Malgré
les violences, une partie de moi l'aime
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Avril 2008
Bonjour,
J'ai découvert
votre site en furetant sur Internet : j'essaie d'analyser calmement
ma situation, afin de prendre les bonnes décisions, et de comprendre
comment mon couple a pu en arriver là ...
J'ai rencontré
mon mari à 17 ans, au lycée depuis nous sommes ensemble,
je vais avoir 30 ans (donc 12 ans...). Nous avons vécu plusieurs
séparations, des moments difficiles : il avait tendance à
me dévaloriser, et me rabaisser, à me faire des crises
de nerfs de façon ponctuelle pour des prétextes futiles
(coup de poing dans le mur, cris...), mais je me croyais heureuse, et
je supportais ... en fait je me rends compte que je m'étais habituée
et c'était supportable pour moi, j'étais amoureuse de
lui.
On s'est mariés l'été dernier, le 07/07/07. Les
derniers mois avant le mariage, il était très désagréable,
me dévalorisait beaucoup et moi je me rends compte qu'à
ce moment là (à partir de 4 mois avant le mariage), j'étais
dépressive : plus de sommeil, perte de 7 kilos en 2 mois, angoisse,
médicaments ...mais on s'est mariés, je l'aimais et j'étais
aussi déboussolée.
En tous cas, en 11 ans, il n'avait jamais levé la main sur moi.
3 semaines
après notre mariage, un matin il s'est levé, le ménage
n'était pas fait, il s'est énervé, de plus en plus,
m'a crié dessus, m'a insultée, je ne me suis pas laissée
faire, j'ai répondu, il a jeté des objets par terre et
les a cassé, il a voulu quitter l'appartement et me laisser,
le tort que j'ai eu à ce moment là c'est que je n'ai pas
voulu qu'il me laisse, je voulais juste qu'il se calme et admette que
sa réaction était disproportionnée, je me suis
interposée (si j'avais su ...), ça l'a encore plus énervé,
et là il m'a jeté contre le dossier du canapé,
m'a maintenu la tête contre avec une main, et avec l'autre il
m'a mis plusieurs coups de poing à la mâchoire, près
du tympan.
Il m'a lâché, il avait l'air choqué de ce qu'il
avait fait, il m'a juste dit "jamais je n'avais fait de mal à
une femme, maintenant à cause de toi c'est fait, regarde ce que
tu as fait de moi". Par là suite il s'est rapidement excusé
mais ne s'est pas épanché longtemps sur la question.
Moi j'étais choquée, j'ai eu du mal à réaliser
ce qui m'arrivait, je crois que je n'ai pas voulu voir les choses en
face, j'ai espéré que ce serait la 1ère et dernière
fois ...
Puis ça
allait à peu près, on a eu des moments heureux dans les
mois qui ont suivi, mais entrecoupés de fréquentes "crises"
où il m'insultait, m'injuriait, me rabaissait (merde, sous-merde,
bonne à rien, souillon ...etc), il me faisait peur dans ces moments
là, et puis je me sentais impuissante pour l'arrêter alors
je partais et je passais des demi-journées entières dehors,
j'allais au parc, j'attendais que ça se tasse...
Je n'en ai parlé qu'une fois à ma mère, mais j'ai
juste avoué les insultes, pas les coups. On avait un couple d'amie
communs qu'on voyait toujours ensemble, je me rends compte que sinon
avec lui je suis solitaire (alors que pendant notre séparation,
j'avais des copines et je sortais) il m'a dit d'une copine en particulier
de me méfier d'elle, qu'elle ne m'apporterait rien de bon ...
