avec la mère, des deuils récents de proches. Les médecins insistent malgré tout sur le fait que ces situations contiennent un potentiel de violence.

Pas d'utilisation abusive de la contraception d'urgence
Nathalie Bajos, socio-démographe, analyse la forte progression de l'utilisation de la pilule du lendemain par les adolescentes (Libération du30 septembre 2006). Un tiers des jeunes filles de 15-24 ans a déjà utilisé la pilule du lendemain. Mis en circulation en 1999 sous le nom de Norlevo®, en vente libre dans les pharmacies et gratuit pour les mineures, ce médicament s'est vendu à plus d'un million de comprimés en 2005. Soit six fois plus qu'en 1999. Un tiers des femmes l'ont utilisé après un problème avec un préservatif et un quart d'entre elles après un problème de pilule. Enfin, dans un cas sur cinq, la prise de la pilule du lendemain fait suite à des rapports non protégés. L'étude montre que pour 7,5 % des femmes, la prise d'une contraception d'urgence, trop tardive par exemple, n'a pas suffi à éviter une grossesse. L'augmentation du recours à la contraception d'urgence n'a pas modifié les pratiques contraceptives. Alors que certains craignaient que les femmes se servent de la pilule du lendemain à la place d'une contraception régulière et plus efficace, on n'assiste pas dans les faits à un relâchement. Au contraire. Les études menées avant et après le montrent. Les jeunes utilisent de plus en plus le préservatif lors de leur entrée dans la vie sexuelle et comme contraception par la suite. En 2000, 30,7 % des 15-19 ans l'utilisaient. Ils sont 55,7 % en 2005. Les jeunes filles de 15 à 19 ans sont 65,8 % à prendre la pilule. La contraception d'urgence ne les a pas rendues irresponsables.

Les derniers chiffres de l'IVG
En France métropolitaine, le recours à l’avortement a progressé en 2004, avec 210.700 femmes concernées, dont 11.500 mineures. La voie médicamenteuse est la plus utilisée. En Europe, à l’exception de Malte et de l’Irlande, le recours à l’IVG est autorisé partout, mais parfois uniquement sur indications médicales ou en cas de viol, comme à Chypre, en Espagne, en Pologne ou au Portugal. La législation autorise l’IVG jusqu’à 10 semaines de grossesse en Slovénie, 18 en Suède, 24 en Grande-Bretagne et aux Pays-Bas et 12 semaines dans les autres pays, dont la France. C’est en Hongrie, en Lettonie et en Estonie que l’on enregistre les plus forts taux d’IVG : 20 pour 1.000. En République tchèque, en Slovénie, en Slovaquie, en Lituanie, en Estonie, en Hongrie et en Italie, l’avortement demeure une pratique exclusivement chirurgicale. (Libération, Journal International de Médecine, Le quotidien du Médecin du 30 septembre 2006.)

François Bayrou défend le droit à l'adoption simple et à l'union civile pour les homosexuels
Au début de l'année, lors de la signature par 174 députés UMP et UDF d'un manifeste contre le mariage gay et l'homoparentalité, François Bayrou avait mis en garde ses collègues contre les "amalgames" et le "simplisme" des débats sur ce thème. Neuf mois plus tard, selon Le Monde du 1er octobre 2006, le président de l'UDF franchit un nouveau pas : lors d'un face-à-face avec les lecteurs du Progrès, publié le 28 septembre, il s'est dit favorable à une "union civile" célébrée en mairie pour les homosexuels et à l'ouverture de l'adoption aux couples de même sexe. François Bayrou devient ainsi, à droite, le premier candidat déclaré à l'élection présidentielle à défendre clairement l'inscription dans la loi des familles homoparentales. Pour expliquer sa position, il invoque la force des réalités sociales.

Un réseau de prostituées africaines démantelé
Selon Le Monde du 1er octobre 2006, une vaste opération de police conduite mardi 26 septembre 2006dans le 18e arrondissement de Paris, a provoqué le démantèlement d'un réseau de proxénétisme qui sévissait depuis plusieurs mois. Le réseau était particulièrement bien organisé : les prostituées, âgées de 20 à 50 ans, étaient placées sous une étroite surveillance et contraintes à l'"abattage" dans des conditions d'hygiène déplorables. Une Malienne de 40 ans et son conjoint, âgé de 47 ans, sont soupçonnés d'être les principaux instigateurs. Ils employaient une vingtaine de femmes, desquelles ils exigeaient la remise d'une somme de 200 à 500 euros tous les dix jours. Les tarifs pratiqués pour une passe s'élevaient de 20 à 30 euros. Ils s'étaient associés à deux Ghanéennes qui avaient pour mission de surveiller les prostituées et de collecter l'argent versé par les clients. Une Algérienne, âgée de plus de 60 ans, propriétaire d'un appartement au 70, faisait, elle, travailler une dizaine de femmes. Un Marocain assurait la surveillance de l'ensemble, tandis qu'une sixième personne, un Sénégalais de 61 ans, avait en charge la logistique ; il s'occupait de la maintenance et du ménage des locaux.

Un vaccin contre le cancer de l’utérus commercialisé en Europe
Selon Les Echos du 25 septembre 2006, le Gardasil®, vaccin préventif contre le cancer du col de l’utérus, a reçu son autorisation de mise sur le marché dans l’Union européenne et est autorisé en Europe. Le laboratoire britannique GlaxoSmithKline a choisi la France pour produire le Cervarix®, un vaccin prometteur contre le papillomavirus humain.

Mannequins et maigreur extrême
Selon Libération du 29 septembre 2006, alors que les défilés parisiens débutent, le débat sur les top models anorexiques se poursuit. En effet, à la mi-septembre, cinq modèles jugés trop filiformes sont privés de podium en Espagne, lors de la Pasarela Cibeles, le rendez-vous de la mode madrilène. Pesées, mesurées, les jeunes femmes n'atteignent pas l'indice de masse corporelle décrété par le gouvernement régional de Madrid, qui s'est basé sur une norme de l'OMS : 18, soit 56 kg pour 1,75 m. Au nom de la lutte contre la maigreur extrême provoquée, elles sont exclues. L'Espagne veut aussi en finir avec un mauvais fait divers : le 2 août, une jeune mannequin uruguayenne de 22 ans, Luisel Ramos, meurt d'épuisement à la fin d'un défilé. La rumeur dit que, depuis des mois, elle se nourrissait de feuilles de salades et de Coca light, et qu'elle avait arrêté de manger deux semaines avant le début des défilés. Il y avait donc urgence à statuer. Madrid a voulu créer "un précédent". A Londres, la ministre la Culture britannique, Tessa Jowell, a applaudi des deux mains lors de la semaine des défilés anglais. "La promotion, par l'industrie de la mode, d'une image de la beauté filiforme est dangereuse pour la santé des jeunes filles et la représentation qu'elles ont d'elles-mêmes."La décision espagnole fait le tour de la planète, le milieu de la mode se retrouve en première ligne. Les créateurs vont-ils trop loin ? Par leur faute et celle des publicitaires et journaux associés, notre société sombre-t-elle dans le culte de la maigreur ? Les jeunes filles ne risquent-elles pas d'y laisser leur peau ? La polémique rappelle le débat sur les jeux vidéo et leur violence. Démagogie, ignorance et vraies interrogations. D'abord, éliminons l'argument médical : "N'est pas anorexique qui veut, c'est une maladie mentale, explique Gérard Apfeldorfer, psychiatre, spécialiste des troubles alimentaires. Il y a des dispositions psychologiques, des antécédents familiaux. Dans sa forme la plus courante, cette maladie traduit un trouble narcissique, pas une volonté d'imiter des mannequins."Le spécialiste rappelle que l'anorexie est restée stable ces dernières années (entre 1 et 2 % des filles de 12 à 18 ans), à la différence des autres troubles alimentaires qui ne cessent de progresser. Le hasard a voulu que la polémique éclate au moment où sortaient les derniers chiffres sur l'obésité en France : 9 % de progression depuis 2003, soit 20 millions de personnes en surpoids. La jeune fille de la rue serait donc plus menacée par une surcharge pondérale que par une maigreur excessive. Il n'empêche, les filles "fil de fer"sont là. Sur les podiums, dans les magazines, dans les têtes. Ces dernières années, les mannequins ont perdu de leurs fesses, de leurs poitrines, de leurs joues. De plus en plus jeunes, de plus en plus décharnées, modèle esthétique alimenté par les silhouettes de l'Est. "Il y a une dérive, estime Marie Chauveau, présidente de l'agence de publicité Mafia. On est dans la négation du corps." "Il n'est pas absurde de lancer un contre-courant à cette représentation de la femme, proposer un modèle de beauté féminine plus ouvert, dit Mercedes Erra, publicitaire, présidente de BETC Euro RSCG. Mais au moins, discutons d'un vrai sujet : nous n'avons jamais autant contrôlé nos corps, et nous continuons à grossir.""C'est un problème de société, le désir de minceur était déjà là", souligne le psychiatre Gérard Apfeldorfer.

Le paradoxe contraceptif français
Pourquoi le taux d'IVG est-il remarquablement stable en France alors que les méthodes modernes de contraception y sont largement répandues ? Selon Genesis de septembre 2006, les résultats de deux enquêtes sociologiques incitent à penser que certaines femmes rencontrent des difficultés dans la mise en pratique de ces méthodes au quotidien, en raison de la contradiction entre leur vie réelle et les normes sociales, que celles-ci portent sur le déroulement convenu de la vie contraceptive, sur les rapports homme-femme ou sur l'efficacité médicale. Pourtant les méthodes contraceptives sont très largement utilisées, le pourcentage de femmes qui n'utilisent aucune méthode est faible (environ 5 %). Mais le taux d'IVG reste autour de 207.000 par an et 65 % de grossesses non désirées surviennent chez des femmes qui utilisent une méthode contraceptive. L'enquête qualitative conduite auprès de 72 femmes montre que les grossesses non prévues sont le fait de la difficulté de nombreuses femmes à tenir compte des normes sociales contradictoires : d'une part les normes de la société française en matière de contraception (une femme doit commencer sa vie sexuelle avec une contraception utilisant pilule et préservatif, la poursuivre avec une seule pilule, et la terminer avec un stérilet, dès qu'elle a eu le nombre d'enfants souhaité), les rapports sociaux entre les deux sexes, et la gestion médicalisée de la contraception. Les rapports homme-femme jouent à deux niveaux. D'une part, la sexualité est largement déconnectée de la procréation dans les mentalités, ce qui empêche de penser la complexité des enjeux de couple vis-à-vis de l'une et de l'autre. D'autre part, de nombreuses femmes acceptent de courir un risque affectif qui leur apparaît comme plus important, si, par exemple, le partenaire refuse le préservatif, le plaisir de l'homme prédomine. Enfin, il peut exister une contradiction entre la logique médicale, qui recherche l'efficacité technique maximum, et les logiques sociales et affectives, pour lesquelles cette efficacité n'est pas obligatoirement la donnée principale. Dans ce cadre, les femmes en échec contraceptif se répartissent en trois groupes : celles qui adhèrent aux normes sociales et médicales mais qui connaissent un accident inhérent à la méthode, d'une difficulté d'accès à la méthode choisie, ou d'une croyance en leur infertilité consécutive à plusieurs essais infructueux de grossesse. En second lieu, les femmes qui n'ont pas de problème avec les normes, mais des difficultés dans leur mise en pratique quotidienne, soit qu'il existe une ambivalence du couple à l'égard du désir d'enfant, soit que la méthode choisie soit inadéquate avec la vie sexuelle, soit par la domination masculine qui empêche l'utilisation d'une méthode adéquate à un moment donné. Enfin, il existe un 3e groupe de femmes pour lequel la plupart des méthodes contraceptives sont impossibles à utiliser, soit en raison d'une situation de détresse, sociale ou affective importante, soit que la contraception passe au second plan de ses préoccupations. Le choix d'une contraception devrait se faire en tenant compte de l'éventuelle vulnérabilité de la femme, c'est-à-dire de son contexte social et affectif en considération, comme le rappelle Nathalie Bajos. Plus ce choix est diversifié et plus ses chances de succès seront grandes. Mais de toutes façons, il doit toujours être fait par la femme elle-même ou par le couple à l'issue d'une information sur les méthodes et d'une réflexion sur les conditions de vie.

La pilule des pauvres provoque la colère de l'Eglise au Chili
Désormais distribuée gratuitement aux jeunes filles de plus de 14 ans dans tous les centres de santé publics, sans que soit requise l'autorisation des parents, la pilule du lendemain a déchaîné les passions au Chili, selon Libération du13 octobre 2006. Lancée le 2 septembre 2006, cette mesure a opposé pour la première fois la présidente socialiste Michelle Bachelet à l'Eglise, très influente dans ce pays parmi les plus conservateurs d'Amérique latine. Pays qui a légalisé le divorce il y a seulement deux ans, et où l'avortement reste illégal. "L'Eglise catholique chilienne estime que tout ce qui touche à la sexualité et à la reproduction fait partie de sa juridiction," explique le sociologue Manuel Antonio Garreton. La conférence épiscopale chilienne s'est fendue d'une lettre où elle compare le gouvernement à un "régime totalitaire". Depuis le retour de la démocratie, il y a seize ans, l'Eglise n'est jamais allée aussi loin dans la critique. En fait, la pilule du lendemain est en vente dans toutes les pharmacies sur ordonnance depuis 2001. "C'est là la grande hypocrisie, souligne l'avocate Lidia Casas, car le contraceptif est accessible à toute femme capable de débourser 12 euros, soit 5 % du salaire minimum." Les 40.000 grossesses adolescentes par an ­ soit 10 fois plus que dans les pays industrialisés ­ sont souvent le fait de jeunes filles pauvres, qui arrêtent leurs études et ne peuvent sortir du cercle vicieux de la pauvreté. Ce chiffre, s'il est en légère baisse, reste parmi les plus élevés d'Amérique latine. Michelle Bachelet a donc permis que le contraceptif "ne soit pas seulement accessible aux gens qui en ont les moyens, mais aussi à ceux qui en ont peu", comme elle l'a déclaré le 5 septembre 2006. Elle s'est opposée à l'élite sous les applaudissements des milieux populaires. Restent des difficultés, estime Carolina Carrera, psychologue de l'association féministe Corporación Humanas : "Pour que la pilule du lendemain soit utilisée, encore faut-il que les médecins conservateurs ne s'opposent pas à sa distribution."

 

30 septembre 2006

Quoi de neuf sur le site
 Les derniers témoignages retenus :
236. J'ai préparé mon départ. F. raconte la violence subie et comment elle a préparé son départ.
237. Sans repères, je doute de tout. Comment trouver la force d'avancer ? Cette jeune fille ne peut attendre de secours que d'elle-même.
238. J'ai besoin de savoir si je fais bonne route. Confrontée à l'alcoolisme et à la violence de mon conjoint, je ne sais plus où j'en suis...
239. Je me sens tellement vulnérable. U. a été victime de plusieurs abus, elle a beaucoup de difficultés mais craint de consulter.
240. Gardez espoir, la vie peut être si belle. Anne a fini par réussir à quitter son compagnon violent ... Correspondance avec Chantal, notre conseil.
241. Je suis revenue et tout recommence. Comment briser le cercle de la répétition ?
242. Je me suis droguée et je me suis vendue. L'aide que sollicite Marjorie est vaine car elle ne parvient pas à poser des mots sur son passé.
243. Ma femme me bat. Jean-Louis cherche des solutions pour sauver sa famille.
244. Continuer à avancer. Lou a perdu son bébé in utero et a été violée. Elle parle enfin, après tant d'années.
245. L'amour ne doit pas tout permettre. Agir pour sortir de la violence, c'est possible, C. l'a fait !

