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Mon enfance brisée 

Avril 2012

Qu'elle est lourde à porter mon enfance brisée,
Qu'il est long le chemin pour oublier le passé.
Je rêve de voyage en oubliant mes bagages
Le long d'incertain rivage noyé dans le paysage.

Des larmes coulent d'un petit bouton de rose
Que l'on a osé cueillir à peine éclose.
Où sont les couleurs pour repeindre l'automne
Et changer ma vie trop triste et monotone.

Je danse sur des musiques nostalgiques,
J'ai dans le cœur un rêve si romantique.
Je voudrais fuir les souvenirs qui m'assaillent
Et oublier ceux qui ont souillé mes entrailles.

Qu'elle est longue la route qui mène vers la pureté,
Qu'il est loin le destin qui m'apportera la vérité.
Je voudrais revivre un jour au pays bleu de mon enfance
En gommant d'un seul revers de main toute cette déchéance.

Qu'elle est lourde à porter mon enfance brisée.
Qu'elle est lourde, si lourde.

Barbara

Bonjour,
Jamais vous ne pourrez oublier les brisures de votre enfance, jamais vous ne pourrez atteindre la perfection narcissique d'une enfance rêvée, jamais vous ne parviendrez à cet idéal de pureté que vous « fantasmez » et uniquement d'ailleurs, parce qu'il n'existe pas mais face à un danger vital, vous avez su résister à la pulsion de destruction et vous avez réussi à sublimer la douleur par votre créativité. Bien sûr, vos écrits sont empreints d'une mélancolie qui signe un deuil non résolu, celui entre autres, de la perte de votre idéal ou/et d'une image de vous plus satisfaisante à vos propres yeux.
Mais cette image de vous, altérée, correspond aux conséquences des agressions et en cela sont les marques de votre agresseur ; elles ne représentent pas la réalité de votre être ; votre vérité, cherchez la dans vos luttes et réalisations de tous les jours, dans vos batailles contre l'injustice, dans les regards bienveillants et pleins d'estime de ceux qui vous entourent, dans votre vitalité et tentez avec elle, de résister encore à la répétition mortifère des souvenirs.
Ne vous laissez pas aller au spleen de Baudelaire :

« Alors,ô ma beauté ! Dites à la vermine
Qui vous mangera de baisers,
Que j'ai gardé la forme et l'essence divine
De mes amours décomposés ».

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