Bref, ce
1er mars 2008, on avait passé la soirée avec ma soeur
chez des amis, il s'est un peu emporté en voulant avoir raison,
il coupait la parole aux autres, parlait fort, l'hôte chez qui
nous étions est intervenu pour lui dire de se calmer, mais rien
de très grave jusque là, quand on est rentrés je
lui ai dit qu'il devrait faire attention à ça, que ça
lui causait du tort, que c'était dommage... ce n'était
pas méchant de ma part, mais juste j'avais été
un peu attristée de la situation (qui se reproduit très
souvent en fait, il faut toujours qu'il occupe tout l'espace et que
les autres l'écoutent) et c'était aussi pour son bien
mais il n'a pas apprécié. Il a commencé à
s'énerver, je ne me suis pas laissée faire, il m'a insultée,
il me faisait peur, j'ai commencé à me rhabiller pour
sortir, au moins prendre l'air,
et là il m'a mis un coup de tête très violent, je
suis tombée par terre, il m'a ramassé, m'a jeté
sur le lit, m'a retiré mes vêtements en haut, et m'a tiré
les cheveux très fort, je hurlais alors il m'a dit de crier moins
fort et il m'a rejeté sur le lit. Là, je ne pensais qu'à
m'enfuir, j'avais terriblement peur.
Je me suis rhabillée, suis allée m'assoir sur le canapé,
ce qui me rapprochait de la sortie, il est venu à côté
de moi, et avec beaucoup d'applomb m'a parlé pendant plus d'1h30.
En gros : je n'étais rien, "une erreur", "une
non voulue" (mon père lui aurait soi disant dit avant de
mourir qu'il n'avait jamais voulu de moi), je n'avais donc rien à
lui dire, aucun reproche à lui faire puisque moi je n'étais
qu'une merde, personne ne m'aimait, il m'a a dit "tu n'imagines
même pas ma capacité à te faire du mal" (ça
ça m'a fait très peur) ...et bien d'autres choses, je
devais filer droit donc. En même temps qu'il parlait il fumait
tranquillement un joint et puis il a dit "bon ben moi j'vais me
coucher". J'ai attendu 1h pour être sûr qu'il soit
endormi, et là j'ai filé, j'ai appelé ma mère
avec mon portable et en même temps j'ai couru jusqu'à la
gendarmerie. C'est vraiment l'instinct qui m'a fait agir, je dois reconnaître
que j'ai eu très peur, peur pour ma vie.
J'ai fait
une déposition, mais n'ai pas voulu porter plainte, les gendarmes
ont décidé de faire quand même une information au
procureur qui l'a convoqué au tribunal correctionnel en novembre
2008.
Moi depuis, je suis chez ma mère, je ne veux pas retourner avec
lui, mais je passe par des moments difficiles où je culpabilise
beaucoup, où je me dis qu'il nous reste peut-être une chance
... peut-être s'il prend conscience qu'il a un problème,
se fait soigner ?... je ne suis plus sûre de rien...
Je l'ai
eu au téléphone récemment : il de pliera à
ma décision qu'elle qu'elle soit, ce qu'il a fait est impardonnable
mais pour lui j'ai ma part de responsabilité que je dois endosser
: je l'ai poussé à bout, il a accumulé des frustrations
à cause de moi, qui ont dû sortir, même s'il le regrette.
Frustrations car je serais une mauvaise épouse qui ne le soutient
pas assez, pas assez aimante, trop égocentrique, mauvaise maîtresse
de maison (incapable de m'occuper de l'intérieur qui est plus
propre sans moi), pas la tête sur les épaules, incapable
de décrocher mon permis ...
Ca j'ai du mal à l'entendre ! L'alcool qui l'a bu dans la soirée
expliquerait beau coup de choses aussi selon lui. Il dit qu'il se souvient
du coup mais qu'il n'a absolument aucun souvenir de ce qu'il m'a dit
après ... Est-ce possible ?
Mais il dit aussi que de toute façon il "déteste
les gens", n'a confiance en personne parce qu'on ne l'a jamais
aidé dans sa vie ... Je lui ai donné le numéro
d'un centre de soins médico-psychologiques, il dit qu'il est
prêt à faire la démarche et va la faire, même
s'il n'est pas convaincu que ça va lui apporter quelque chose
... et pour lui, il a "pété un câble"
et c'est inexcusable mais ce qu'on vit n'est pas de la "violence
conjugale"...