Les femmes, premières victimes du sida
Selon Inter Press Service Agency le 31 août 2006, l'inégalité de genre est devenue le point focal de l'épidémie du VIH/SIDA, notamment en Afrique, où 70 % des personnes infectées sont des femmes. Une nouvelle agence internationale puissante pour des femmes est nécessaire pour inverser cette situation et aborder le problème grandissant de violence contre les filles et les femmes, estiment des experts et des défenseurs. "Le viol est extrêmement répandu, notamment par les plus âgés qui sont infectés par le VIH et qui croient qu'avoir des rapports sexuels avec une vierge va les guérir", a déclaré Betty Makoni, directrice exécutive de Girl Child Network (Réseau des enfants filles), une organisation non gouvernementale zimbabwéenne. "Dans les zones rurales du Zimbabwe, un enseignant viole 30 ou 40 de ses élèves filles et cela reste impuni", a affirmé Makoni à la Conférence internationale sur le sida à Toronto, au Canada, qui s'est tenu cet été.

Le choix d'avorter à domicile
En 2005 selon Le Monde du 9 septembre 2006, sur les 200.000 avortements pratiqués en France, près de 10.000 étaient des "interruptions volontaires de grossesse en ville", selon le terme retenu par le ministère de la santé. Encore marginales, leur nombre ne cesse de progresser : le ministère de la santé en a recensé 1.500 en juin 2006, contre moins de 1.000 par mois en 2005. Instaurées par la loi du 4 juillet 2001, ces IVG, qui sont remboursées à 70 % par la Sécurité sociale, sont le fruit des progrès de la médecine. "L'hospitalisation obligatoire n'est plus d'actualité, car l'interruption volontaire de grossesse par mode médicamenteux, qui n'existait pas en 1975, au moment de la loi Veil, se développe progressivement", soulignait en 2000 le rapport de l'Assemblée nationale sur la réforme de l'avortement. En un peu plus d'une décennie, de 1990 à 2001, la part des IVG médicamenteuses est ainsi passée de 14 % à plus de 30 %. Depuis le mois de juin 2005, le planning familial de Saint-Denis (Seine-Saint-Denis) accueille tous les mercredis des femmes qui souhaitent avorter à domicile. "Techniquement, les gestes médicaux sont simples : il y a deux comprimés à prendre à deux jours d'intervalle", explique la gynécologue Françoise Chadrin, qui reçoit les femmes en demande d'IVG médicamenteuse. "Certaines recherchent l'ambiance rassurante et médicalisée de l'hôpital, d'autres préfèrent la discrétion et l'intimité de leur domicile, remarque Laurence Roussel, coordinatrice du planning familial de Nantes et membre du bureau national du planning familial. Les femmes sont toutes différentes et elles ne sont pas forcément au même moment de leur vie. Pour un avortement, il n'y a pas de bonne et de mauvaise méthode : ce qui est important, c'est d'avoir le choix." Les médecins qui proposent ces IVG sont encore rares : au 31 décembre 2005, seuls 520 généralistes ou gynécologues libéraux avaient suivi une formation à l'avortement médicamenteux et signé une convention avec un établissement de santé. Certains reçoivent régulièrement des patientes, d'autres n'ont pas encore mis en pratique cet enseignement. "Ici, à la maternité des Lilas, en Seine-Saint-Denis, la session comprend une journée de formation théorique et une journée de stage pratique, explique Marie-Laure Brival, la présidente de l'Association nationale des centres d'interruption de grossesse et de contraception. Mais l'animation de ce réseau exige beaucoup de travail : il faut contacter les médecins des alentours, les recevoir, signer les conventions et assurer en permanence une hotline en cas de problème. Il faudra donc un peu de temps pour que ces nouvelles méthodes fassent vraiment partie du paysage."

L'UMP veut concéder des droits aux parents gay
Selon Le Monde du 6 septembre 2006, l
'UMP veut améliorer le sort des couples homosexuels élevant des enfants. Sa porte-parole, Valérie Pecresse, s'apprête à proposer la délégation de responsabilité parentale. Cette mesure avancée en février par la mission sur la famille de l'Assemblée nationale pourrait faire l'objet, à l'automne, d'un amendement au projet de loi sur la protection de l'enfance. L'initiative intervient alors que Nicolas Sarkozy s'est publiquement prononcé contre le mariage homosexuel et l'adoption d'enfants par les couples de même sexe.

La différence des sexes en question
Selon La Croix du 11 septembre 2006, des spécialistes internationaux, réunis à Paris, réfléchissent aux "approches de la différence sexuelle"et à la question du "genre"lors d'un colloque intitulé "Guerre et paix des sexes", qui s'est tenu du 11 au 15 septembre à Paris. Une question qui ébranle aujourd’hui nos sociétés, alors que certains soutiennent que l’on peut s’affranchir du déterminisme biologique et décider de son identité d’homme ou de femme. Dans l’histoire récente, des figures plus ou moins célèbres ont ainsi traversé la frontière généralement étanche entre les sexes. Parfois pour des raisons économiques (comme la jazziste américaine Billy Tipton, qui endossa une identité masculine pour se faire embaucher dans un orchestre), par curiosité (comme le cadre d’IBM Albert Bornstein qui, après opération, devint Kate et, révolté par les injustices professionnelles et sociales faites aux femmes, publia en 1994 son autobiographie Outlaw Gender , "Le Hors-la-loi des genres"). Ces cas, qui restent très rares, de confusion ou de transformation de l’identité sexuelle, font désormais l’objet d’études universitaires au sein de ce que l’on appelle les gender studies. Les gender studies, ou "études du genre", sont nées aux États-Unis au début des années 1970, dans le but de contester la conception "naturelle" de la différence des sexes. Depuis le début du XXe siècle, divers ethnologues – notamment Margaret Mead dès les années 1930 auprès des tribus d’Océanie – ont montré que les comportements, les rôles ou les tâches que l’on attribue à l’un ou l’autre sexe varient d’une société à l’autre. Avec la mouvance féministe et le militantisme des groupes homosexuels, ces travaux ont été peu à peu érigés en théorie (gender theory). La notion de gender (genre masculin ou féminin, en tant que vécu culturel et social) a été définie par opposition à la notion de sexe (mâle ou femelle, en tant que réalité biologique et anatomique). "Le genre, c’est ce que l’on pourrait appeler le sexe social, c’est-à-dire tout ce qui est social et culturel dans les différences constatées entre hommes et femmes", résume Christine Delphy, théoricienne et militante féministe qui a été l’une des premières chercheuses en France à travailler sur ce sujet. Cette théorie du genre se fonde sur les philosophies matérialistes de la "déconstruction" (tout est culturel, tout est construit), telles qu’elles ont été définies par Jacques Derrida et Michel Foucault. Or selon la théorie du genre, l’aliénation générique de la différence des sexes, autrefois acceptée par tous, est pensée désormais comme une aliénation spécifique, devant donc être contestée et combattue.

Divorcer après 60 ans n'est plus un acte exceptionnel
Selon l'Institut national d'études démographiques (INED) cité par Le Monde du 6 septembre 2006, le nombre des divorces des couples de plus de 60 ans a doublé depuis 1985. Le gynécologue Sylvain Mimoun, qui reçoit de nombreux seniors dans son cabinet parisien, l'a observé : la séparation d'un couple de sexagénaires était "exceptionnelle" il y a quinze ans et elle est devenue, année après année, "rare, pas fréquente puis occasionnelle". "Je ne serais pas surpris que la tendance s'accélère", affirme-t-il. Le sexologue lyonnais Gérard Ribes explique ce phénomène par la place grandissante de l'individu dans la société. "La génération qui a fait Mai 68 a renoué avec sa jeunesse. Elle cherche un nouvel épanouissement personnel. Les couples ont le sentiment d'avoir fait leur travail de parents, et leur position de grands-parents est désormais solide. Le contrat a été honoré", explique-t-il.

IVG : les dernières statistiques (chiffres 2004)
En 2004, le nombre d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) peut être évalué à 210.664, soit une hausse moyenne annuelle de 1,8 % depuis 1995. Le nombre d’IVG pour 1.000 femmes âgées de 15 à 49 ans est ainsi passé à 14,6 contre 12,3 en 1995. La part des IVG médicamenteuses continue de croître (42 % en 2004 contre 38 % en 2003). Malgré l’élargissement de cette pratique à la médecine de ville en juillet 2004, le recours à la voie médicamenteuse en cabinet libéral est encore peu répandu. Au total, 75 % des IVG sont pratiquées chez des femmes âgées de 18 à 35 ans. Le nombre d’IVG chez les mineures, en constante progression depuis 1990, atteint 11.500 en 2004, soit une jeune fille de 15-17 ans sur 100. Les IVG restent plus fréquentes dans le sud-est de la France, en Île-de-France et dans les départements d’outre-mer. Parallèlement à la hausse du nombre d’IVG, les méthodes contraceptives restent utilisées par 71 % des personnes ayant eu des rapports sexuels au cours des douze derniers mois. La contraception est aussi de plus en plus courante chez les jeunes, sachant que 68 % des 15-19 ans déclarent prendre la pilule et 56 % recourir aux préservatifs. En outre, la contraception d’urgence s’est très fortement développée depuis 1999, date à laquelle elle est devenue accessible en pharmacie sans prescription médicale, notamment chez les 15-24 ans, qui sont un tiers à déclarer y avoir recours. L'ensemble du document est consultable sur le site de la DREES : http://www.sante.gouv.fr/drees/etude-resultat/index.htm

Le secret médical pourra être levé dans des cas de violences
Selon La Croix du 21 septembre 2006, un amendement au projet de loi sur la délinquance devrait permettre à un médecin de signaler certains faits de violences conjugales ou sur des personnes âgées. Certains sénateurs ont défendu cette mesure en mettant en avant la nécessité de casser la loi du silence qui entoure souvent les violences au sein du couple. D’autres sénateurs ont contesté le texte, en expliquant qu’une telle dérogation au secret médical allait mettre en péril la nécessaire confiance entre un médecin et son patient. Les sénateurs sont tombés d’accord pour adopter à l’unanimité un amendement qui stipule que le médecin peut s’affranchir du secret médical, même sans l’accord de la victime, lorsque celle-ci est un "mineur ou une personne qui n’est pas en mesure de se protéger en raison de son âge ou de son incapacité physique ou psychique".

Garde alternée
Le partage des allocations familiales entre les parents, en cas de résidence alternée des enfants, devrait bientôt devenir une réalité, selon Elle du18 septembre 2006. Le ministre, délégué à la Famille, Philippe Bas, veut l'inscrire dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale. Bonne ou mauvaise nouvelle pour les femmes ? Pour Hélène Poivey-Leclerq, avocate spécialisée en droit de la famille : "S'agissant des allocations familiales octroyées sans conditions de ressources, ce partage ne me choque pas. Il est logique que celles-ci suivent en quelque sorte l'enfant. Que les mères qui ont de faibles moyens se rassurent, une telle mesure, si elle était adoptée, ne contribuerait pas à les appauvrir un peu plus : elles pourraient compenser ce manque à gagner en demandant une pension alimentaire plus importante à leur ex-mari. En effet, contrairement à ce qu'on croit le choix de la garde alternée des enfants n'entraûne pas automatiquement la suppression d'une pension pour les enfants. Si la mère gagne moins que le père, elle peut y prétendre quand même."

 

29 août 2006

Quoi de neuf sur le site
 Quatre nouvelles pages pour une visite "virtuelle" de nos locaux, rubrique tout sur SOS femmes Accueil
 Création d'une page de liens spécifique à l'avortement, rubrique liens, contacts

 Et les derniers témoignages retenus :
220. Je n'arrive pas à oublier. Un soir, un restaurant, les parents de Pomme et leur ami, et tout bascule.
221. Je vis dans un petit pays d'Afrique. N, ingénieure agronome, est soumise aux violences quotidiennes de son mari.
222. Constellation familiale. Sandrine témoigne sur le travail de psychogénéalogie qu'elle a entrepris.
223. Mon amie est sous emprise. Elle est repartie avec son ex ; cet homme pense qu'elle est sous emprise.
224. Je frappe mon conjoint. Tlv cherche à comprendre pourquoi elle exerce cette violence sur son compagnon.
225. Pourquoi "endosse"-t-on le rôle de victime ? Enfairepart cherche à comprendre pourquoi sa soeur a tant de difficultés à se délivrer de l'enfer qui est le sien.
226. J'ai subi pendant plus d'un an la violence de mon mari. Marye s'est libérée mais les cauchemars restent.
227. Je ne me souviens pas exactement de ce qu'il m'a fait. Plume a été abusée par son grand-père.
228. Je suis à bout de force. Sandy demande de l'aide.
229. Mes agresseurs ont été condamnés mais ... Lavie s'interroge sur le fonctionnement de la justice à partir de son cas.
230. J'essaye de sauver ma fille. Patricia demande des soutiens.
231. Peut-on refaire confiance ? Cfleur veut savoir si un homme jaloux et violent peut changer ...
232. Je veux m'en sortir. Maude est polytoxicomane et prostituée.
233. Je me sens coupable et laide. Kirimilia a été gravement maltraitée.
234. J'ai cru aller mieux mais un homme me refait basculer. Le comportement d'un homme réactive les souffrances de C.
235. Un homme m'a pris mon corps et mon honneur. 10 après, la souffrance est toujours là. Malirousse témoigne.

Prostitution et coupe du monde : alors, finalement ?
Présenté comme "la Coupe du monde du sexe et de la prostitution", le Mondial allemand s'est finalement montré plus soft que prévu. Au Pascha, autoproclamé plus grand bordel d'Europe, Armin Lobscheid, cité dans Libération le 06 juillet 2006, a expliqué que son établissement s'est doucettement désempli avec la fin du Mondial. "Toutes les prostituées prétendent résider dans un pays de l'espace Schengen". Difficile à vérifier, malgré les précisions du manager. Devant la pression des ONG, la Fifa avait été contrainte de réaffirmer qu'il n'y aurait pas de prostitution dans et autour des stades. Embarrassée par cette polémique à quelques jours du coup d'envoi, la Fédération allemande de football était devenue le parrain d'une campagne «Ab pffif» (coup de sifflet final) contre la prostitution menée par une fédération d'associations féminines du pays. Le Vatican, qui s'intéresse assez rarement aux choses du football, s'était fendu d'un communiqué dénonçant un événement où l'on pourra se payer une prostituée pour le prix d'un billet d'entrée au stade. "Ce chiffre de 40 000 prostituées [avancé par la pétition lancée par l'association CATW] était absolument fantaisiste, confirme un porte-parole de la police de Cologne. Selon les contrôles que nous avons effectués pendant la compétition, il n'y a pas d'augmentation significative du nombre de prostituées travaillant dans la ville et ses alentours. A peu de chose près, nous sommes dans la même situation qu'avant la Coupe du monde".
Lire ce que nous écrivions le 29 mai dernier ...

Les violences sur les personnes en hausse depuis un an
Selon Associated Press le 17 août 2006, les violences contre les personnes ont augmenté de 7,15% d'août 2005 à juillet 2006 atteignant leur plus haut niveau en un an, sur fond de délinquance générale quasiment stable, selon les statistiques mensuelles publiées jeudi 17 août par l'Observatoire national de la délinquance (OND). Dans 12,51% des cas (24.800), les "violences gratuites" sont dirigées à l'encontre des personnes "dépositaires de l'autorité" telles que policiers ou gendarmes. Les violences crapuleuses (128.868) ont augmenté de 7,06%, les menaces et chantages (75.677) de 4,80%, tandis qu'en revanche le nombre de violences à caractère sexuel (22.726, soit 5,34% de l'ensemble des violences) continue à diminuer : -7,95%.

