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J'ai hurlé, je me suis débattue, mais personne n'est venu à mon secours

Octobre 2011

Bonjour,
en Septembre 1998, dans un centre de rééducation professionnelle en Dordogne, j'ai été victime d'un viol, c'était un dimanche soir, j'ai hurlé, je me suis débattue, mais personne n'est venu à mon secours, je suis restée sur place  un moment, j'étais une morte-vivante, je me sentais salie, je n'avais plus de force, je me suis trainée jusqu'à l'infirmerie du centre, l'infirmier n'a même pas appelé le docteur, le lendemain, le docteur était enfin là, j'ai porté plainte, et le cauchemar a continué, toute la matinée, la police m'a fait répéter 5 fois la scène, alors que j'étais sous le choc, l'après-midi,derrière une vitre teintée, j'ai reconnu mon agresseur, il portait le n° 5. Le lendemain c'étati la confrontation, bien sûre il a tout nié, je ne pouvais pas retourner dans ma chambre, j'y revoyais la scène à chaque fois, donc je dormais à l'infirmerie, le mercredi matin en sortant de l'infirmerie, je me suis retrouvée nez à nez avec mon agresseur, il ricanait, en larmes j'ai appelé mon frère ainé qui habitait à l'ile de la Réunion, je lui ai tout expliqué, il a joint le directeur de l'établissement, a fait scandale, je précise également que la police n'a même pas fait de prélèvement, l'enquête a été bâclée pour ne pas salir la réputation de l'établissement et l'affaire a été classée sans suite. J'ai été suivie durant deux années par un psy pour me sortir de cette stupeur de cette dépression, mon père et mon autre frère ne l'ont jamais su, je voulais les protéger, car je connaissais leur réaction s'ils venaient à l'apprendre, seuls ma mère et mon frère ainé le savaient,  et aujourd'hui, je tiens à témoigner, pour que les femmes soient plus fortes plus aptes à se défendre, mais aussi pour qu'elles n'aient pas peur d'en parler, il faut se dégager l'esprit de ce sentiment de culpabilité sinon, il nous détruit.
S.D.

Bonjour,

je vous autorise à publier l'article, dans le but d'aider celles qui comme moi ont enduré cela, je sais qu'il est difficile d'en parler, mon but est d'aider de dire n'ayez pas peur de vous confier à quelqu'un c'est mieux pour vous et votre entourage.
S.D.


Merci infiniment.
N'avez vous pas envie de répondre vous-même à celles et ceux qui liraient votre témoignage et vous écriraient par l'intermédiaire de notre espace échanges?
A qui vous êtes vous confiée personnellement?
Chantal POIGNANT
Agent de Conseil


Le traumatisme était tellement fort, que j'ai eu recours à un psy, il est préférable de s'adresser à une personne hors de vos proches, il existe des centres d'aides gratuits, renseignez-vous auprès d'une assistante sociale, elle vous en donnera les coordonnées, et surtout courage ne vous laissez pas dévorer par ce traumatisme, il faut l'évacuer.
Merci.

Si jamais vous le souhaitiez, indiquez moi une adresse e-mail à apposer au bas de la publication de votre témoignage, que nous ferons cette semaine.

Merci encore pour votre participation et vos mots d'encouragements.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

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