Bref, voilà
où nous en sommes, moi chez ma mère, on s'est dit qu'on
se laissait du temps pour réflechir.
Je me demande ce que je dois faire. Par moment, je pense que je l'aime
encore, je ne sais plus.
Ca me fait mal de faire une croix sur notre avenir, la famille dont
on rêvait. En même temps, c'est évidemment plus sage
et je le sais bien.
Sauf s'il réussit à se faire soigner ? Est-ce que c'est
possible d'après vous ? Qu'est-ce qu'il a ? Pourquoi est-il comme
ça ?
Qu'est-ce que je peux faire ? Qu'est ce que je dois faire ?
Merci de
m'aider
Bonjour,
Madame, je vous félicite pour votre capacité à
réagir : vous avez eu raison de ne pas tolérer ces actes
comme vous avez raison de douter d'un avenir possible avec cet homme.
Il n'y a certainement pas d'avenir possible avec cet homme.
Pourquoi?
Parce qu'il ne considère pas son comportement comme tout à
fait révoltant ; il se trouve encore des excuses et vous met
en cause ; même s'il avoue qu'il a quelques torts, c'est vous,
d'après lui, qui l'avez amené à devenir ce qu'il
est ; et cela, c'est insupportable !
Son comportement est celui d'un homme malade de lui-même et qui,
plutôt que de se remettre en question, de réfléchir
sur ses failles personnelles qui font qu'il perd le contrôle de
lui-même lorsqu'il est contrarié et en situation de perdre
la face, plutôt que de reconnaître sa fragilité psychologique,
son défaut d'image identitaire qui le fait se méfier des
autres tant il a peur de ne pas assez exister à leurs yeux et
à ses propres yeux, il tente de dominer la situation en vous
dominant physiquement.
Vous avez dû lire ces pages :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_differentes_formes.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_profil.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cout.htm
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_cycles.htm
Sincèrement, je ne pense pas que vous avez intérêt
à lui faire confiance et à revenir avec lui, lui qui vous
a tant méprisée et, surtout, parce qu'il n'endosse pas
la responsabilité totale de ses actes.
Même avec la promesse de soins, ( il va peut-être, y aller
la première séance, deux, trois au maximum et ensuite,
il reviendra en vous disant que le psy ne lui a rien trouvé et
que ce n'est plus la peine qu'il y retourne), je ne suis pas sûre
du tout, qu'il soit en mesure d'affronter sa propre image défaillante.
Il cherchera toujours à vous culpabiliser.
Que s'est-il passé dans son vécu pour qu'il soit aussi
peu convaincu de lui-même, à tel point qu'il doit se mettre
en scène pour représenter quelque chose (utiliser la place,
monopoliser les regards), et pourquoi a t-il besoin de joints?
Par ailleurs, la drogue peut accélérer les processus de
déstabilisation psychique.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
Bonjour,
Madame,
je vous remercie de m'avoir répondu si vite. Cela me fait beaucoup
de bien de pouvoir me confier, et d'avoir une opinion objective, extérieure
à la situation.
Car si ma raison me dicte que le comportement de mon mari est intolérable
et que je dois avant tout penser à moi et me préserver,
il y a aussi une part de moi-même qui est attachée à
lui, qui l'aime, et qui a peut-être tendance à se bercer
de fausses espérances ... Je me culpabilise par moments ; il
y a des instants où j'en arrive encore à me remettre en
question par rapport à ce qu'il m'a dit : peut-être que
je ne l'ai pas aimé assez, ne lui ai pas assez montré,
suis trop centrée sur moi-même ... ce qu'il me dit, ses
reproches font effet parfois ...
Mais au
fond, je sens bien que c'est faux et qu'il n'est pas normal qu'il me
demande encore de me remettre en question et de changer !