Le 7e ciel garanti sur prescription
Selon Marie Claire en septembre 2006, des médecins mettent actuellement au point une technique qui provoquerait des orgasmes plus longs et plus intenses. Le point G, cet obscur Graal érotique, a suscité beaucoup de doutes et de passions. Cet endroit, si petit, si secret, a pourtant été localisé et identifié dès 1950 par le docteur allemand Gräfenberg. Il se situe dans une partie concave du vagin, difficilement accessible, ce qui explique que beaucoup de femmes ne parviennent pas à le sentir. C'est en partant de ce constat que des médecins ont eu l'idée de le "gonfler" afin d'offrir aux femmes des orgasmes plus intenses. Tout a commencé en Californie en 2001, quand le docteur David Louis Matlock, chirurgien esthétique, gynécologue de formation, a eu l'idée d'injecter du collagène, au niveau du point G afin d'augmenter le volume. Sa théorie : permettre un meilleur contact de cette zone érogène et érectile lors du rapport. En France, le Dr Benet, chirurgien esthétique a choisit d'injecter du produit résorbable de l'acide hyaluronique, déjà utilisé en chirurgie des yeux (cataracte) et pour le comblement des rides. Selon le Dr Pierre Foldès : "En réalité, le point G serait une partie du clitoris et lorsqu'on stimule le clitoris, cela fait gonfler le point G." Elle correspond à la prostate au féminin, une structure anatomique à part entière. "Cependant, accroître artificiellement l'excitabilité peut débloquer certaines situations". En réalité, les femmes qu'on dit "vaginales" seraient clitoridiennes" mais simplement d'une autre partie du clitoris ! "C'est aussi un moyen de reprendre confiance en soi", explique Christine Vahdat, gynécologue, qui analyse les progrès que ce type de d'interventions pourrait apporter, en particulier les jeunes mères qui se plaignent de ne plus rien ressentir après l'accouchement.
Par ailleurs, selon
Libération du 8 juillet 2006, des laboratoires tentent de mettre au point une pilule du plaisir pour les femmes. L'enjeu financier est immense, la compétition serrée. L'Intrinsa, un patch à la testostérone, dopant de la libido a obtenu une opinion positive de l'agence européenne du médicament. Cependant, pas question de se coller un patch de testostérone à la moindre petite défaillance de la libido ou dans un but récréatif. L'Intrinsa, produit par Procter et Gamble, ne sera autorisé, du moins dans un premier temps, que dans un cadre restreint : les baisses de désir sexuel chez les femmes ménopausées à la suite d'une ablation des ovaires. C'est en effet la chute brutale et intense du taux de testostérone après cette opération qui induit une perte de désir, constatée dans près d'un tiers des ménopauses chirurgicales. Les médecins seront invités à cibler leurs prescriptions, et à les surveiller.

Dans les couples de salariés, la répartition du travail domestique reste inégale
Selon Données sociales : la société française en août 2006, la répartition des tâches domestiques et familiales entre conjoints peut s'analyser en termes de spécialisation, de pouvoir économique ou de normes sociales. La participation désormais massive des femmes au marché du travail devrait aller de pair avec une moindre spécialisation des conjoints. Or, même dans les couples où les deux conjoints travaillent à temps complet, la répartition des tâches est loin d'être égalitaire. Dans les couples de salariés, la part des tâches domestiques accomplie par les hommes est toutefois sensible à l'écart entre leur salaire et celui de leur conjointe. Lorsque la femme gagne plus, son conjoint en fait un peu plus. Cela ne suffit pas à combler l'écart de temps passé par les conjoints aux tâches domestiques. En France, selon l'enquête "emploi du temps" de 1998-1999 les femmes en couple consacrent en moyenne deux fois plus de temps aux tâches domestiques et familiales que leur conjoint, soit 4 h par jour en moyenne, contre 2 heures 1/4 pour les hommes.

Position sociale et choix du conjoint
Selon Données sociales : la société française le 27 juillet 2006, certaines professions sont nettement plus féminisées que d'autres. Ces disparités d'emplois entre hommes et femmes sont de nature à favoriser l'union de personnes de positions sociales différentes. Elles expliquent d'ailleurs, davantage que les préférences individuelles, la fréquence des couples dans lesquels l'homme a une position plus élevée sur l'échelle sociale que celle de sa conjointe. L'homogamie, ou l'union de deux personnes du même groupe social est toujours importante et concerne l'ensemble de la population, même si elle est beaucoup plus marquée chez les agriculteurs et les cadres que pour les employés. Le niveau d'études module toutefois l'effet du groupe social sur l'homogamie : contrairement aux ouvriers, les cadres sont d'autant plus homogames qu'ils sont diplômés. Le mariage, le rang de l'union ainsi que l'âge de la mise en couple ont un pouvoir explicatif très faible sur l'homogamie. En revanche, avoir une position sociale semblable à celle du père prédispose davantage au choix du conjoint de même groupe social.

La Mairie de Paris en guerre contre les mariages forcés
Au moyen d'une brochure et avec l'appui de plusieurs associations, les élus de la capitale veulent inciter les conjoints mariés sous la pression à dire non, selon Le Figaro du 15 août 2006. "MARIAGES FORCÉS : vous avez le droit de dire non."Au fil d'une brochure d'une quinzaine de pages, dont la diffusion à 50.000 exemplaires vient de débuter, la mairie de Paris entre en campagne contre les unions imposées. Le document, conçu par l'Observatoire municipal de l'égalité femmes-hommes, sera notamment distribué dans les mairies, collèges, centres de loisirs ou de protection maternelle infantile, clubs de prévention et associations communautaires. Plusieurs centaines d'agents municipaux sont en cours de formation pour détecter et s'occuper de jeunes gens mariés contre leur gré.

Une équipe médicale "répare" les femme excisées à Nantes
Henri-Jean Philippe a été formé par le docteur Pierre Foldes, cet urologue de Saint-Germain-en-Laye qui a imaginé une technique de réparation du clitoris et l'a pratiquée sur plus de mille femmes. Chef du service de gynécologie obstétrique au CHU de Nantes, il a depuis longtemps, pris fait et cause contre "cette atrocité faite aux femmes", selon Ouest France du 10 août 2006. Au Mali, pendant deux ans, il a accouché des femmes excisées ou infibulées, opéré des fistules et il connaît bien les conséquences de cette mutilation : douleurs du bas-ventre, complications lors de l'accouchement comme les déchirures du périnée, plus grand nombre de césariennes. Dans le nouvel hôpital Mère-Enfant du CHU de Nantes, une unité spécifique a été constituée. Gynécologues, médecin généraliste, sage-femme, psychologue et sexologue la composent. Les patientes consultent souvent sur les conseils de travailleurs sociaux ou d'associations locales. Car la démarche du médecin nantais s'appuie sur des réseaux qui sont au contact des communautés. Mi-juin, à Nantes, dans le cadre du programme régional d'insertion des populations immigrées, l'association Gynécologie sans frontières a organisé une journée de sensibilisation aux mutilations génitales. Cent cinquante professionnels de la santé et travailleurs sociaux y ont participé. La Direction générale de la Santé a été séduite par l'initiative qui pourrait intéresser d'autres régions. Car la prévention passe aussi par l'information et la formation des professionnels de l'action sociale et de la santé. Le gynécologue va d'ailleurs inscrire les mutilations génitales féminines à ses cours de gynécologie, à la faculté de médecine de Nantes, où il enseigne. Et l'école de sages-femmes devrait aussi les aborder dans son programme. « Pendant longtemps, le corps médical n'a pas pris conscience que l'excision était un acte de barbarie », insiste le professeur Philippe.

La pilule du lendemain en vente libre aux Etats-Unis pour les femmes majeures
Selon Associated Press le le 24 août 2006, les Américaines pourront dorénavant se procurer la pilule du lendemain sans ordonnance, à condition d'apporter la preuve qu'elles ont plus de 18 ans, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires fédérales. Une décision qui met fin à trois ans d'efforts entrepris pour faciliter l'accès à cette pilule de l'urgence. Les jeunes filles de moins de 18 ans, en revanche, ne pourront se procurer la pilule du lendemain, appelée "plan B" aux Etats-Unis, procurer que munies d'une recommandation médicale, a déclaré l'Agence américaine du médicament, la FDA, à Barr Pharmaceuticals, le fabricant. Cette décision est une victoire partielle pour les associations féminines et médicales. Selon elles, mettre cette pilule en vente libre quel que soit l'âge permettrait de diviser par deux le nombre annuel de grossesses non désirées qui s'élèvent à trois millions aux Etats-Unis.

 

30 juin 2006

Quoi de neuf sur le site
 Femmes, à vos plumes ! Valérie Mischler propose de vous chanter ! rubrique infos temporaires
 Les derniers témoignages retenus :
214. Comment faire comprendre à ma fille qu'il faut qu'elle le quitte ?
Cette maman cherche des solutions pour sa fille victime de violences ...
215. Ma compagne a été victime de violences psychologiques. Thierry cherche comment aider son couple.
216. J'ai été violée par mon propre frère. Cette jeune fille est au plus mal.
217. Mon mari a voulu me tuer. Sandrine n'était pas rendu compte des violences psychologiques dont elle était la cible.
218. Il est temps de mettre un terme à ce que je vis
. Ju s'est séparée mais ... ce n'est pas si simple ...
219. Violée par mon beau-père et trahie par ma mère
. L'agresseur a été condamné, et sa peine alourdie en appel ...

Les femmes ont plusieurs employeurs ...
Très intéressante étude de l'INSEE sur la place des femmes dansle monde du travail (source : AFP)
:
* Plus d'un million de salariés français ont plusieurs employeurs, une situation qui va souvent de pair avec du temps partiel subi et des salaires très bas, selon une étude de l'INSEE publiée dévit juin 2006
* En 2005, 5% de la population salariée française exerçait plusieurs professions ou bien exerçait une profession pour plusieurs employeurs
* Le nombre de ces salariés "pluriactifs" a augmenté plus rapidement que l'ensemble de la population salariée, passant de 977.000 en 2003 à 1.126.000 en 2005
* Parmi eux, sept sur dix ont une profession mais plusieurs employeurs et la pluriactivité s'accompagne alors d'une faible durée de travail et de bas salaires
* Les salariés dans cette situation sont très majoritairement des femmes (85%), généralement très peu diplômées: la moitié de ces salariés n'a pas dépassé le BEPC et un quart seulement a obtenu le baccalauréat ou plus
* Plus des deux tiers ont plus de 40 ans et 10% sont des étrangers, soit deux fois plus que chez les salariés ayant un seul employeur (dits "monoactifs")
* Très minoritaires, les hommes exercent des professions variées : artistes de la musique et du chant (8%), assistants techniques de la réalisation pour le cinéma et la télévision (5%), professeurs d'art (4%), jardiniers ou encore professeurs certifiés ou agrégés de l'enseignement secondaire (3%)
* En revanche, les trois quarts des femmes sont concentrées dans trois métiers : assistantes maternelles et gardiennes d'enfants (37%), aides ménagères et aides à domicile (17%) et femmes de ménage chez des particuliers (20%)
* Ces salariés travaillent très majoritairement à temps partiel dans leur emploi principal : 70% d'entre eux sont concernés, contre seulement 15% des salariés monoactifs (hors assistantes maternelles)
* Parmi eux, 41% travaillent à temps partiel faute d'avoir trouvé un temps plein, alors que le temps partiel subi ne touche que 30% des monoactifs
* Le salaire que perçoivent ces salariés pluriactifs au titre de l'emploi principal est inférieur en moyenne à celui des salariés monoactifs, à la fois pour des temps partiels (680 euros contre 905 euros) et pour les temps complets (1.515 euros contre 1.700 euros)
* Le profil des salariés exerçant plusieurs professions (30% des pluriactifs) est très différent : ils sont plus diplômés que les monoactifs, un sur cinq ayant une diplôme de l'enseignement supérieur long
* Une très grande majorité (92%) ont deux professions, seuls quelques uns en ayant trois ou quatre
* Ils ne sont cependant pas tous salariés dans leur profession secondaire : 15% sont à leur compte et 6% aident un membre de leur famille
* En outre, l'exercice d'une profession secondaire n'est pas toujours régulier : près d'un quart l'exerce de façon occasionnelle
*Les hommes exerçant une seconde profession sont plutôt des enseignants, des moniteurs, des éducateurs sportifs, ou des agents civils de sécurité et de surveillance
* Le profil des femmes est plus proche de celui de la première catégorie de pluriactifs : elles sont souvent aides à domicile ou aides ménagères, assistantes maternelles ou gardiennes d'enfants, employées de maison ou employées de ménage en entreprise.
* Dans leur profession principale, plus de la moitié de ces salariés sont à temps partiel mais 35% d'entre eux ont précisément choisi cette situation pour pouvoir exercer une autre activité, alors que 38% la subissent faute d'avoir trouvé un travail à temps plein.

Chassez les spermatozoïdes, il reviennent ...
Selon Le Nouvel Observateur du28 mai 2006, les effets de la contraception hormonale masculine disparaissent trois à quatre mois après l’arrêt du traitement, selon une étude publiée dans la revue médicale The Lancet. Si l’on savait déjà que ce mode de contraception pour hommes était réversible, la durée nécessaire pour que l’homme retrouve sa fertilité n’était pas clairement établie. Or la "pilule" pour hommes devrait être disponible dans quelques années. Plusieurs essais cliniques sont en cours pour tester différentes combinaisons d’hormones contenant de la testostérone. Celle-ci permet de réduire, voire de supprimer, la production de spermatozoïdes.

Sexologie
Selon Libération du 27 avril 2006, malgré une demande croissante, ce métier reste mal aimé. Drôle de profession que celle de spécialiste du désir. Alors que l'époque somme les individus de réaliser des chefs-d'oeuvre érotiques, paradoxalement, les sexologues souffrent de parcours disparates et d'une image floue, voire sulfureuse. De nombreux praticiens ne se définissent pas en premier lieu comme sexologue ou sexothérapeuthe : ils préfèrent le titre de médecin. Et la moitié consacrent moins de 25% de leur activité à la sexologie. Pourtant, la demande est forte et pas forcément satisfaite. Avec l'arrivée du Viagra à la fin des années 90, la discipline a connu une renaissance. Le médicament, redresseur de membres défaillants, incite de nombreux hommes, jusqu'alors récalcitrants, à consulter un spécialiste, entraînant parfois leur compagne dans des thérapies. Les jeunes femmes, elles aussi, frappent à la porte des sexologues, avec la volonté d'apprendre et de s'émanciper dans un domaine jusque-là relativement tabou. Les sexologues ont vu leur carnet de rendez-vous se remplir. Mais la sexologie n'est pas pratiquée à grande échelle.
Lire notre avertissement ici http://www.sosfemmes.com/ressources/liens_sexualite.htm

Prévention et répression des violences au sein du couple
Selon les Actualités Sociales Hebdomadairesdi28 mai 2006n, afin d'assurer l'efficacité des dispositions relatives à la prévention et à la répression des violences au sein du couple issues de la loi du même nom du 4 avril 2006 et de celle du 12 décembre 2005, relative au traitement de la récidive aux infractions pénales, le ministre de la justice, Pascal Clément, diffuse des instructions aux procureurs généraux et procureurs de la République, avec notamment la volonté d'améliorer la réponse pénale (privilégier le traitement en temps réel des procédures, informer dans les meilleurs délais le parquet, désignation d'un magistrat référent pour le traitement des procédures) et d'autre part, il souhaite développer les partenariats entre l'autorité judiciaire et l'ensemble des acteurs concernés.

