Je
veux partir de chez moi
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en pied de message
Avril 2008
Bonjour
Chantal Poignant,
Après lecture de bons nombres de témoignages, je me demande
encore si le monde tourne bien rond, ou si les gens qui se compliquent
la vie et nous la compliquent ne la font pas tourner dans le sens inverse
!Je suis mariée à J depuis 2006, nous avons en commun
2 enfants et j'ai 2 autres enfants d'un 1er mariage et lui 1, d'1 mariage
précédent, mais qu'il ne voit plus depuis mars 2006. D'échec
en échec, je me pose la question si le ou les problèmes
ne viennent pas de moi. J'ai rencontré mon mari alors que j'entamais
la procédure de divorce, autant dire que mon état d'esprit
était vulnérable. Il se présentait comme un homme
charmant, avec beaucoup d'humour, mais qui avait déjà
un passé amoureux quelque peu tourmenté. En effet, j'ai
appris environ 6 mois après le début de notre relation
qu'il était encore avec son "ex". Amoureuse, mais surtout
loyale, je lui ai proposé d'arrêter notre relation, car
il n'était pas concevable pour moi de "vivre en trio".
Chose qu'il m'avait fait croire qu'il comprenait, et, m'a appris quelques
jours plus tard qu'il avait cessé toutes relations avec elle,
en rajoutant que c'était une folle, qu'il a mis beaucoup de temps
à "s'en débarrasser" car elle le menaçait
de se suicider... enfin 1 blabla. J'y ai cru et pourquoi ne l'aurais-je
pas fait, puisqu'il parlait de vouloir vivre avec moi et mes 2 enfants,
à 40 km de chez elle. En mai 2004, ses parents partent s'installer
à 400 km de chez lui, la dépression s'installe, son envie
de vivre avec nous devient pressante. Fin de ce mois de mais, après
avoir bu, il a eu une crise d'hystérie, qui l'a conduit tout
droit à l'hôpital psychiatrique pendant 3 jours. A ce moment
là, m'ayant demandé d'appeler ses collègues de
travail pour prévenir de son absence, je suis tombée sur
des échanges sms entre lui et son "ex" qui apparemment
ne l'était pas du tout. Malgré son hospitalisation, je
lui annonce notre rupture suite à ces sms découverts.
Il a su m'amadouer sans que je puisse m'en rendre compte, avec excuses,
pleurs, etc...A la fin de son séjour, il me dit prendre le taureau
par les cornes pour réparer tout le mal qu'il m'avait fait subir
et son installation à mon domicile s'effectue. Le seul hic, c'est
qu'il travaille à 40 km de mon domicile (à 5 min de chez
elle). Son portable est toujours en mode silence. Je le vois s'allumer
au travers de sa poche de son pantalon régulièrement.
Travaillant en 3/8, la nuit lorsque je me lève pour voir s'il
ne s'est pas endormi devant la TV, je le vois tapoter sur son portable
et est gêné et fait mine de le cacher lorsqu'il m'aperçoit
rentrer dans la pièce. Ses excuses : elle le harcèle,
elle lui envoie des menaces. Il me dit même qu'il va changer de
numéro de portable pour ne plus être importuné,
ce qui se fait rapidement. Le temps passe, l'envie de bébé
arrive. Bonne nouvelle, je suis enceinte de moins de 3 semaines, et
là, 2ème crise de sa part. Je lui annonce que j'abandonne
ma grossesse et décide de me faire avorter, le rendez-vous est
pris, les jours jusqu'à ce rendez-vous sont invivables et la
veille, il me menace de se lacérer la poitrine à coup
de cutter si j'allais à ce RV... ce qu'il a fait ! Et les insultes
allaient bon train envers ma personne. Panique totale ! que faire ?