Ma mère, ma soeur, une avocate que j'ai consulté dans
une permanence juridique gratuite, mes 2 amies à qui j'en ai
parlé me le disent, je dois avant tout me préserver, ne
pas me laisser manipuler, et maintenant vous, vous me confirmez que
c'est de lui d'où vient le problème, pas de moi ! Je le
savais bien au fond de moi, mais ça me rassure de me l'entendre
dire par vous. Ca me donne confiance.
J'envisage
le divorce, mais je voudrais me donner un peu de temps pour être
sûre de ne jamais regretter ma décision (même si
elle s'avère être la bonne). C'est difficile, car mariée
depuis moins d'un an, je vais devoir déjà passer par un
divorce, et affronter le regard des gens ... Je ne sais pas si je devrais
faire un divorce par consentement ou pour faute ..qu'est-ce que ça
m'apporterait ?
Et je devrais renoncer définitivement à tout espoir d'avenir
avec lui, lutter contre mes sentiments et reconnaître que je me
suis trompée : bien que ce soit le plus sage, vous vous doutez
bien que ce n'est pas facile ...
Qu'a t-til
vécu pou être comme ça ? Je pense qu'il a une relation
très malsaine avec ses parents, et que beaucoup de choses viennent
de son enfance (même si lui dit que c'est faux, d'ailleurs il
est impossible d'émettre la moindre critique sur ses parents,
il ne le supporte pas)
Sa mère est très soumise à son père (c'est
lui qui décide de tout, il lui donne des ordres, pas besoin de
crier, un seul mot de sa part suffit , ça m'a choquée
en plusieurs occasion).
Lorsqu'il était enfant et ado, mon mari ne pouvait pas aller
jouer chez des copains, ou alors très peu, parce qu'il avait
tout un planning de "corvées" à respecter :
ménage, jardinage, nettoyage des gentes de la voiture de son
père avec un coton-tige ... (je le sais par mon mari et des amis
d'enfance à lui).
Il ne partait que rarement en vacances avec ses patents, ceux-ci l'envoyaient
avec son frère en vacances avec une tante.
Son père est très sauvage, et peu sociable, il m'a très
mal accueillie quand j'ai connu mon mari (1er contact, j'avais 17 ans,
j'appelle, je demande "pourrais-je parler à Yann s'il vous
plaît ? il a juste crié "Yann c'est pour toi c'est
ta pute! "... )
A 19 ans, je suis partie dans une autre ville pour mes études,
il a voulu me suivre, on a aménagé dans un petit studio,
mais ses parents (surtout son père) n'étaient pas d'accord
: il lui ont tourné le dos pendant près d'un an, pas d'appels,
pas de nouvelles, refus de le voir. On vivait grâce à ma
bourse d'étudiante et l'aide financière de ma famille.
Depuis, ils ont rétabli le contact, et ça va bien en surface,
même s'il est arrivé qu'ils aient de grosses discussions
houleuse. En outre, mon mari n'est pas proche du tout de son frère,
qui d'ailleurs vit aujourd'hui à 500 km et ne voit ses parents
qu'une à deux fois par an, je dirais même qu'il y a une
certaine rivalité entre eux deux.
Sur les
photos d'enfance, mon mari a toujours des bleus et un air très
triste, il me fait de la peine. Mais lui dit qu'il n'a jamais été
battu, juste qu'ils avaient un martinet à la maison ... bref
je n'en sais rien ...
Ma belle-mère s'était offusquée un jour de ce que
ma belle-soeur avait dit (bien avant d'être enceinte) qu'elle
interdirait à ses beaux parents de mettre la fessée à
ses futurs enfants ... ma belle-mère avait été
choquée de ces propos, ça avait fait toute une histoire..Et
l'attitude ma belle-mère avec moi-même a toujours été
un peu bizarre...
Quant aux joints, depuis que je connais, il en a toujours fumé,
et il est nerveux quand il en manque.