Le Vatican pourrait lever le tabou du préservatif pour lutter contre le sida
Selon Le Monde du 25 avril 2006, le Vatican s'apprête à rendre public un document tolérant l'usage du préservatif pour les personnes déjà contaminées par le virus du sida ou une autre maladie infectieuse. Ce serait une levée partielle d'un tabou qui suscite depuis longtemps le tollé de l'opinion, notamment des médecins et scientifiques confrontés à la pandémie. C'est le cardinal Javier Lozano Barragan, "ministre de la santé" du pape qui, dans un entretien donné dimanche 23 avril 2006 au quotidien La Repubblica, a confirmé que, sur ordre de Benoît XVI, des "travaux approfondis" entre scientifiques et théologiens étaient en cours. Depuis l'encyclique Humanae vitae du pape Paul VI, publiée en 1968, le préservatif fait partie des moyens non naturels de contraception que l'Eglise condamne, car, selon elle, ils font obstacle au développement de la vie humaine, potentiellement contenue dans toute relation sexuelle. Prisonnière de cette conception intransigeante, l'Eglise n'a jamais admis l'usage du préservatif, y compris quand celui-ci est apparu comme le moyen privilégié de prévention contre le virus du sida. Un pape comme Jean Paul II n'a jamais condamné de façon explicite son utilisation mais a toujours défendu l'idée que l'"unique moyen" de combattre l'épidémie de manière efficace était la fidélité dans la relation conjugale, l'abstinence ou la chasteté.

La sexualité des jeunes filles en Belgique
Selon 20 Minutes (juin 2006), l'âge de la première relation sexuelle pour les fille est toujours en moyenne à 17 ans, selon une étude de l'Université libre de Bruxelles (ULB) présentée la semaine dernière par la ministre de la Santé, Catherine Fonck. Cette moyenne d'âge n'a pas vraiment évolué en 15 ans : les adolescentes d'aujourd'hui ne sont pas tellement plus précoces que leurs grandes soeurs. Par contre, la proportion d'adolescentes sexuellement actives, qui avouent une première expérience sexuelle avant 14 ans, est en augmentation. Elle est passée de 2,1 % à 13,5 % en douze ans. "Alors que le fait d'avoir une relation avec une personne de moins de 14 ans est considéré comme un viol par la loi", rappelle Claudine Cueppens, coauteur du rapport. Or, cette étude montre que les ados n'utilisent pas suffisamment de moyens contraceptifs efficaces. "12 à 15 % des jeunes femmes n'utilisent aucune méthode de contraception", explique Claudine Cueppens. Résultat des courses, les avortements et les infections sexuellement transmissibles (comme le sida) sont en augmentation. Un millier d'IVG (interruption volontaire de grossesse) ont été pratiquées en 2002 et, en moyenne, une adolescente enceinte sur deux y a recours. En 2003, 65 avortements ont aussi été pratiqués sur des jeunes filles de 10 à 14 ans.

Les graves conséquences obstétricales des mutilations sexuelles
Selon Le Quotidien du Médecin du 6 juin 2006, les femmes qui ont subi des mutilations génitales ont un risque majoré de complications obstétricales et ce risque est majoré proportionnellement à l’importance de la mutilation. L’existence de mutilations sexuelles influe sur le pronostic obstétrical des mères en majorant le risque de césarienne, de séjour maternel prolongé à l’hôpital, de réanimation néonatale, de naissance prématurée ou de décès néonatal. Pour parvenir à cette conclusion, une équipe de chercheurs de l’OMS a mis en place une étude sur 28 393 femmes qui ont donné naissance à un enfant unique entre le mois de novembre 2001 et celui de mars 2003 dans l’un des 28 centres obstétricaux retenus pour l’étude et situés dans six pays africains (Burkina, Ghana, Kenya, Nigeria, Sénégal et Soudan). Le pourcentage d’excisions variait selon les pays, allant de 72 % au Soudan à 40 % au Ghana. Le type d’excision était lui aussi variable selon les pays : 73 % de MGF III (voir classification de l’OMS plus bas) au Soudan contre 1 % au Nigeria et 63 % de MGF I au Nigeria contre 5 % au Soudan. Comparées aux femmes n’ayant pas subi de mutilation sexuelle, les femmes mutilées avaient un risque de césarienne majoré (3 %, 29 % et 31 % pour respectivement les femmes MGF I, MGF II ou MGF III), ainsi que d’hémorragies du post-partum (3 %, 21 % et 69 %), de séjour maternel prolongé à l’hôpital (15 %, 51 % et 98 %), de nécessité d’une réanimation néonatale (11 %, 28 % et 66 %), de naissance prématurée et de décès (15 %, 32 % et 55 %). En revanche, le risque de naissance d’enfant de petit poids n’est pas augmenté lorsque les femmes ont été mutilées. La parité n’influait pas non plus significativement sur le risque de pathologies obstétricales. Pour le groupe OMS d’études sur les mutilations génitales, «ces pratiques pourraient conduire directement à un ou deux décès périnatals pour cent naissances». Les auteurs ajoutent que l’incidence des gestes d’épisiotomie a augmenté significativement avec le degré de mutilation sexuelle de la mère.
Classification OMS
Les mutilations sexuelles féminines, souvent désignées également par l'expression "circoncision féminine", recouvrent toutes les interventions incluant l'ablation partielle ou totale des organes génitaux externes de la femme ou la lésion des organes génitaux féminins pratiquée pour des raisons culturelles ou religieuses ou pour toute autre raison non thérapeutique. Il y a différents types de mutilations sexuelles dont on sait qu'ils sont pratiqués aujourd'hui, à savoir :
Type I – excision du prépuce, avec ou sans excision partielle ou totale du clitoris ;
Type II – excision du clitoris, avec excision partielle ou totale des petites lèvres ;
Type III – excision partielle ou totale des organes génitaux externes et suture/rétrécissement de l'orifice vaginal (infibulation) ;
Type IV – piqûre, perforation ou incision du clitoris et/ou des petites et des grandes lèvres ; étirement du clitoris et/ou des lèvres ; cautérisation par brûlure du clitoris et du tissu avoisinant ;
Grattage (angurya cuts) de l'orifice vaginal ou incision (gishiri cuts) du vagin ;
Introduction de substances corrosives ou de plantes dans le vagin pour provoquer des saignements ou pour resserrer ou rétrécir le vagin ; enfin, toute autre intervention qui répond à la définition des mutilations sexuelles donnée plus haut.
La forme la plus courante de mutilation sexuelle féminine est l'excision du clitoris et des petites lèvres, pratiquée dans presque tous les cas (jusqu'à 80 %) ; la forme la plus extrême est l'infibulation, pratiquée dans 15 % environ des cas.

La progression du sida est plus forte parmi les femmes et les filles
Selon L'Express du 31 mai 2006, la progression du sida est la plus forte parmi les femmes et les filles, souvent exposées à des relations sexuelles forcées et sans maîtrise des méthodes de protection, note le docteur Peter Piot, directeur d'Onusida, dans un entretien accordé à Reuters avant l'ouverture d'une réunion aux Nations unies consacrée à la pandémie. "Le problème qui se pose pour l'abstinence ou l'utilisation du préservatif dans les rapports hétérosexuels, c'est que la décision est toujours prise par l'homme, toujours", souligne le directeur exécutif d'Onusida. "Dans toutes les régions du monde, la proportion de femmes parmi les séropositifs augmente", ajoute le directeur de la principale agence internationale de lutte contre la pandémie. Les femmes les plus exposées sont les victimes de viol, catégorie dans laquelle Peter Piot englobe les mineures mariées de force, et les prostituées. "Nous savons que dans de nombreuses sociétés, le principal facteur de risque aujourd'hui est d'être mariée jeune, toujours avec un homme plus âgé", poursuit-il. "L'ironie, relève-t-il, c'est que le mariage devient un facteur de risque et que la majorité des femmes, en Thaïlande, en Afrique de l'Est, sont aujourd'hui infectées par leur unique partenaire sexuel, c'est-à-dire leur mari." Sur les 38 millions de personnes vivant en 2006 avec le sida, 17 millions sont des femmes, dont 13,5 millions vivent en Afrique. En 2005, le sida a tué 2,8 millions de malades. "Je crois que l'une des raisons de l'ampleur de cette épidémie tient à l'absence de contrôle que les femmes peuvent exercer sur leur sexualité. Et aussi à l'absence de méthodes de protection qui seraient contrôlées par les femmes", avance le directeur d'Onusida. Sur ce dernier point, les recherches menées sur les microbicides (sous forme de gels ou de mousses) destinés à assurer la protection des femmes contre le virus de l'immunodéficience humaine offrent les promesses les plus solides. Les premiers gels pourraient être disponibles à l'horizon 2010, selon des études de l'ONU.

Sexualité : 40% des ados abusées ?
Selon une étude américaine, jusqu’à 40 % des adolescentes avoueraient avoir déjà eu des relations sexuelles sous la contrainte. Au total, 279 adolescentes âgées de 14 à 17 ans et fréquentant les centre médicaux d’Indianapolis ont été suivies pendant deux ans en moyenne. Les résultats sont surprenants : 40,9 % des ados avouent avoir déjà fait l’amour alors qu’elles ne le voulaient pas. La plupart du temps, c’est la peur de voir le petit ami se mettre en colère qui a finalement poussé les filles à céder (37,6 %). Pire, près de 10 % avouent avoir été contrainte par la force et 5 % de l’avoir fait en échange d’un cadeau ou de l’argent! Selon les chercheurs, les ados ainsi forcées tombent plus souvent enceinte, ont des relations sentimentales moins enrichissantes et utilisent moins souvent une contraception ou un préservatif. Les partenaires abuseurs sont plus souvent des consommateurs de cannabis ou d’alcool. Ces données étonnent par la proportion très forte de relations non consenties parmi les adolescentes. Parce que cette étude est américaine et qu’elle concerne principalement des catégories sociales défavorisées, on ne peut pas aisément la transposer en France. Néanmoins, elle souligne l’importance d’une éducation sexuelle basée sur le respect de l’autre ainsi que sur l’utilisation d’une contraception efficace contre les infections sexuellement transmissibles et les grossesses non désirées. En France, on compte chaque année quelque 200 000 IVG dont 6 à 10 000 chez les mineures. Source : http://news.doctissimo.fr/article2107.html

 

29 mai 2006

Quoi de neuf sur le site
 Les derniers témoignages retenus :
211. Comprendre la violence conjugale.
Pour C., la violence conjugale n'est pas qu'une affaire individuelle, elle s'inscrit dans un contexte de société. Elle raconte ce qu'elle a vécu et comment son conjoint a changé.
212. Comment aider ma mère ? La mère de H. est victime de son père ...
213. Je suis libre désormais. Corinne adresse un message d'espoir.

sosfemmes.com, site de référence
Selon http://www.top100woman.com/www.sosfemmes.com.html le 29 mai 2006, notre site sosfemmes.com serait cité 17.600 fois par d'autres sites web ...

Les bonnes pages
 Le bal des dirigeantes, Annie Batle et Sandra Battle-Nelson, éd. d’organisation, décembre 2005, 278 p., 22 euros. Livre familial écrit par un couple mère-fille décidé à montrer combien l'accession des femmes au pouvoir dans l'entreprise peut aider à faire bouger les organisations et les modes de management. A partir de nombreux témoignages de personnalités féminines, les auteures tentent de démontrer que les femmes misent davantage sur l'humain, le collectif et les compromis, moins intéressées par les jeux de pouvoir et les stratégies individuelles.
 Les Sphinx, Grisélidis Réal, éd. Verticales, 356 p., 22,50 euros. Les lettres des trois dernières années de la célèbre prostituée genevoise décédée du cancer le 31 mai 2005 du cancer, à l'âge de 76 ans.
http://www.editions-verticales.com/auteurs_fiche.php?id=110&rubrique=4

40.000 femmes victimes de la traite forcées de se prostituer pendant la coupe du monde de football à Berlin : une rumeur ?
La pétition "acheter du sexe n’est pas un sport" lancée par la Coalition Contre la Traite des Femmes (CATW) a fait le tour du web et des médias. Le texte indique que "l'on estime à 40.000 le nombre de femmes "importées" d'Europe Centrale et d'Europe de l'Est vers l'Allemagne pour (...) "servir sexuellement" 3 millions de spectateurs environ - majoritairement des hommes". Selon le magazine Envoyé Spécial diffusée sur France 2 le 18 mai 2006, ces "informations" pourraient être une simple rumeur répandue par une association qui lutte contre la prostitution et sa réglementation. Aucune des investigations menées par les journalistes, tant auprès des autorités de police chargées de la lutte contre la traite des êtres humains, des associations, des prostituées travaillant actullement à Berlin, de certains gérants d'Eros Centers, etc., n'a permis ni de confirmer les informations ni de comprendre comment le chiffre (énorme) de 40.000 femmes avancé par la Coalition Contre la Traite des Femmes (CATW) avait été évalué.

Une campagne de prévention grand public pour les clients des prostitué-e-s lillois-es
Selon Libération du 13 avril 2005, les bus lillois ont affiché ce message pendant une semaine en avril dernier : "Clients, sans préservatif, je ne monte pas". Ce slogan incitait les clients de prostituées à se protéger ... et protéger les personnes prostituées.

Pour une sexualité sans risque en vacances
Selon Le Quotidien du Médecin du 4 mai 2006, l’enquête Summer Loving Survey a porté sur plus de 5.700 femmes âgées de 16 à 40 ans dans dix pays. Explorant leurs attitudes enmatière de sexualité pendant les vacances, elle témoigne de l’importance d’encourager les femmes à prendre des précautions afin d’éviter de s’exposer aux risques de grossesse et d’IST (infections sexuellement transmissibles). Cette enquête révèle que 47 % des femmes interrogées sont sexuellement plus actives en vacances, que 37 % jugent les relations sexuelles plus satisfaisantes (car plus de temps, moins de fatigue), que 19 % ont connu une aventure d’un soir. Pourtant 84 % des femmes ne s’y sont pas préparées et une sur six a accepté des relations sexuelles bien que la protection contraceptive ait été compromise. Plus inquiétant, 15 % des femmes ayant eu une aventure d’un soir n’ont utilisé aucun moyen de contraception et 27 % ne se sont pas protégées des IST. L’enquête montre également une
certaine ignorance de nombreuses femmes sur le bon usage de la pilule et sur les situations pouvant affecter son efficacité. En effet, 26 % ignorent le type de pilule qu’elles prennent, 15 % sont mal informées sur l’adaptation en cas de décalage horaire, 48 % ne savent pas que son efficacité peut être diminuée par des vomissements ou par certains médicaments. Par ailleurs, 52 % des utilisatrices déclarent avoir oublié un comprimé pendant leurs vacances (73 % chez les Françaises) et plus d’un tiers des femmes envisageraient de changer de méthode de contraception pour profiter de vacances plus insouciantes ; 64 % souhaitent ne pas être contraintes de penser à la contraception et 79 % aimeraient pouvoir supprimer leurs règles pendant les vacances. A l’heure actuelle, la connaissance concernant l’anneau contraceptif Nuvaring est encore peu répandue mais qui peut constituer une alternative pour éviter les oublis de pilule. De plus, l'anneau peut être utilisé avec le préservatif. Comme la pilule, Nuvaring permet de passer des vacances sans règles en enchaînant deux anneaux l’un après l’autre.

