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Je voudrais l'aider

Mars 2012

J'ai grandement besoin d'aide !
Ma fille qui est maintenant âgé de 23 ans, lorsqu'elle avait 3 ans elle a vécu de l'inceste, le procès a avorté pcq elle disait qu'il s'agissait de son père et deux jours avant le procès après une visite chez papa elle a finalement changé de nom d'agresseur.Je crois bien que son père la agressé et le problème est qu'elle n'a aucun souvenir, même petite je tentais de raviver sa mémoire et sa ne marchait pas..La elle vit de grosses crises d'angoisse, des crises de jalousie maladive, elle fait de l'automutilation, elle est présentement en couple et je pense que c'est le fait de vivre cette union qui ramène se mal de vivre, qui se présente sous forme de crise d'angoisse, jalousie etc. je tente du mieux que je peux de l'aider, elle voit aussi un psychologue qui pratique l'art thérapie. mais comme elle ne se rappel de rien et qu'elle ne sait pas ou ne crois pas avoir été victime d'inceste je ne sais pas quoi faire, je suis certaine que c'est se qui remonte a la surface présentement..Puis-je lui raconter se qu'elle ma confié toute petite ? puis-je lui remémoré cette histoire, est ce que cela l'aidera ou elle doit le faire elle-même , est ce que je vais la briser si lui raconte tout ca, est-ce préférable de laisser le temps faire les choses?
Cette lettre peut être publié cela ne me dérange pas. Merci beaucoup


Bonjour,
Dans ce type de situation, il faut être extrêmement prudente et je vous conseille de lui faire lire d'abord ces documents, avant de tenter de lui énoncer "ses souvenirs" qu'elle doit se réapproprier par elle-même et non par votre intermédiaire :

*L'amnésie traumatique

Dans certains cas, en particulier lorsque la victime a été agressée jeune, elle peut souffrir d'amnésie traumatique : il s'agit d'une des conséquences psychiques possibles, parmi les autres. Cet oubli est une forme de refoulement qui permet en quelque sorte à la victime de survivre à l'insupportable : cependant, les conséquences des agressions restent entières et identiques (voir liste ci-dessus) à cette différence de taille que la victime ne les comprend pas tant que le souvenir n'est pas venu les éclairer rétroactivement.

Tôt ou tard, les souvenirs et les images remontent, plus ou moins fragmentés et complets. Cette opération psychique se réalise systématiquement à la faveur d'un ou plusieurs événements : événement en lien avec la maternité (grossesse, accouchement, par exemple), événement familial (réunion familiale, mariage, divorce, naissance), rencontre amoureuse, relation sexuelle, film ou émission télévisée, ... ou un événement apparemment sans aucun lien avec l'agression sexuelle.

Une psychothérapie ou une analyse favorise la résurgence des souvenirs.

Lorsque les souvenirs remontent (sous forme de flashs, d'images incontrôlées, de cauchemars, ...par exemple), la victime a souvent du mal à faire la part des choses entre le réel et l'imaginaire : cette découverte ou redécouverte est la plupart du temps traumatisante et très douloureuse. Elle cherche parfois à savoir s'il est possible d'oublier pareil événement, comme un viol ou des agressions sexuelles ... Dans d'autres cas, la victime n'a aucun doute sur les faits mais les souvenirs peuvent rester incomplets : pas de souvenirs de l'agresseur, des conditions des agressions, des détails, par exemple.

in

* http://www.sosfemmes.com/violences/viol_consequences.htm

*Mémoire traumatique et victimologie <http://memoiretraumatique.org/>

Site de l'association Mémoire Traumatique et Victimologie, créée en 2009 et présidée par le Dr Muriel SALMONA, spécialiste des psychotraumatismes dus aux violences. Mémoire Traumatique et Victimologie est une association de formation, d'information et de recherche sur les conséquences psychotraumatiques des violences. Elle a pour but d'améliorer l'identification, la protection et la prise en charge des victimes de violences par une meilleure information du public et par la formation des professionnels impliqués, d'améliorer leur orientation et leur accès à des soins spécialisés de qualité, et aussi d'améliorer la connaissance et compréhension des conséquences des violences, dans l'optique de lutter contre toutes les violences et d'améliorer leur prévention.

http://memoiretraumatique.org/<http://memoiretraumatique.org/>

Prenez le temps de lire ces documents avant de les transmettre à votre fille.
Votre fille nie-t-elle aujourd'hui avoir subi des viols (de son père) ou ne se souvient-elle de rien à propos de son père ; a-telle des souvenirs par rapport à un agresseur qui ne serait pas son père?
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