le consoler ? le faire enfermer ? je me sens totalement dépassée
!Je décide de garder cet enfant, les choses après ça
étaient différentes, et ses exigences plus inattendues
que jamais. Il voulait que j'abandonne mes 2 enfants à leur père,
comme j'ai refusé, il voulait qu'ils ne mangent plus avec nous,
qu'ils restent enfermés dans leur chambre lorsqu'il ne travaillait
pas, que je les punisse à sa manière, que je ne leur achète
pas de nouveaux habits... enfin j'hallucinais, mais je restais ferme
sur mes décisions et lui tenait tête avec diplomatie. Il
a fait un double infarctus en juin 2005, et, aimable avec le personnel
comme avec moi, il a osé m'insulter devant tout le service de
l'hôpital. Il fallait que je le ménage, donc je me suis
tue. Nous avons acheté une maison en juillet 2005, j'ai eu la
naïveté de faire 50/50 à la signature de l'acte de
vente (alors qu'il était sans 1 sou). Installés dans notre
nouvelle maison, il est rentré dans une folie soudaine au bout
d'un mois, injures, gestes obscènes, fausses accusations, reproches,
heureusement en présence de son meilleur ami (qui ne le connaissait
pas sous cet angle). Je venais d'accoucher, on venait d'emmenager, j'étais
fatiguée et surtout effrayée. Son ami a su temporiser
la situation, m'a demandé de réfléchir à
la décision que je venais de prendre... je souhaitais qu'une
chose... partir d'ici. Fort heureusement que mes 2 1ers enfants étaient
en vacances chez leur père. Ses crises sont cycliques et démarrent
de rien, mais vraiment de rien. J'ai tenté à plusieurs
reprises de lui demander ce qui n'allait pas, mais sa seule réponse
était "rien, je suis con, je suis comme ça, tu n'y
es pour rien, je n'ai rien à te reprocher". Je suis tombée
enceinte de mon 4ème enfant, la joie, la crainte, la bêtise
??? Il m'a demandé en mariage (selon lui pour l'administration
étant donné son état de santé), je lui ai
donné ma réponse qu'1 mois après, j'avais besoin
de réfléchir et surtout je ne voulais pas reproduire le
même schéma, malheureusement !Enceinte de 2 mois lors de
mon mariage en juillet 2006, j'étais fatiguée malheureuse
!Nous avons pas fait de photos de couple, il n'a pas voulu, j'ai dormi
ma nuit de noce seule, il s'éclatait avec ses potes à
fumer et boire, et, j'ai passé une semaine de désarroi
après notre mariage, j'étais en congés, je devais
faire la bouffe pour ses potes et tout le reste. J'ai failli perdre
mon enfant lors de cette semaine, et, j'ai du me rendre seule aux urgences
parce qu'il m'a dit "j'ai pas l'intention de perdre 4 heures à
l'hôpital, tu peux y aller seule". Ce que j'ai fait ! Depuis,
c'est un homme méprisable, imbu de sa personne, tout lui appartient,
tout lui est du, il veut monopoliser toutes personnes, décider
de tout, il a insisté pour avoir le congé parental, il
ne fait rien de ses journées si ce n'est jouer sur son ordinateur
(il s'occupe au minimum des enfants) et moi qui travaille à temps
complet à 75 km de chez moi, je dois m'arranger à tout
faire ou presque le soir et les WE. Nous ne dormons plus ensemble depuis
notre mariage, je lui ai demandé à plusieurs reprises
pourquoi ? sa réponse est qu'il a besoin de la TV pour s'endormir,
ce dont il n'avait pas besoin avant. Nos rapports sexuels sont inexistants,
si je tentais de le séduire il m'envoyait ballader avec des insultes,
du type : t'es laide, tu m'attires pas du tout, t'es une obsédée
sexuelle, et j'en passe que je ne me permettrait pas de citer. Lorsqu'il
tentait une approche et que je refusais, les insultes repartaient de
bon coeur, il claquait les portes, balançait tout objet sur son
passage et poussait des cris d'hystérie...Il y un an environ,
j'ai découvert dans son nouveau portable qu'il échangeait
toujours des mots d'amour avec son "ex" et que moi, je n'étais
rien d'autre qu'une merde (qu'il lui écrivait). Je suis rentrée
dans une dépression à 15 jours de mon accouchement. Maintenant,
depuis le mois de novembre dernier, il m'adresse peu la parole et dès
qu'il le fait c'est pour me faire des reproches, m'insulter, me pousse
à bout au point de me dire que ça le fait jouir de me
voir pleurer... dit à mes enfants que je suis une incapable,
une irresponsable et heureusement que je l'ai sinon j'aurai fini sur
le trottoir. Il ne me dit pas bonjour, ni bonsoir, ni comment ça
va, ni comment s'est passé ta journée au travail... rien.