La contraception hormonale masculine se révèle prometteuse
A la suite de l'article paru dans The Lancet cité par Le Monde du 5 mai 2006, on se remet à parler de contraception masculine, comme une méthode efficace et réversible, qui peut très bien s'envisager dans la pratique. Les auteurs de l'article, des chercheurs américains et canadiens dont deux travaillent pour des laboratoires pharmaceutiques produisant des
traitements hormonaux, ont repris les données de 30 études, conduites entre 1990 et 2005. De la même manière qu'il est possible de réaliser une contraception chez la femme par rétro-inhibition au moyen d'oestroprogestatifs, la production de spermatozoïdes peut parfaitement être inhibée par un traitement à base d'androgènes ou combinant des androgènes et des progestatifs. Une telle pratique contraceptive, dont l'efficacité s'est élevée de 97 à 100 % dans les études, aurait l'intérêt de ne plus faire reposer le planning familial sur les seules épaules des femmes.

En France, les hépatites B et C tuent cinq fois plus que le sida
Selon Libération le 9 mai 2006, l'Inserm a présenté le 8 mai 2006 une étude qui indique que le nombre annuel de morts liés au virus de l'hépatite B ou C est autour de 4.000, soit près de 5 fois plus que le nombre de décès dus au VIH. Le Dr Patrick Marcellin, hépatologue, indique que c'est la fourchette basse. Ce chiffre est important. Il correspond aux très nombreuses contaminations qui ont eu lieu il y a plus de 20 ans autour de la transfusion sanguine et chez les toxicomanes par voie intraveineuse. Le spécialiste rappelle en effet qu’"il faut compter
entre 20 et 40 ans après la contamination pour noter la survenue de complications graves, voire mortelles. Les chercheurs ont mis en avant la gravité des pathologies associées aux virus des hépatites. Ces données, qui risquent de s'aggraver - les statistiques
évoquant une augmentation des décès jusqu'en 2012 -, désespèrent les cliniciens. L’étude de l’Inserm précise ainsi qu’aujourd'hui, il y a des traitements, mais encore faut-il être dépisté.
Selon Le Quotidien du Médecin du 5 mai 2006,
200.000 malades s'ignorent qu'ils le sont. Sur 500.000 personnes contaminées en France, seules 280.000 sont dépistées et 40.000 guéries. Un constat d’autant plus regrettable que "c’est l’une des rares maladies chroniques virales dont on se remet définitivement. Dès que l’on parle de l’hépatite C, la méconnaissance est patente (deux Français sur trois ne savent pas comment elle se transmet).

Une première bougie pour la Halde
La Haute Autorité de lutte contre les discriminations a traité 2000 dossiers lors de sa première année. Selon Libération 3 mai 2006, Louis Schweitzer, son président, ancien PDG de Renault, a présenté le 2 mai 2006 le premier bilan. Il a comparé la lutte contre la discrimination à celle menée pour améliorer la sécurité routière, où, d'année en année, les résultats ont progressé. Le travail de la Halde, créée dans le cadre de la loi pour l'égalité des chances et opérationnelle depuis le printemps 2005, va, selon son président, "monter en puissance" dans les mois qui viennent. Les réclamations, une fois les gens avertis de l'existence de cette structure, pourraient même, selon lui, monter en flèche. On devrait bientôt assister à une "inversion des tendances, claire et visible". L'objectif reste inchangé : que toute personne victime de discrimination dispose d'un recours, et qu'elle ne se sente pas "poussée vers la violence ou la résignation", a dit Schweitzer. Les discriminations ont un large champ d'intervention : âge, sexe, handicap, sexualité, mais aussi la religion.
Il est difficile, voire impossible, de décrire dans le détail ces cas de discrimination, dont il n'existe pas de statistique précise. Mais celles remontées jusqu'à la Halde ont lieu, le plus souvent, à cause des origines. Elles sont, pour moitié, visibles au travail. Un tiers des dossiers reçus, sur plus de deux milliers, a été traité par voie amiable, ou transmis au parquet (une quarantaine). La Halde a proposé des transactions : amende, indemnisation de la victime, publicité de la mesure. L'objectif est de traiter les problèmes rapidement, à quatre-vingt-dix jours.

Afrique du sud : les abus sexuels, un grave problème de santé publique
L'Afrique du sud doit affronter deux problèmes majeurs de santé publique : le sida d'une part, les viols et autres abus sexuels d'autre part. Selon Le Monde du 24 avril 2006, 20.000 viols de mineurs sont rapportés chaque année à la police. La pauvreté, l'alcoolisme, la promiscuité, les préjugés et les représentations sociales expliquent en partie le phénomène. On pense que seul un viol sur 5 ou 10 est connu ...

 

27 avril 2006

Quoi de neuf sur le site
 Les derniers témoignages retenus :
205. La plus laide des laides.
Quand la violence psychologique détruit sûrement ...
206. Jour maudit. J. raconte ce jour maudit mais, surtout, ceux qui ont suivi ...
207. Je n'ai rien subi mais j'ai mal quand même. Lisou a été victime d'agressions sexuelles.
208. N'acceptez pas qu'on vous maltraite. C'était en 1963 : Jackie témoigne.
209. Que feriez-vous à ma place ? Z. a été violée enfant.
210. Je me demande si j'ai été violée enfant.
P. s'interroge à propos de son mal être.

Consignes de fermeté aux procureurs pour les auteurs de violences conjugales
Selon l'AFP le 20 avril 2006, le garde des Sceaux Pascal Clément a demandé aux magistrats de faire preuve de fermeté vis-à-vis des auteurs de violences conjugales et de ne pas hésiter à recourir aux nouvelles dispositions légales renforçant la répression contre maris et concubins violents. Lors d'une visite dans un centre d'hébergement accueillant des femmes victimes de violences, le ministre a annoncé l'envoi d'une circulaire aux parquets pour leur enjoindre d'être "très réactifs" face aux maris ou concubins violents, et leur rappeler les dispositions nouvelles prévues par les lois du 12 décembre 2005, sur la récidive, et du 4 avril 2006, sur les violences conjugales.

Les imams européens inventent la "théologie de 'intégration"
Selon Le Monde du 11 avril 2006, une conférence sur la place de l'Islam en europe a réuni 130 imams en Autriche. Il enjoint notamment (entre autres) d'accepter les règles de la vie européenne, telles que la séparation de l'Eglise et de l'Etat, de renoncer aux mauvais traitements infligés aux femmes, notamment les mariages forcés et les crimes dit d'honneur, et enfin d'encourager les gouvernements à favoriser l'accès à l'emploi des immigrés et en particulier des femmes, qui en sont écartées pour des raisons culturelles persistantes, afin que "les pères et les maris n'aient pas à être toujours l'unique source de revenus."

Mademoiselle ou madame ?
L'association féministe des Chiennes de garde relaie une pétition pour ce juste combat : l'abrogation du terme «mademoiselle» et de la rubrique «nom de jeune fille» dans les documents administratifs. Car ce serait un moyen insidieux, pour les administrations, d'identifier le statut marital des femmes, chose qu'on ne demande pas aux hommes. Cette pétition a été lancée par une femme célibataire et chef d'entreprise ­ qui ne souhaite pas que son nom apparaisse, ni dans la presse, ni dans la pétition. Le texte sera présenté ces
jours-ci aux parlementaires et à la ministre déléguée à la Parité, Catherine Vautrin.
Sur le site des Chiennes de Garde : pétition
Lire aussi ici sur notre site : porter le nom de son mari est-il obligatoire ?

Prostitution forcée dans le cadre de manifestations sportives internationales : l'Europe s'engage
Le Parlement européen, par une résolution en date du 15 mars 2006, considère que la traite des femmes et des enfants vulnérables à l'exploitation sexuelle constitue l'une des pires violations des droits humains et plaide en faveur d'une coopération transnationale, se félicite de la campagne "Carton rouge" (acheter du sexe n'est pas un sport) mise en place par le Conseil national des femmes allemandes
et invite par conséquent les États membres l'Allemagne, le Comité international olympique et les associations sportives à dénoncer haut et fort la traite des êtres humains et de la prostitution forcée.
Pétition "acheter du sexe n'est pas un sport" : http://catwepetition.ouvaton.org/php/index.php

Tu as pris ta pilule, mon chéri ?
La contraception hormonale masculine consiste à bloquer la production de spermatozoïdes. Contrairement à la femme qui dispose d’un stock d’œufs pour la vie, l’homme produit continuellement des spermatozoïdes au cours de vagues de spermatogenèses. Les testicules fabriquent les spermatozoïdes féconds à partir de cellules souches en 72 jours. Bloquer la spermatogenèse avec des hormones revient à bloquer la production de spermatozoïdes féconds. Ce mode contraception n’altère pas le processus d’éjaculation. En revanche, l’éjaculât, qui conserve le même aspect, devient stérile. Cette méthode est réversible : en arrêtant de prendre des hormones, la spermatogenèse reprend. « Le mécanisme de production de gamètes n’est pas aussi simple que chez la femme, c’est pourquoi la contraception masculine est en pratique moins commode que la contraception féminine, poursuit, Jean-Claude Soufir, andrologue au CHU de Kremlin-Bicêtre (Val de Marne) et père de la contraception masculine en France, cité par Le Nouvel Observateur (avril 2006). Relativement simple d’emploi, cette méthode requiert néanmoins une préparation biologique et psychologique d’environ trois mois avant d’être efficace. En 1996, Jean-Claude Soufir a signé une étude commanditée par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) visant à évaluer l’efficacité de la contraception hormonale masculine. Il a montré que lorsque le protocole d’injections hebdomadaires d’énanthate de testostérone était bien maîtrisé, on obtenait une contraception efficace, durable et réversible. Quelques effets secondaires, comme une prise de poids et un excès d’agressivité, ont cependant pu être parfois observés.

Le père d'un né sous X voit sa paternité reconnue
Les enfants dont les mères ont accouché sous X peuvent-ils avoir un père ? C'est la question - en apparence absurde - qui était posée, vendredi 7 avril 2006, à la Cour de cassation. Pour la première fois de son histoire, la haute juridiction devait se prononcer sur la place réservée au père dans cette institution proprement française qu'est l'accouchement sous X. Selon Le Monde du 9 avril 2006, elle était saisie du cas de Philippe Peter, un homme qui demande à la justice de reconnaître qu'il est le père de Benjamin, un petit garçon dont la mère a accouché anonymement en 2000. Dans son arrêt, la chambre civile de la Cour de cassation bouleverse profondément les règles du jeu de l'accouchement sous X. Jusqu'alors, la mère était la seule à détenir les clés de la filiation : en prenant la décision d'accoucher anonymement, elle privait automatiquement son compagnon de toute paternité. La haute juridiction a mis fin à ce système : si un homme reconnaît l'enfant in utero, sa filiation paternelle sera désormais établie.

Un cardinal met le Vatican dans l'embarras
Selon l'agence de presse Reuters le 23 avril 2006, le cardinal Martini, l'un des plus hauts membres du collège des cardinaux, a mis le Vatican dans l'embarras en qualifiant de "moindre mal" le préservatif, l'avortement légal et l'adoption d'embryons. Il s'est dit également favorable à un usage limité des préservatifs pour les malades du sida. La position officielle de
l'Eglise catholique proscrit leur utilisation parce qu'ils sont une forme de contraception. Il s'interroge également sur la possibilité pour des mères célibataires d'adopter des enfants. Depuis son élection, Benoît XVI s'est prudemment gardé d'évoquer la question hautement sensible du préservatif, qui divise l'Eglise catholique et ses fidèles.

L'Afrique du Sud rongé par les violences sexuelles
Selon Le Monde du 22 avril 2006, la police sud-africaine reçoit chaque année environ 55.000 plaintes pour viol, dont 20.000 concernent des mineurs, soit 50 viols d'enfants par jour. Mais les associations qui luttent pour les droits des femmes estiment qu'un viol sur neuf seulement est rapporté à la police.

 

30 mars 2006

Quoi de neuf sur le site
 Un conseil a été recrutée à mi-temps en la personne de Chantal POIGNANT pour répondre aux emails reçus via le site compte tenu du passif accumulé et pour faire face à l'important afflux de demandes de renseignements et de conseils ... Chantal est titulaire d'une maîtrise de psychologie patho-clinique, d'une maîtrise de psychologie du travail et social, et d'un DESS de conseiller médiateur en genres et sexualités. Elle a 49 ans, est mariée et a des enfants.
 Cadeau du dessinateur Chimulus pour la page d'accueil à l'occasion du 8 mars
 Et les derniers témoignages retenus :
44 (messages) : Olympe donne des nouvelles de sa mère. Quatre ans ont passé ...
204. Ai-je été violée ? Melany s'interroge sur les souffrances qui sont les siennes.

Les bonnes pages
 Violées, excisées, exploitées, partout dans le monde bien des femmes subissent le pire. Françoise Jaspard, experte à l'ONU,a collaboré à l'ouvrage de Christine Ockrent, Le livre noir de la condition des femmes aux éditions XO. On croyait tout savoir des droits, des inégalités, des humiliations mais les 750 pages du livre ramènent à des réalités insupportables et massives. La vie des filles dans beaucoup de pays ne vaut presque rien, le corps des femmes est considéré comme appartenant aux hommes, traditions et religions s'acharnent à les maintenir dans l'oppression et aucun pays ne respecte l'égalité des sexes. Reportages, portraits, analyses de spécialistes, synthèses d'études internationales, en témoignent avec une acuité incontournable.

La proposition de loi sur la "prévention et la répression des violences au sein du couple" est adoptée définitivement par le Parlement
Le texte vise à prévenir et réprimer la violence au sein du couple. Pour aider à lutter contre les mariages forcés, le texte aligne l’âge légal du mariage des femmes sur celui des hommes (18 ans au lieu de 15). Le fait de commettre des violences au sein du couple constitue une circonstance aggravante désormais élargie aux concubins, "pacsés" et anciens conjoints. Elle est applicable en cas de meurtre ce qui porte la peine encourue à la réclusion à perpétuité (au lieu de 30 ans).
D’autre part la loi stipule que la qualité de conjoint ou de concubin "ne saurait être une cause d’atténuation de la responsabilité en cas de viol au sein du couple". Enfin l’interdiction d’accéder au domicile conjugal pourra faire partie des obligations imposées au conjoint ou concubin violent dans le cadre du sursis avec mise à l’épreuve et du contrôle judiciaire. Un amendement a été adopté par les sénateurs, punissant d’un an d’emprisonnement et de 15.000 euros d’amende le fait de priver, dans un couple, l’autre de ses papiers d’identité ou de son titre de séjour. Le volet sur les violences commises envers les mineurs vise à renforcer les moyens de lutte contre l’excision, le tourisme sexuel et la pédophilie.

Grossesses rapprochées : la précarité accroît la morbidité périnatale
Selon Le Quotidien du Médecin du 23 février 2006Dans une étude rétrospective statistiquement contrôlée, l'équipe du CHU de Reims confirme le rôle majeur de la précarité sociale dans la fréquence des grossesses rapprochées (192 cas avec intervalle inter-gestations < 6 mois vs 210 cas avec intervalle compris entre 18 et 23 mois) : les femmes jeunes (18 % < 21 ans), célibataires (58 %), non éduquées, sans travail (62 %) ni contraception, multipares allaitant artificiellement leurs enfants (57 %), sont les plus à risque de grossesses rapprochées. Le risque de prématurité est deux fois plus élevé dans ce groupe que dans celui des témoins (19 % vs 8 % OR = 2,8 p<0,001). Ces femmes doivent être étroitement prises en charge pendant et après la gestation.