Elle n'a aucun souvenir de ce qui a pu se produire. Ni de son pere ni d'un autre homme... parcontre dans nos rencontres hebdomadaires, elle me parle beaucoup de son inconfort avec son pere, d'une certaine colere, elle m'a meme dit : je ne peux pas supporter que son bras me touche.... elle est en colere de l'attention qu'il ne lui a jamais donné, en colere de l'attitude de son pere a passé des commentaires a connotation sexuel envers de jeunes femmes (16 -17 ans) elle me raconte toute ces choses et semble avoir beaucoup de colere

Comment avez vous eu des soupçons et comment votre fille a formulé à l'époque ses émotions?
Chantal POIGNANT

Je n'ai jamais eu de soupcons Madame, c'est qu'un soir ou elle était petite... je lui demandais de ne pas montrer ces parties intimes aux gens car elle était en jaquette sur la galerie les jambes toutes écartés... et alors elle m'a dit bin chez papa j'ai le droit... papa lui il aime ca et il met ces doigts sur ma vulve .... etc... etc...., je l'ai amené chez le médecin des le lendemain pour vérifier si elle n'était pas blessé... car elle avait la vulve toute rougie... on est sortie du médecin avec une creme pour irritation.... a se moment la j'ai contacter la protection de la jeunesse et apres avoir évaluer Patricia eux ont décider de porter accusation pour inceste envers le pere de ma fille... Elle était tres petite Madame, elle m'a raconté que son père lui avait le droit de jouer avec sa vulve et que lui sa ne le dérangeais pas qu'elle soit nue.... elle me défiait en quelque sorte et se confiais a la fois... Comme je vous disais le procès a avorter due au fait que Patricia a changer d'agresseur quelques jours avant le procès.... et tout c'est terminé ainsi....
Étant donné qu'aucune accusation n'a été porté je n'ai pas eu le droit légalement d'empêcher ces droits de visites.
Tout se que j'ai pu faire a été de m'assurer aupres de ma fille a chacun de ces retours qu'on ne l'avait pas touché... qu'elle pouvait avoir confiance si quelque chose arrivait qu'elle devait me le dire... que je ne le dirais pas a papa... (je ne voulais pas quelle me le cache par peur de lui) que personne n'avait le droit de la toucher etc.... etc... etc...

Je comprends votre attitude et en même temps j'imagine la situation, pas
facile, de votre fille.
Que de problèmes pour elle!
Est-ce qu'elle évoque cette situation aujourd'hui?
Chantal POIGNANT

Non rien du tout... c'est comme si sa n'existais pas pour elle.... jamais jamais elle n'y fait allusion.

Alors, attention à ne pas bouleverser son "équilibre" psychique ; vous demande-t-elle quelque chose précisément?

Du support pour ces crises d'angoisse puis elle fait de l'automutilation mais ne comprends pas pourquoi... , elle a besoin de parler et dit que sa lui fait du bien....elle voit un psychologue qui fait de l'art thérapie ... et une fois par semaine on se voit pour jaser de ces crises d'angoisse qui prennent des tournures auto destructrice.... elle me parles de son pere, de comment elle se sent face a lui... de son amoureux... de ces crises de jalousie maladive.... Et moi je fais de mon mieux pour tenter d'amoindrir les crises en lui demandant de tenter de les voirs venir, de trouver a tete reposer des choses qu'elle aime, qui lui font du bien, lui ai demander de faire un liste de toute ces choses et de les faires quand elle sent quelque chose venir.... lui ai dit d'avoir une liste de gens a qui elle peut parler quand sa ne vas pas... de les appeler... Ai proposer a son amoureux d'essayer de la gronder quand sa arrive, en utilisant les sens , de lui prendre la main... mettre un parfum qu'elle aime... de la musique qu'elle aime, meme porter un chandail quelle affectionne particulièrement.... Je ne suis pas psychologue je suis tres limité, mais j'ai vécu de l'inceste durant des années dans mon enfance, et il y  a quelques années j'ai fait de l'intervention aupres de victimes... je lui propose se que je penses peut aider a contenir un peu ces crises pour ne pas se blessé comme elle le fait présentement.

Attention, les mamans bien qu'animées des meilleures intentions du monde pour venir en aide à leur enfant en souffrance, ne peuvent pas toujours répondre de manière adéquate à l'angoisse de leur fille.
Chantal POIGNANT

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