Il y a
bien d'autres choses qui m'ont choquées. Mais pour mon mari,
le problème n'est pas là, dans son enfance, mais juste
dans le fait qu'il n'a jamais été assez aimé et
aidé, même par moi ... il dit qu'il "déteste
les gens et ne peut avoir confiance en personne". Il a dit aussi
qu'il était devenu trop exigeant envers lui-même et les
autres, et se fixait des objectifs qui n'étaient pas vraiment
les siens. Donc, il ne rejette pas toute la faute sur moi mais quand
même pour lui j'ai aussi un peu ma part de responsabilité
dans les frustrations qui l'ont conduit à me frapper et il faut
que je travaille moi aussi sur moi.
J'ai lu
un livre sur les pervers narcissiques. Et parfois, il me semble reconnaître
mon mari .... D'après son attitude, son vécu, pensez-vous
qu'il pourrait être pervers narcissique ?
Souvent, je pense qu'il essaie de me manipuler ...
Enfin,
en tout cas, j'ai l'impression qu'il est dans le déni et se voile
la face sur son vrai problème, et c'est vrai, rien ne dit qu'il
voudra vraiment comprendre et se soigner ..
Et peut-être
bien que le pari est bien trop risqué pour moi ...
Merci beaucoup
pour votre aide.
Bonjour,
Vous analysez remarquablement bien la situation, les rapports familiaux,
les doutes qui vous assaillent, vos hésitations malgré
une réelle connaissance et reconnaissance de ce qui se passe,
vous demandez du temps et c'est légitime mais restez vigilante.
J'aimerais que vous m'accordiez l'autorisation de publier votre témoignage
(anonymement ou non) car il est "formidable" en termes de
lucidité et de réflexion, sauf sur un point : vous n'êtes
pas responsable des failles de votre conjoint et la violence n'est jamais
excusable.
Je ne suis pas en mesure de préciser si cet homme est un pervers
narcissique mais je suis certaine qu'il est très mal dans sa
peau et prêt à beaucoup de choses pour "paraître".
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Conseil
Bonjour,
Oui, je
vous autorise à faire paraître mon témoignage sur
votre site web, du moment qu'il reste anonyme.
Je vous remercie encore pour votre aide.
Je vous avoue que ces derniers jours, je passe par des sentiments contradictoires
: à certains moments, je repense précisément à
ce qu'il m'a dit et fait, à ce visage sombre qu'il m'a montré
et que je ne soupçonnais pas et la perspective d'une séparation
définitive m'apparaît clairement ; à d'autres je
repense aux bons moments, à ses qualités, j'ai du mal
à me résoudre à renoncer à cet amour, j'ai
peur de le perdre à jamais et de vivre dans la solitude et les
remords, j'ai envie de l'aider, de le sauver ...
Ce qui
m'est très difficile, c'est que c'est à moi de trancher,
de prendre la décision, d'être responsable, j'ai peur de
me tromper ...
Il serait
plus sage que je me sépare de lui ? Dois-je tirer un trait sur
notre histoire, malgré mes sentiments, pour me préserver
? Ou lui laisser une chance, ce qui serait risqué pour moi-même
et pour la famille que j'aurais voulu avec lui ? Suis-je en mesure de
l'aider sans en souffrir ?
Merci encore.
Bonjour,
Puisque vous hésitez encore et c'est compréhensible, il
faut du temps pour admettre et renoncer à l'espoir, je vous suggère
de suivre avec lui une thérapie de couple ; ainsi, vous comme
lui, seriez obligés de verbaliser et de communiquer vos attentes,
vos déceptions, votre espérance.
Mais ne croyez pas, que vous seule pourriez l'aider.
Faire le deuil d'une relation, même insatisfaisante, n'est pas
facile et amène forcément des regrets, parce que la relation
"rêvée" n'est pas et n'a jamais été
(alors on se met soi-même en cause, en se demandant ce qu'on aurait
dû être, ce qu'on aurait dû faire, pour que çà
marche) et que l'on doit se résoudre à renoncer à
ce rêve...
C'est aussi le deuil d'une certaine facette de vous-même que vous
devez faire : vous n'avez pas pu le "sauver".
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Merci pour votre autorisation ; elle sera anonyme comme vous le souhaitez.
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