Berlin, capitale du foot et des prostituées
Selon Le Monde du 26 février 2006, la prostitution est un métier comme un autre en Allemagne mais à l'approche du Mondial de football, la police et les associations craignent l'"importation" des femmes de l'Est par des réseaux illégaux. L'endroit s'appelle Artemis, du nom d'une déesse grecque ayant fait voeu de chasteté et de virginité. Deux vertus qu'il est toutefois inutile de chercher dans ce gigantesque temple érotique. Posée en bordure de périphérique derrière les locaux d'un marchand de pneus, elle est située aussi à trois stations de S-Bahn du Stade olympique de Berlin. Les concepteurs d'Artemis se défendent de l'avoir créée en vue de la Coupe du monde de football, qui se déroulera du 9 juin au 9 juillet en Allemagne. Il est vrai que le lieu a ouvert ses portes il y a déjà cinq mois et qu'il continuera de fonctionner après le départ des supporteurs. Artemis devrait néanmoins tourner à plein régime les jours de match, comme plusieurs structures consacrées à la prostitution récemment ouvertes en Allemagne.
Le 25 janvier 2006, La Coalition Contre la Traite des Femmes (CATW) a lancé une campagne internationale intitulée : "Acheter du sexe n’est pas un sport". Cette campagne proteste contre la promotion publique de la prostitution durant la Coupe du Monde de Football en juin/juillet 2006. La pétition, disponible en anglais, français, espagnol, allemand, italien et portugais, a déjà été signée par plus de 10 000 personnes individuelles et organisations à travers le monde. Lire ici sur Sisyphe : http://sisyphe.org/article.php3?id_article=2226

Selon Libération du 8 mars 2006, alors que l'échéance de la Coupe du monde de Football se rapproche, les Allemandes passent sur le terrain à l'offensive. Hier, le Conseil national des femmes a donné, à Berlin, le coup d'envoi d'une campagne de sensibilisation contre la prostitution forcée et la traite des êtres humains. Baptisée Ab pfiff (coup de sifflet final) l'opération est parrainée par la Fédération allemande de football (DFB). "Malheureusement, de grands événements tels que la Coupe du monde de football entraînent une augmentation de ce rabattage honteux", a souligné hier, au cours d'une conférence de presse, Theo Zwanziger, le coprésident du DFB. Après avoir longtemps refusé de s'intéresser à ces problèmes de "second rang", le DFB a fini par s'apercevoir que ce commerce risquait de jeter une ombre sur le Mondial. D'autant que ces dernières semaines, les chiffres les plus alarmants circulent : près de 40.000 prostituées, venant pour la plupart des pays de l'Est, pourraient être expédiées contre leur gré en Allemagne.

Tris isolés de pharmaciens contre la pilule du lendemain
Selon Libération le 06 mars 2006, des officines refusent le Norlevo aux mineures, malgré les sanctions. Vigy, petit village de Moselle, 1.500 habitants, et une pharmacie. Une seule officine, cela pourrait suffire. Si le pharmacien, et maire de la commune, n'avait pas refusé de délivrer le Norlevo, une contraception d'urgence, à une de ses clientes mineures. La scène remonte au tout début de l'année et s'est terminée à la gendarmerie. La mère de la jeune fille a porté plainte pour "refus de délivrer la pilule du lendemain, abus de pouvoir et défaut de confidentialité en contravention avec son éthique professionnelle". L'affaire est désormais suivie par le procureur de Metz, qui trouve toute cette histoire "très exagérée". Panique. Ce n'est pas le cas du conseil national de l'ordre des pharmaciens et du Mouvement français pour le Planning Familial (MFPF). "C'est un phénomène récurrent, constate Fatima Lalem, du bureau national du MFPF. La semaine dernière encore, une éducatrice nous a rapporté le cas d'une adolescente à qui deux pharmaciens parisiens ont refusé de délivrer la pilule du lendemain. Il arrive encore que des mineures téléphonent paniquées parce qu'elles n'arrivent pas à l'avoir."

Quand la pilule du lendemain devient banale...
Selon Destination Santé du 20 mars 2006, près de 14% des femmes sexuellement actives de 15 à 54 ans déclarent avoir recouru en France en 200 à la contraception d'urgence au moins une fois dans leur vie. Contre seulement 8,4% en 2000. La "pilule du lendemain" est-elle en train de se banaliser ? C'est bien l'avis du Dr Gabriel André, gynécologue obstétricien à Strasbourg. "Et cela n'est pas forcément un mal" confie-t-il. "Non seulement la contraception d'urgence ne présente aucun risque, mais en outre elle peut nous permettre de faire diminuer le nombre d'interruptions volontaires de grossesses (IVG), encore très élevé dans notre pays".

Victimes d'une agression : 5 % de la population en 2004
Selon Le Quotidien du Médecin du 14 mars 2006, la première étude dite de "victimation", réalisée par l'Observatoire national de la délinquance et l'Insee, révèle que le risque d'être victime décroît avec l'âge, tandis que le domicile conjugal est semé d'embûches. Près de 5 % de la population française âgée de plus de 14 ans disent avoir été agressés verbalement ou physiquement en 2004, selon le rapport annuel de l'Observatoire national de la délinquance (OND). Seule une minorité de ces agressions est suivie d'une plainte : cela concerne 48 % des vols avec violence, 31 % des violences physiques non accompagnées de vol et 9 % des menaces ou injures. Sur les 2.425.000 personnes impliquées, 488.000 affirment avoir subi quatre agressions ou plus.
L'OND fait état de chiffres noirs relatifs à la vie en couple. Cent cinquante-neuf personnes, pour la plupart des femmes, ont été victimes d'homicides, et 29 faits de violences ont provoqué la mort. Le nombre de tentatives d'homicide progresse, passant de 121 à 124, de même que celui des coups et blessures non mortels constatés par procédure (de 37.916 à 37.985) et celui des viols (de 423 à 457). Et si une femme sur dix subit des violences à son domicile, seulement 13 % les dénoncent et 8 % saisissent la justice. La Fédération nationale solidarité femmes a pour sa part établi en 2004 quelque 12.330 fiches au titre de la violence entre conjoints, contre 11.382 l'année précédente. Tandis que les juridictions se montrent de moins en moins indulgentes. En 2004, elles ont prononcé 9.030 condamnations pour crimes et délits, au lieu de 7.537 en 2003 (+ 20 %) et 1.643 en 1995. La très grande majorité des agresseurs est condamnée à une peine d'emprisonnement, principalement avec sursis. Depuis 1994, la qualité de conjoint constitue une circonstance aggravante pour les violences entraînant la mort sans intention de la donner, ou pour l'administration de substances nuisibles, ce qui n'est pas le cas pour les homicides ou les agressions sexuelles.

Contraception, dépendance, dépression : les Français se préservent mieux
Selon le baromètre Santé 2005 cité par Libération du 10 mars 2006, cela va plutôt mieux qu'il y a 4 ou 5 ans. Coté sexualité, contrairement à une idée reçue, les jeunes ne sont pas plus précoces qu'avant. "L'âge du premier rapport n'a pas évolué sur plusieurs générations", explique Nathalie Bajos, de l'Inserm. Les hommes débutent toujours un peu plus tôt que les femmes, "malgré une petite réduction de l'écart". Pour l'immense majorité, le préservatif est devenu un incontournable du premier rapport. Une évolution "spectaculaire", selon les épidémiologistes. Avant 1988, 18 % des hommes et 12 % des femmes y avaient recours lors de leur première fois. Entre 2002 et 2005, ils sont respectivement 88 % et 84 % à y penser. Les plus jeunes sont les plus convaincus. A 17 ans, 92 % ont déclaré avoir utilisé un préservatif à ce moment-là. Une augmentation continue, signe de l'impact des campagnes de prévention. Seul bémol, "ceux qui entrent plus tard dans la sexualité se protègent moins que les autres", constate Nathalie Bajos. Chez les femmes, la tendance est aussi au latex. Sauf pour les moins diplômées : elles sont 84 % à se protéger, contre 94 % des bac + 2 : un écart trois fois moins important qu'il y a quelques années. La pilule du lendemain, chargée de "rattraper" les échecs de contraception et les rapports non protégés, connaît un succès croissant depuis la fin des années 90. Non pas qu'elle ait débridé les comportements sexuels ! "Elle n'a pas eu d'impact sur l'entrée dans la sexualité, note Nathalie Bajos, et le pourcentage de femmes sexuellement actives reste stable." L'inquiétude des experts concerne le taux d'IVG en hausse chez les jeunes. Comme si au début de leur vie sexuelle les jeunes filles avaient du mal à passer du préservatif, et donc d'une contraception de prévention, à une contraception régulière.

 

28 février 2006

Quoi de neuf sur le site
 création d'un nouvelle page : agressions sexuelles : conséquences, rubrique victime de viol ? d'abus sexuels ?
 Rapport d'Amnesty International sur les violences faites aux femmes : les Chiennes de Garde donnent leur point de vue, rubrique infos temporaires

 Et les derniers témoignages retenus :
201. Je n'ai que 18 ans ... H. est victime de violences graves de la part de son ami. Elle se demande si elle est la seule.
202. Pour que d'autres réagissent plus vite ! Titiap s'est libérée après 4 ans d'enfer.
203. La nuit où tout a basculé. Fleur a été violée, elle avait 13 ans.

Les bonnes pages
 Grâce à une technique unique au monde, il est le premier chirurgien urologue à reconstuire le clitoris des femmes excisées et a déjà permis à 1200 d'entre elles de retrouver une sexualité épanouie. Un livre parait sur son combat : Victoire sur l'excision, Hubert
Prolongeau, éd. Albin Michel. http://www.afrik.com/article9370.html
 Les violences faites aux femmes en France, Une affaire d'Etat, Amnesty International, éd. Autrement, 15 euros, 205 pages. Selon
Le Monde du 8 février 2005, dans son rapport paru mercredi 8 février 2005, Amnesty International épingle la manière dont la France agit face aux violences faites aux femmes. Et l'organisation cite des chiffres à l'appui de sa démonstration : une femme meurt sous les coups de son partenaire tous les quatre jours, et une femme sur dix est victime de violences conjugales, estime l'organisation non gouvernementale, qui n'hésite pas à parler d'"une affaire d'Etat".
Le rapport dépasse le simple constat pour s'intéresser principalement à "la réponse des autorités à ces violences". "Timidité" de la justice, absence "d'une véritable prévention", "insuffisance" des capacités d'hébergement des victimes dans des lieux sécurisés, formation inadéquate des policiers, magistrats, médecins... Le rapport dresse une longue liste de ce qui ne va pas dans la lutte face à ce fléau, et réclame "un traitement judiciaire des victimes ainsi qu'un accompagnement social efficace", une "coordination et une politique volontariste" ainsi qu'une "sensibilisation et une vraie campagne d'information soutenue par l'Etat".
CAMPAGNE DE SENSIBILISATION
Amnesty a annoncé la diffusion d'un spot sur plusieurs chaînes de télévision et dans les cinémas à partir de la mi-février. On y voit le visage d'une femme traumatisée, qui se maquille les yeux en pleurant : "Le seul bleu tolérable sur le visage d'une femme est le bleu de son maquillage", lit-on dans le message du spot.
La chanteuse de rap Diam's, marraine de la campagne, a confié son calvaire de "jeune fille battue". "J'ai été battue par mon petit copain quand j'avais 17 ans. Il a commencé à me battre au bout de quatre mois. Au début, c'était du harcèlement psychologique. C'est très destructeur", a-t-elle dit. "Ça s'est terminé après une séquestration, ma mère a tout découvert. J'avais 17 ans, je n'ai pas porté plainte, j'avais honte, j'avais peur. Mais un policier m'a poussée à porter plainte. Comment voulez-vous aimer après tout cela ? Ce n'est pas cela de l'amour, on peut aimer sans avoir à se protéger le visage à chaque fois qu'une personne s'approche de vous", a-t-elle ajouté.
Amnesty insiste sur "l'enfer" des victimes de violences conjugales, qui, après avoir osé "briser le silence", font l'objet de "représailles économiques" de la part de leur conjoint. Ces femmes "ne doivent plus se trouver face à l'incompréhension et à l'indifférence".
LUTTER CONTRE LA TRAITE DES FEMMES
L'organisation dénonce également la situation des femmes, originaires des pays de l'Est, des Balkans, d'Afrique du Nord, d'Afrique subsaharienne et d'Asie, "victimes de traite à des fins de prostitution" en France. Elle estime qu'elles seraient 14 000 dans l'Hexagone, "vendues une première fois, parfois même plusieurs fois, [et qui] seront à force de violences, d'humiliations quotidiennes, de privation de liberté et de menaces, contraintes à se prostituer".
Début février, Amnesty a demandé au premier ministre, Dominique de Villepin, d'adopter "une politique ambitieuse en la matière", rappelant que le "droit international oblige les Etats à sanctionner les auteurs, mais aussi à agir pour prévenir ces violences et garantir une réparation adéquate pour les victimes". Elle demande à la France de "ratifier la Convention européenne sur la lutte contre la traite des êtres humains".
L'organisation a reçu le soutien du Parti socialiste, qui, dans un communiqué, a demandé à la France de sortir "de son hypocrite cécité et de son silence complaisant à l'égard de la traite des êtres humains et de la prostitution". La prostitution est bien une violence contre les femmes, renchérit le PS, alors que le ministre de l'intérieur, Nicolas Sarkozy, "l'avait traitée comme un trouble à l'ordre public". Mais plus que de nouvelles lois, Amnesty International demande surtout des moyens. "Il ne faut pas se contenter d'une belle boîte à outils législative", a déclaré Prune de Montvalon, auteur du rapport. "Il faut une politique ambitieuse qui se donne les moyens d'agir pour lutter contre ce fléau."
http://www.amnesty.asso.fr

28ème Festival International de films de femmes de Créteil
Invitée d'honneur : Jane Birkin.

http://www.filmsdefemmes.com/

Tolérance zéro pour la violence envers les femmes au Parlement Européen
Jeudi 2 février 2005, les députés européens ont fait part de leurs préoccupations face à la violence fondée sur le genre, un problème qui touche les femmes de tout âge, indépendamment du niveau d'éducation, du revenu ou de la position sociale, en adoptant un rapport d'initiative qui prône la "tolérance zéro pour toutes les formes de violence contre les femmes" et propose des mesures destinées à renforcer la sensibilisation dans l'UE et à attaquer de front ce problème complexe. Le rapport rédigé par Maria Carlshamre (ADLE, SE) et adopté par l'assemblée s'est centré sur le problème de la violence des hommes "envers les femmes avec lesquelles ils entretiennent des relations étroites". Selon le rapport, "des études de prévalence menées à grande échelle en Suède, en Allemagne et en Finlande montrent qu'au moins "30 à 35% des femmes âgées de 16 à 67 ans ont à un moment ou un autre été victimes d'un acte de violence physique ou sexuel". Des enquêtes révèlent en outre que de 60 à 90% des femmes prostituées ont, dès leur enfance ou ultérieurement été victimes d'agressions sexuelles. Les députés soulignent que la violence masculine à l'égard des femmes doit être considérée comme "une violation des droits de l'homme reflétant un partage inégal du pouvoir entre les genres" et que "le partage inégal du pouvoir est la racine de toutes les violences à l'égard des femmes." Le rapport insiste sur la nécessité de mettre au point des stratégies proactives et préventives ciblées sur les auteurs de violences avérés et potentiels.
Le Parlement demande aux États membres de "reconnaître la violence sexuelle dans le mariage comme un délit et le viol du conjoint comme un crime pénal", de "n'accepter aucune référence à une pratique d'ordre culturelle comme circonstance atténuante" dans des cas de violence à l'égard des femmes, en particulier dans "des cas de crimes d'honneur et de mutilations génitales" et de "garantir l'accès des victimes à la justice" en toute sécurité.
Les Etats membres sont invités à prendre des mesures appropriées, "en vue d'empêcher et d'interdire les mutilations génitales féminines". La poursuite des auteurs doit devenir une priorité de toutes les politiques et de tous les programmes de l'Union européenne concernés. Le rapport appelle la Commission "à concevoir une approche stratégique complète au niveau européen en vue de mettre un terme à la pratique de la mutilation génitale féminine dans l'Union européenne" Les députés suggèrent également de créer un centre qui contrôlera et combattra la mutilation génitale féminine et demandent que le 8 mars devienne la "journée européenne de l'action visant à combattre la violence contre les femmes et la mutilation génitale.
Le rapport souligne également que "la marginalisation et la pauvreté sont des causes fondamentales de la pauvreté et du trafic de femmes". Les députés veulent également "combattre l'idée selon laquelle la prostitution serait assimilable à un travail".
Sur le site du Parlement Européen.


