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Je veux vivre, respirer, rêver

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Mars 2011

Non, nous ne sommes pas battus ; simplement humiliés, injuriés, méprisés, ignorés, traités comme des objets, objets parfois utiles, traités aussi quelquefois comme des animaux.
Nous ne sommes pas battus, tout au plus bousculés. Titillés, provoqués chaque soir jusqu’au moment où l’un se réfugie dans la colère et l’autre sous la couette !
Mon fils aîné de 21 ans, lui-même harcelé pendant huit longues années par son beau-père, m’a prêté les livres de Marie-France Hirigoyen. J’ai pressenti que le moment de cette main tendue était décisif.
J’ai enfin pu comprendre pourquoi ma première visite à une avocate en octobre 2009 n’avait pas pu aboutir. J’ai enfin pu mettre des mots sur notre souffrance. Emprise et harcèlement !
Nous payons pour quelqu’un d’autre …
Suite à ces lectures - que je recommande, j’ai décidé d’aller au bout de ce que je veux : quitter cet homme que j’ai aimé mais qui s’avère aujourd’hui néfaste pour notre bien-être, l’éducation de nos enfants. Je veux VIVRE, RESPIRER, rêver, voir nos enfants sourire et rire !
J’ai lu et relu votre site. Dans la vie de tous les jours et pour entreprendre ce chemin, il faut tellement d’énergie.  J’ai rêvé d’un lieu où je pourrais trouver toute l’aide nécessaire : aussi bien, le psychologue que le médecin, que le juriste, l’avocat … Comme un cercle où l’accès à chacun serait facilité pour nous sentir accompagné(e)s, soutenu(e)s.
L’aide dont j’ai besoin actuellement est de connaître le parcours pas à pas. Quel est le processus pour demander l’application de la loi du 9 juillet 2010 ?
Je sais :
·          Dans un premier temps, il faut demander le maximum d’attestations pour établir des faits et les faire envoyer en poste restante.
·          Deuxièmement, aller porter plainte soit auprès de la gendarmerie dont je dépends, soit au commissariat de police le plus proche, en apportant ces preuves. Je croise les doigts pour ne pas être reçue dans le hall d’entrée comme la dernière fois où j’ai fait une main courante pour violence familiale !
·          Troisième étape, le Procureur est alors avisé. C’est lui qui décide si l’affaire mérite d’être poursuivie par une enquête ou si elle est classée sans suite …
·          Comment être sûre que monsieur n’est pas avisé de l’enquête, histoire que nous nous sentions protégés ?
J’ai pris contact avec une des associations. Comme je n’avais pas encore porté plainte, je ne pouvais pas avoir de rendez-vous …
Je continue à me torturer les boyaux de la tête pour trouver une solution. Parfois, je me dis que ce serait peut-être plus simple de le flinguer ! Pour autant, je ne veux pas devenir meurtrière pour lui … Serait-il plus simple d’aller directement chez un avocat ? Le dernier vu m’a bloquée sur des points importants pour moi. Entre autre, comment dédommager mon mari des travaux investis dans la maison dont je suis propriétaire ? Qui calcule ? Il m’a répondu que nous devrons voir ensemble ! Je venais pourtant de lui dire que j’étais incapable de dire « chéri, voilà, je ne veux plus vivre avec toi ». Ce à quoi il m’a répondu que j’étais encore dépendante et qu’il fallait que je travaille sur cet aspect.
La seule manière pour moi de pouvoir dire à mon mari que je ne veux plus vivre avec lui, serait d’être encadrée par deux gendarmes qui s’assureraient de son départ et lui feraient comprendre de ne plus revenir et de ne pas s’y risquer !
Eh, oui ! J’ai encore cette peur. Peur de sa violence, peur qu’il revienne mettre le feu à la maison … Peur !

Bonjour,
Vous savez beaucoup de choses sur les procédures à mener dans de tels cas mais sans doute seriez vous plus "solide" si vous bénéficiez de l'accompagnement, du soutien, d'un centre d'informations sur les droits des femmes proche de votre domicile et dont vous trouverez les coordonnées ici :
* http://www.infofemmes.com/v2/p/Contact/Coordonnees-de-votre-CIDFF/73
Qu'en pensez vous?
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

Merci ! Je ne m'attendais pas à une réponse aussi rapide ....
Oui, j'ai contacté à deux reprises le centre d'informations sur les droits des femmes ; la première fois, la juriste m'a très bien expliqué les cycles de la violence conjugale. La deuxième fois, la personne ne connaissait pas le livre de M.F Hirigoyen ...  Dans l'attente de recevoir les attestations citées, je vais prendre rendez-vous chez un avocat .... Il faut que je reste dans l'action pour faire avancer mon projet avant de "perdre les pédales" ! Dans ce laps de temps, mon soutien est le psychologue que je vois au Pôle Santé ... Comme vous dites, c'est ce psychologue qui m'aide à être solide.
Merci encore,
Cordialement,
CSeterNgo
cseterngo@laposte.net

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