Mise à part, est-ce qu'il nous reste de l'argent sur le compte
pour ses consommations illicites. En permanence, dès qu'il me
croise dans la maison, c'est pour me traiter de pu..., de grosse conne,
de vieille conne (j'ai 4 ans de plus que lui), de boudin, etc... je
le dégoute, et, me demande quand est-ce que je contacte l'agence
immobilière pour mettre en vente la maison, mais en parallèle
me dit que si qq'un vient,il le recevra à coup de pied au c....A
chacune de ses insultes, je l'ignore... je ne réponds même
pas. Et depuis la fin de la semaine dernière il s'en prend à
mes 2 1ers enfants, et, surtout au 2ème, parce que sa tête
ne lui revient pas !pourquoi ? il ne me le dit pas, comme il ne dit
jamais rien. Tout ce dont il est capable de me dire, c'est que mes 2
1ers enfants sont de la merde et moins que ça encore. Ne me touchant
plus avec ses insultes et autres, il me touche au plus profond de moi
en s'attaquant à mes enfants. Tout ce dont il a trouvé,
c'est une personne qui lui renvoie ses absurdités, je ne le laisse
pas faire et loin de là. Et la situation s'empire de jour en
jour. Un jour il veut divorcer, le lendemain, il me menace si je fais
toutes démarches. Un jour il veut la garde de ses enfants, le
lendemain, il s'en fout, ne veut plus les voir ni entendre parler d'eux.
Je lui ai déjà posé tout un tas de questions, que
j'ai pu tourner dans un sens ou dans l'autre, il reste muet, par contre
lorsqu'il me pose une question il me met au défi de ne pas lui
répondre sinon gare ! gare à quoi il ne le dit pas.
Je veux partir de chez moi, pour protéger mes 4 enfants et moi-même.
Je n'ai pas les moyens financièrement parlant de m'installer
dans un logement dans l'immédiat, et, je ne veux pas avoir recours
à qui que ce soit pour m'héberger sachant que tous mes
proches sont relativement loin et que nous sommes 5 personnes. Une chose
que j'ai oublié de préciser, il m'a obligé à
accepter ses amis, et, m'a obligé à ce que je coupe les
ponts avec les miens. Il se dit marginal, totalement différent
des autres. Il dit être le plus beau, le plus intelligent....Si
vous le souhaitez, je vous laisse le soin de publier mon témoignage
sur votre site. Par avance, je vous remercie d'avoir pris le temps de
me lire.
En espérant avoir de vos nouvelles bientôt.
Salutations.
Bohème
boheme.roulotte@laposte.net
Bonjour,
Je vous propose de ne pas attendre et de prendre contact, soit avec
une assistante sociale, soit de téléphoner vous-même
à un centre d'hébergement afin de vous mettre avec vos
enfants, rapidement hors de portée, des manifestations agressives
de cet homme ; la situation est grave et n'a que trop duré ;
vous ne pouvez pas prendre en charge cet individu psychologiquement
très défaillant et vous devez penser, avant tout, à
l'équilibre et à la sécurité de vos enfants.
Voici des adresses :
* http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_chrs.htm
Vous pouvez aussi prendre contact avec l'association "solidarité
femmes" :
* http://www.solidaritefemmes.fr/
Une fois à l'abri, vous écrirez par lettre recommandée
avec accusé de réception au juge aux affaires familiales
du tribunal de grande instance de votre département, pour mettre
en route une procédure de divorce et pour signaler en même
temps, que vous êtes partie du domicile conjugal afin de protéger
vos enfants de la violence de cet homme.
C'est le juge qui statuera sur l'organisation de la vie familiale après
séparation et il est possible, si vous le demandez, que vous
puissiez réintégrer votre maison après éloignement
de votre mari.
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_separation.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_penal.htm
Cependant, il serait utile que vous portiez plainte en écrivant
de la même façon au procureur du tribunal de grande instance
de votre département pour signaler les menaces, insultes et violences
à l'égard des enfants et envers vous-même. Vous
ne précisez pas s'il ose s'en prendre physiquement à son
entourage (surtout les enfants) mais il me semble que la situation est
suffisamment dangereuse pour ne pas la passer sous silence :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_partir.htm
Vous
trouverez ci-dessous des coordonnées d'associations destinées
à vous aider dans vos démarches, dont le Centre d'informations
aux droits des femmes, qui vous renseignera parfaitement et gratuitement
:
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_voisine_victime.htm#cidessous
N'attendez
pas que la situation prenne une tournure dramatique ; préservez
vos enfants de cette ambiance malsaine.
Merci de votre autorisation à la publication.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
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