Un projet de loi pour mieux limiter les mariages de complaisance
Selon Ouest France du 1er février 2006, les mariages de complaisance et les mariages forcés entrent dans le collimateur du gouvernement. Tirant les conséquences de leur accroissement, un projet de loi a été présenté le 1er février en Conseil des Ministres par le Ministre de la Justice et Garde des Sceaux, Pascal Clément. Il renforce les contrôles d'identité des candidats au mariage et prévoit en cas de doute, une audition des futurs époux pour évaluer leur sincérité. Les ressortissants français se mariant à l'étranger devront au préalable obtenir un certificat de capacité à mariage" auprès de l'ambassade. Par ailleurs, pour lutter contre
les mariages forcés, les futurs époux mineurs seront entendus seuls par un officier d'état civil."
Le Mouvement Français du Planing Familial regrette que ce projet soit encore loin de considérer le mariage forcé comme une violence faite aux femmes. Voir aussi les ASH n° 2441 du 03/02/06 p. 2 Mariages de complaisance.

Mutilations génitales féminines : l'ONG Voix de Femmes forme ses membres
Selon Le Faso le 31 janvier 2006, la tolérance zéro en matière de mutilations génitales féminines au Burkina Faso est fixée à l’horizon 2010. L’ONG Voix de femmes qui mène des actions dans ce sens, a organisé mardi 17 janvier 2006, un séminaire de formation de formateurs. Il a eu lieu au Centre pour le bien-être des femmes à Wayalghin au secteur n°27 de Ouagadougou et a porté sur la prévention des mutilations génitales féminines. Voix de
femmes
, cette ONG burkinabè pour la prévention des droits de la
femme et la prévention des mutilations génitales féminines, a renoué avec les formations. En effet, un séminaire de formation de formateurs sur la prévention des mutilations génitales a débuté le mardi 17 janvier 2006 dans les locaux du Centre pour le bien-être des femmes à Wayalghin, au secteur 27 de Ouagadougou.

Pas d'enfants adoptés pour les homosexuels
Selon L'Humanité du 27 janvier 2006, l
e rapport sur la famille et les droits des enfants exclut le mariage et la parentalité pour les homosexuels. La gauche vote contre. Alors que la Belgique, les Pays-Bas, l’Espagne et le Royaume-Uni autorisent les mariages entre personnes de même sexe et, pour certains, l’adoption et l’insémination artificielle, les députés UMP et UDF viennent encore de refuser à la société française l’évolution des normes familiales qu’elle a, dans les faits, assimilées.

Violences conjugales : le Sénat adopte la loi
Selon Le Nouvel Observateur du 26 janvier 2006, le Sénat a adopté le texte sur les violences conjugales ou contre les mineurs. Celui ci porte de 15 à 18 ans l'âge légal du mariage pour les femmes. (La proposition de loi, adoptée avec modification en 2e lecture par le Sénat, renforçant la prévention et la répression des violences au sein du couple ou commises contre les mineurs, n° 2809, déposée le 25 janvier 2006 n'est pas encore éditée sur le site de l'Assemblée nationale. Cependant, une dépêche AFP en décrit le contenu. Etablie sur la synthèse de propositions présentées par les sénateurs Roland Courteau (PS), Nicole Borvo
(PCF) et Joëlle Garriaud-Maylam (UMP), ce texte auquel ont été apportées d'ultimes modifications au Sénat doit maintenant retourner devant les députés pour une deuxième lecture. Il définit dans le code pénal comme une "circonstance aggravante" le fait de commettre des violences au sein du couple (mariés, concubins ou pacsés) ou entre anciens conjoints, portant la peine encourue en cas de meurtre de 30 ans de prison à la réclusion criminelle à perpétuité. L'Assemblée en avait renforcé les dispositions concernant la lutte
contre les mariages forcés et y avait ajouté un volet relatif à la protection des mineurs, visant les mutilations sexuelles, le tourisme sexuel et la pédopornographie.
Selon Libération du 9 février 2006, violer son (a) époux(se) constituera une circonstance agravante : la commission des lois de l'Assemblée Nationale a décidé le 8 février de réintroduire dans le texte sur les violences conjugales la disposition supprimée par les sénateurs. Les députés ont également réinscrit dans le texte l'impossibilité pour le procureur, de proposer une 2e médiation pénale en cas de violences conjugales, lorsque la première a échoué. Le débat public est prévu le 21 février.

Une circulaire demande la garde à vue immédiate pour les auteurs de violences conjugales
Selon Le Monde du 29 janvier 2006 et Actualités Sociales Hebdomadaires du 10 février 2006 , le ministère de l'Intérieur a érigé les violences conjugales en priorité. Constatant la nouvelle hausse des atteintes aux personnes enregistrées en 2005 (+ 4,97 %) — parmi lesquelles les violences non crapuleuses ont augmenté de 7,80 % —, Nicolas Sarkozy a adressé une circulaire aux préfets, mardi 24 janvier. Elle doit améliorer la
prévention de ces violences conjugales et la prise en compte des victimes. Les appels téléphoniques au 17 pour des faits de cette nature seront traités en priorité. Les policiers devront interpellerimmédiatement l'auteur dans le cadre d'un flagrant délit, le placer en garde à vue et informer le procureur. Ainsi, la victime pourra rester au domicile conjugal. Elle sera en outre "encouragée à déposer plainte". En cas de violences graves, les poursuites pourront être décidées sans cette démarche. Ces dispositions s'ajoutent à la proposition de loi adoptée par le Sénat en deuxième lecture (voir ci-dessus).

Un psychiatre condamné à 7 ans de prison pour viols et agressions sexuelles
Selon l'AFP le 25 février 2006, Ali Abdelfattah, un ancien psychiatre de Montreuil, a été condamné à 7 ans de prison par la cour d'assises de Seine-Saint-Denis, pour les viols d'une patiente et les agressions sexuelles de deux autres femmes, dans l'intimité de son cabinet
entre 1997 et 2000. "Empêchez-le de nuire", avait demandé une victime aux jurés à l'issue d'un réquisitoire "qui a bien montré les mécanismes de l'emprise qu'a exercé ce psychiatre sur ces patientes", a estimé Valérie Boblet, du Mouvement Français du Planning Familial - 93,
partie civile au procès.
(Nota bene : La presse n'a pas traité l'affaire. Seul le journal La Croix a diffusé la dépêche AFP du 25/01/06 et plusieurs portails d'informations sur le Web (Yahoo actualités, AOL, Tele 2).

L'avortement est une réalité du Moyen Orient, malgré les restrictions d'ordre législatif ou religieux
Selon The Daily Star du 9 février 2006, le débat public commence à émerger au Moyen Orient. "J'ai fréquemment des patientes qui m'avouent ne prendre la pilule que lorsqu'elles pensent avoir des rapports sexuels, explique ce professeur de santé reproductive à l'université d'Al Azhar au Caire. Les préservatifs ne sont pas acceptés comme contraceptifs pour les couples mariés, et si l'on rajoute l'ignorance concernant l'utilisation de contraceptifs, on obtient un haut niveau de grossesses non désirées. Il n'existe aucune statistique concernant le nombre d'avortements réalisés en Egypte, comme nulle par dans le reste du Moyen-Orient d'ailleurs. Pourtant il semblerait qu'un grand nombre soit effectué par des moyens qui mettent en danger la santé de la femme.

Dossiers reçus par la HALDE depuis sa création
Selon L'Humanité du 10 février 2006, la Haute Autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (HALDE) a reçu 1 377 dossiers de réclamation depuis sa création. 38 % des réclamations concernaient des discriminations à raison de l’origine nationale, raciale ou ethnique, 14 % la santé et le handicap, 6 % l’âge, et 6 % le sexe. Dans 45 % des cas, les
réclamations visaient l’emploi, 22 % les services publics, qu’il s’agisse de leur réglementation ou de leur fonctionnement, le reste des dossiers se répartissant entre l’accès aux biens et aux services privés, le logement et l’éducation.

 

31 janvier 2006

Quoi de neuf sur le site
 
Mise en ligne du contrat de séjour du CHRS, rubrique Tout sur SOS Femmes Accueil
 
Et les derniers témoignages retenus :
197. Que croire ? Amnesia se souvient de ce qu'elle a vécu ...
198. Un peu de ma triste vie. Marilau a pris conscience de ce qu'elle vivait. Elle est en train de réagir.
199. Mon mari est polygame. Linda découvre que son mari a illégalement épousé d'autres femmes.
200. Ne vous taisez pas ! Parlez ! R. a été violée par son beau-frère... et le secret a été bien gardé ...

Traite des êtres humains

A l'occasion de la Journée mondiale pour l'abolition de l'esclavage, célébrée chaque année le 2 décembre, Kofi Annan, Secrétaire général de l’ONU, a déclaré : "De nombreuses formes d'esclavage persistent, comme le travail forcé et la main d'œuvre servile, le travail des enfants et l'esclavage à des fins rituelles ou religieuses. Le monde doit aussi faire face à une nouvelle forme d'esclavage, à savoir la traite d'êtres humains, qui entraîne de nombreuses personnes vulnérables, quasiment abandonnées par les systèmes juridiques et sociaux, dans un engrenage sordide d'exploitation et d'abus. Ceux qui pratiquent, soutiennent ou facilitent l'esclavage ou des formes apparentées doivent en être tenus responsables au niveau national et, si nécessaire, international. D'autre part, la communauté internationale doit faire plus pour combattre la pauvreté, l'exclusion sociale, l'analphabétisme, l'ignorance et la discrimination qui accroissent la vulnérabilité et font parties des causes profondes de ce fléau".
Par ailleurs il a rappelé qu’une Rapporteuse spéciale sur la traite de personnes (Madame Sigma Huda, Bangladesh) avait été nommée l’année dernière pour 3 ans, par la Commission des droits de l’homme des Nations Unies et a invité tous les états à coopérer avec elle.
Les violations des droits de l'homme inhérentes à la traite des êtres humains de même que la non-protection de ces droits déclenchent l'intervention de la Rapporteuse spéciale. Cette intervention consiste à veiller à ce que les victimes obtiennent de manière adéquate réparation des souffrances subies et qu'elles bénéficient d'une assistance médicale, psychologique et sociale ainsi que de toute autre aide indispensable. Dans ses attributions elle peut être saisie, par signalement des situations individuelles mettant en évidence, tout incident ou violation pouvant avoir une incidence négative sur les droits humains de la victime. Ensuite elle intervient auprès du gouvernement concerné. La Rapporteuse spéciale peut être saisie par des particuliers ou des associations à l’aide d’un questionnaire, qui permet de ressembler des informations précises sur les allégations de violations liées à la traite. Le questionnaire est disponible sur le site Internet du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’Homme : http://www.ohchr.org/french/issues/trafficking/questionnaire.htm
Pour contacter la Rapporteuse spéciale sur la traite des personnes :
Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme
8-14 avenue de la Paix - CH- 1211 Genève 10
- Télécopie : (+41 22) 917 90 06
- E-mail: urgent-action@ohchr.org
(veuillez mentionner en objet : Rapporteuse spéciale sur la traite des personnes)
Pour en savoir davantage : http://www.ohchr.org/french/issues/trafficking/
et sur notre site : http://www.sosfemmes.com/sexwork/sexwork_traite1.htm

Bientôt une contraception hormonale pour les hommes
Les effets anti-gonadotropes centraux, aussi bien féminins que masculins, de la progestérone sont connus de longue date. La mise à disposition récente de puissants progestatifs de synthèse sous forme extra-digestive de longue durée d'action (implants sous-cutanés d'une durée d'action de 3 ans chez la femme) a permis de relancer l'intérêt pour cette contraception chez l'homme. C'est ainsi que, selon le Mouvement Français pour le Planning Familial, M. Brady et coll. nous présentent les résultats d'une étude expérimentale concernant les effets sur la spermatogenèse d'une association d'étonogestrel et de testostérone injectable retard. Les 130 hommes volontaires ont reçu deux implants sous-cutanés. Au bout de 11 mois, la concentration spermatique était inférieure à 1 million/ml chez 90 % des hommes du groupe I, 82 % du groupe II et 89 % du groupe III. Cet essai confirme le profond blocage de la spermatogenèse par l'association d'étonogestrel sous forme d'implant et de testostérone injectable. Après constatation de son absence de retentissement sur la sexualité et les paramètres métaboliques, il y a fort à parier qu'au prix de quelques adaptations galéniques, cette combinaison hormonale accédera sous peu au titre de prochaine contraception masculine.

Vouloir être une femme objet
Strip-teases devant la caméra, concours de poses suggestives ... L'esthétique porno a envahi le quotidien des lycéennes et des étudiantes, constate la journaliste américaine Ariel Levy dans son dernier livre "Female chauvinists pigs : women on the rise of raunch culture" ("Machos au féminin : les femmes et l'essor de la culture sexe" ) qui fait grand bruit. Cependant, selon Courrier International du 22 décembre 2006, au fur et à mesure qu'elle creusait son étude, elle s'est aperçu que ce qu'elle appelle la "culture sexe" n'était pas synonyme de libération sexuelle. De nombreuses femmes qui ne se considérent absolument pas comme opprimées, selon le vieux scénario féministe de l'exploitation, adhérent aujourd'hui totalement à cette culture. Des émissions de télé qui mettent en scène de jeunes filles nues et souvent ivres, qui se targuent de s'exposer, pour finalement recevoir un tee shirt ou une caquette souvenir, rencontre un succès ahurissant. Si le livre de Levy n'a pas l'envergure de "La femme eunuque" de Germaine Geer ou "Quand la beauté fait mal" de Naomi Wolf dans les années 70, il est néanmoins un cri de révolte. Et pose la question : pourquoi malgré des années de féminisme , les progrès accomplis sur le terrain social et professionnel , tant de femmes se rendent otages d'une définition aussi étriquée de la sexualité.

Une controverse polonaise sur une brochure d'éducation à la sexualité
Selon la Federation for Women and Family Planning le 19 décembre 2006, une brochure d'éducation à la sexualité a suscité une polémique en Pologne, car l'homosexualité y est présentée comme immorale. Elle a été modifiée par le programme officiel d'éducation dans les écoles publiques et substitué au programme initialement de "préparation de la vie famililale", qui donnait une perspective très catholique de la sexualité. Il est communément admis que les adolescents recherchent des informations sur la sexualité par eux mêmes, et qu'ils sont souvent informés par les médias, eux-mêmes davantage préoccupés par des motivations commerciales que pédagogiques. Bien que très influents, ils ne sauraient se substituer à un message professionnel et une éducation institutionnelle appropriée. Comme les écoles ne permettent pas de donner une éducation sexuelle appropriée, les ONG se chargent de concevoir des programmes, réunions, et animations ou de publier des revues professionnelles. Deux brochures, l'une axée sur l'hétérosexualité, l'autre sur l'homosexualité, ont été jugées inacceptables par les autorités, notamment sous la pression des partis conservateurs et de l'association radicale fondamentaliste Ligue de la Famille Polonaise. La brochure est accusée de promouvoir une orientation sexuelle chez les jeunes gens. L'affaire va être réexaminée par les autorités légales.

Mariage gay : l'état des législations dans le monde
(Source : Libération 23 décembre 2005)
Pays-Bas : c'est le premier pays au monde à avoir autorisé le mariage homosexuel, le 1er avril 2001. Belgique : l'accès au mariage à des couples de même sexe est ouvert par une loi entrée en vigueur le 1er juin 2003. Espagne : le mariage entre homosexuels a été autorisé le 11 juillet 2005 à la suite des promesses du socialiste Zapatero. Canada : le mariage gay a été entériné au niveau fédéral le 20 juillet dernier, après avoir été admis dans les provinces du Québec et de l'Ontario. Etats-Unis : depuis 2004, le mariage des homosexuels n'est admis que dans un seul Etat sur cinquante : le Massachusetts. Les mariages gays célébrés en Californie et dans l'Oregon en 2004 ont été annulés par la justice. Afrique du Sud : la Cour constitutionnelle a jugé anticonstitutionnel, le 1er décembre 2005, de dénier aux homosexuels le droit de se marier. Le pays doit donc amender sa législation en 2006.
Différentes du mariage, des "unions civiles" entre homosexuels existent sous diverses formes (Danemark, France, Norvège, Suède, Allemagne, Argentine, Royaume-Uni ...).

De plus en plus de femmes à la rue
Selon http://www.e-sante.be/ le 20 décembre 2005, l'exclusion va grandissant, et parmi les personnes en situation précaire, les femmes, les jeunes et les familles sont de plus en plus nombreux. La Journée scientifique du Samu social de Paris tire la sonnette d'alarme.Comme le résume le Dr Xavier Emmanuelli, président du Samusocial, "la crise n'est pas saisonnière, c'est la crise de la société toute entière. Au-delà des classiques plans d'hiver, il faut absolument un sursaut". La santé des femmes précaires nécessite une prise en charge spécifique. Le Dr Bernard Guillon, gynécologue et bénévole dans plusieurs ONG, s'est battu pour défendre cette idée et créer l'Association pour le développement de la santé des femmes. Selon une étude menée depuis trois ans auprès d'une quarantaine de femmes âgées de 20 à 60 ans, elles témoignent toutes de multiples violences subies, parfois dès l'enfance : abus sexuels, violences conjugales, agressions physiques, rejet familial, stigmatisation sociale... A force de répétitions, cette maltraitance est à l'origine de la perte de leur logement. Elles ont une estime et une image d'elles-mêmes au plus bas, d'autant plus accentuées qu'elles ne bénéficient pas d'une vie intime, que leur corps est constamment exposé au regard d'autrui, notamment à celui des hommes. Ces femmes pâtissent d'un manque d'accès à la contraception et au planning familial. Et par exemple, l'utilisation du préservatif est difficile car il existe une dépendance par rapport à leur partenaire, un espoir de constituer un foyer, d'une resocialisation. Les prises de risque sont ainsi fréquentes, avec pour conséquence probable, une importante prévalence d'infections sexuellement transmissibles (IST). De plus, les pratiques de dépistage sont quasi-inexistantes chez ces femmes, qu'il s'agisse des IST, du sida ou des cancers (sein, col de l'utérus). La grossesse est un des gros problèmes des femmes à la rue. En région parisienne, elles sont 1.500 à donner naissance à un enfant chaque année. Elles n'ont bénéficié d'aucun suivi médical durant toute leur grossesse. Il n'est pas rare qu'elles soient renvoyées à la rue avec leur bébé dès le 9ème jour après l'accouchement ...

Le nom de la mère entre dans les moeurs
(Source : Le Monde du 30 décembre 2005 )
Certains le font pour sauver de la disparition le patronyme de la famille maternelle, d'autres pour affirmer solennellement l'égalité des droits entre le père et la mère : depuis le 1er janvier, tous les parents peuvent, pour la première fois dans l'histoire de France, transmettre à leurs enfants le nom du père, comme le veut la tradition, mais aussi le nom de la mère, ou encore les deux noms, séparés par un double tiret. Cette liberté de choix met fin à plusieurs siècles de "prééminence paternelle", selon le mot de l'auteur de la proposition de loi, le député (PS) Gérard Gouzes : en Europe, la transmission automatique du nom du père s'était imposée au cours du Moyen Age. En mettant fin à cette coutume consacrée par la Révolution française dans la loi du 6 fructidor an II, les députés répondaient avec retard aux exigences européennes. Dès 1978, une résolution du Conseil de l'Europe demandait aux gouvernements d'"accorder aux deux époux des droits égaux en ce qui concerne l'attribution du nom de famille aux enfants". Un an plus tard, les Nations unies demandaient à leurs membres de "faire disparaître toute disposition sexiste dans le droit du nom". La plupart des pays européens ont fini par obtempérer : l'Allemagne a modifié sa législation en 1976, la Suède en 1982, le Danemark en 1983 et l'Espagne en 1999. Un an après cette petite révolution, qui a mis fin à la dernière distinction entre père et mère en droit de la famille, les services d'état civil des mairies de France commencent tout juste à dresser un état des lieux. Aucun bilan national de la loi Gouzes n'est encore disponible - l'Insee ne codifie pas systématiquement ces informations -, mais la Revue française de généalogie a réalisé une première enquête. Elle a analysé 6 000 actes de naissance publiés au cours des mois de février, mars et avril dans sept mairies urbaines et rurales dispersées dans l'Hexagone : le 20e arrondissement de Paris, Rennes, Montpellier, Metz, Montluçon (Allier), Provins (Seine-et-Marne) et Le Creusot (Saône-et-Loire). Les résultats montrent que, dans ces communes, près de 14 % des parents ne souhaitent pas que leurs enfants portent seulement le nom de leur père. Cette volonté d'échapper à la prééminence de la filiation paternelle est plus marquée à Paris qu'en province : elle concerne 21 % des couples dans le 20e arrondissement de la capitale, contre seulement 4,7 % à Metz, 6 % à Montluçon et... aucun au Creusot. Ce souhait de rompre avec une coutume née au Moyen Age est également plus répandu chez les concubins que dans les couples mariés : 20,3 % des premiers ne souhaitent pas transmettre seulement le nom du père, contre seulement 7,4 % des seconds.

Maroc : les femmes illettrées ignorent les dispositions du code de la famille
Selon Jeune Afrique du 30 décembre 2005, le taux des femmes illettrées ignorant tout sur les dispositions du Code de la famille serait de 91 %, au moment où ce taux serait de 80 % chez les hommes de la même catégorie, selon une étude statistique menée par un professeur de sociologie de l'Université Hassan II de Mohammédia. Présentant les résultats de son enquête à l'occasion d'une journée d'étude tenue à Kénitra, Kamal Mellakh a indiqué que les habitants du monde rural sont les plus touchés, ajoutant que 8 % seulement des personnes sondées ont manifesté une connaissance des changements intervenus concernant le mariage et le divorce. Les connaissances en matière de polygamie, du droit de garde des enfants et de pension alimentaire enregistrent les taux les plus bas avec respectivement 3 %, 2 % et 1 %. Menée auprès de 900 personnes habitant dans 18 villes de quatre régions du pays (Marrakech-Tensift-Al Haouz, Oriental, Fès-Boulemane et Tanger-Tétouan), l'étude attribue cette méconnaissance à des lacunes au niveau de la communication et de sensibilisation quant aux nouveautés de cette nouvelle législation, ce qui a laissé la porte ouverte devant la prolifération des rumeurs tendancieuses.

Rome et Milan en cortège pour le PACS et l'avortement
A trois mois des législatives, aucun grand leader n'a participé aux défilés. Aucun des leaders politiques, de droite mais aussi de gauche, n'avait fait le déplacement. Selon Libération du 16 janvier 2006, ils étaient tout de même 60 000 (selon la police) et 150 000 personnes (pour les organisateurs), dont beaucoup de femmes, à manifester en parallèle, samedi après-midi, à Rome et à Milan, pour revendiquer l'adoption des unions civiles sur le modèle du Pacs français et défendre la loi sur l'avortement. Alors que, depuis son élection, le pape Benoît XVI, relayé par une partie de la classe politique, multiplie les attaques contre l'IVG, la fécondation assistée et la reconnaissance des couples homosexuels. Ces derniers mois, l'Eglise a ravivé le débat sur l'IVG avec le soutien de ministres ou encore du président du Sénat, Marcello Pera (Forza Italia), qui a affirmé samedi que "l'avortement est un petit homicide". A trois mois des législatives, ces deux manifestations ont été convoquées avec le but avoué de faire pression sur l'opposition pour qu'elle défende davantage la laïcité de l'Etat. "Nous sommes sorties du silence", scandaient à Milan les manifestantes. Bien qu'il ait inscrit dans son programme l'adoption d'une loi sur les unions civiles, le leader démocrate-chrétien de l'Union de la gauche, Romano Prodi, a désapprouvé le rassemblement de Rome, qui risque d'irriter le Vatican et l'électorat catholique. A droite, la réaction est plus brutale. Le ministre des Réformes, Roberto Calderoli, a dénoncé des "manifestations qui donnent la nausée" et, à propos du Pacs, des "prétentions absurdes des tantouzes".

La dépression frappe plus de 10% des jeunes accouchées
Selon Le Figaro du 16 janvier 2006, de 10 à 15% des 750.000 jeunes accouchées par an en France souffrent de dépression, surtout dans les trois premiers mois après la naissance de leur bébé. Avec des répercussions possibles sur son développement cognitif ultérieur, surtout si la mère est isolée. C'est un véritable problème de santé publique, pourtant encore assez mal pris en compte, alors que c'est la complication la plus fréquente du post-partum, a tenu à insister le Pr. Anne Laure Sutter, du service universitaire de psychiatrie à Bordeaux, à l'occasion d'une session plénière consacrée aux enfants de parents atteints de troubles psychiatriques lors du quatrième congrès de l'encéphale, la semaine dernière, à Paris. Ce type de dépression semble en effet en augmentation, à l'inverse de la grande psychose puerpérale aiguë, avec risque majeur de suicide et d'infanticide. Stable depuis le XIXe siècle, elle représente toujours 2% des cas après une naissance. Tristesse, grande fatigue, difficultés d'endormissement, irritabilité, anxiété dont souffrent certaines jeunes femmes épuisées après un accouchement doivent attirer l'attention. Elles se plaignent aussi d'une grande culpabilité et d'un sentiment d'incapacité teinté de vives inquiétudes pour la santé de leur bambin. En réponse à cette souffrance maternelle, ce dernier peut avoir des troubles fonctionnels (régurgitations par exemple). (...) Reste qu'il n'est pas toujours facile de devenir mère et que ces difficultés d'accordage font le lit de la dépression. Et ce dans tous les milieux. "On a réduit drastiquement le temps passé à la maternité, qui permettait de faciliter l'instauration de ce précieux lien entre les mères et leur bébé, déplore le Pr. Danion. Il faudrait qu'il y ait à l'extérieur, dès le retour à la maison, des équipes de puéricultrices pour pallier cela et aider les jeunes mères." D'autant que la valeur de l'exemple de la transmission intrafamiliale se fait rare. Ce médecin s'interroge aussi sur la continuité de ce lien à l'issue du congé maternité, qui en France est beaucoup trop court par rapport aux pays scandinaves. Les jeunes femmes travaillent, confient leur bébé à une nourrice ou à une crèche, et courent tout le temps. "On voit des nourrissons qui passent d'un lien à l'autre et qui en réaction bougent beaucoup et peuvent devenir tyranniques", constate le Pr. Danion.

Modification de l'article 226-10 du Code pénal relatif à la dénonciation calomnieuse
L'AVFT demande la modification de cet article pour protéger les victimes des violences sexuelles condamnées pour dénonciation calomnieuse. Lire ici le dossier complet sur le site de l'AVFT : http://www.avft.org/html/denonciation_calomnieuse.html

Mini-bordels à Londres
Selon Libération du 18 janvier 2006, Londres pense avoir trouvé la solution pour "protéger" les prostituées. Selon la secrétaire d'Etat à l'Intérieur, Fiona McTaggart, les maisons closes, illégales aujourd'hui pourraient rouvrir officiellement, le gouvernement étant favorable à des mini-lieux de prostitution accueillant deux, voire trois prostituées. Aujourd'hui, seule une personne seule peut se prostituer dans un appartement. Au delà, le lieu est considéré comme une maison de passe et tombe sous le coup de la loi. La ministre s'est gardée de s'engager sur le nombre de prostituées qui seraient autorisées à travailler ensemble : deux femmes, peut-être trois, mais elles pourraient aussi avoir une réceptionniste ou une bonne. La ministre a aussi rappelé que le racolage resterait illégal et que l'ouverture de quartiers dédiés à la prostitution, comme le "red district" à Amsterdam, était écartée. En plus d'une amende, les hommes contactant des prostituées dans la rue pourraient voir leur noms publié dans la presse et perdre leur permis de conduire.
Sur les différentes législations en Europe en matière de prostitution, lire ce dossier sur notre site (8 pays comparés) : http://www.sosfemmes.com/sexwork/sexwork_regimes_compares.htm

Soigner les hommes violents
Le psychiatre Roland Coutanceau, qui publie Amour et violence (Odile Jacob), préside un groupe de travail sur la prise en charge des hommes violents. Ses propositions seront rendues, à la fin de février, à la ministre déléguée à la Cohésion sociale et à la Parité, Catherine Vautrin. Marie Huret, journaliste à l'Express a recueilli ses propos (26 janvier 2006).
Les conjoints violents se présentent très peu spontanément chez le psy : vous préconisez de les forcer à se soigner...

Il est indispensable d'allier la sanction judiciaire à l'obligation de soins. Aujourd'hui, des progrès ont été accomplis: les femmes victimes d'agressions physiques et verbales ont davantage le réflexe de porter plainte. L'exclusion du conjoint du domicile, autrefois très rare, devient plus courante. Mais la seule réponse répressive traite de manière chirurgicale la situation sans que l'intéressé analyse son attitude. Une minorité d'hommes violents, 1 sur 5, sont prêts à être suivis en thérapie. Les autres sont réfractaires à la consultation. La justice devrait exercer sur eux une pression en déclenchant l'injonction de soins.
Quelle thérapie leur proposez-vous ?
Ce ne sont pas des malades à proprement parler, comme le serait un psychotique ou un déprimé. Leurs ressorts sont l'immaturité affective, l'égocentrisme, la mise de l'autre sous emprise, un "moi" faible et peu assuré. Trois conditions sont requises dès la prise en charge : l'homme doit reconnaître les faits, admettre qu'il a un problème, accepter la nécessité de faire appel à un tiers. La thérapie de groupe est plus efficace : il perd ses réflexes défensifs et le sentiment de stigmatisation. L'objectif est de lui apprendre à dominer sa possessivité, ses accès de violence. On a besoin de créer des structures de soins dans toutes les grandes villes. Il y a eu des expériences à Lyon, à Marseille, arrêtées faute de crédits.
Et que faire pour aider les victimes ?
Sur le plan social, il est important de promouvoir un nouveau regard: les témoignages d'hommes et de couples qui ont triomphé de l'adversité en restant unis ou ont gardé leur dignité dans la séparation peuvent modifier la crainte d'une réprobation sociale sans appel. Il faut convaincre les femmes de parler plus tôt. Plus vous parlez tôt, plus vous avez de chances de sauver votre couple. Il y a des plaintes qui ont une valeur de libération, à la suite d'un quotidien invivable infligé par un tyran domestique, et d'autres qui sont plutôt un signal fort : dans la moitié des cas, les femmes veulent que leur homme change.

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