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ne me souviens pas exactement de ce qu'il m'a fait Email 
en pied de message Août 2006 Bonjour,  
 Il y a quelques mois, un souvenir d'enfance m'est revenu. Mon grand-père, 
décédé il y a plus de 20 ans, a abusé de moi. Je ne 
me souviens pas exactement de ce qu'il m'a fait. Je me souviens que je détestais 
être sur ses genoux, que son regard me terrifiait. Je me suis souvenue être 
partie en vacances avec lui également. Des brides de souvenirs, qui tous 
me provoquent une angoisse profonde. Je n'arrive pas à savoir ce qu'il 
s'est passé réellement, et j'en deviens folle. Je fais des cauchemars 
d'une grande violence. Je suis suivie par une psychologue, mais je n'avance pas, 
je ne suis pas soulagée. Je vis en couple, mais je n'ai plus envie depuis 
des mois que mon ami me touche. Son corps me dégoûte. Je suis par 
contre attirée par d'autres hommes. Je me demande donc si mon attitude 
est liée à ces souvenirs du passé, ou si je n'aime plus mon 
ami et que je dois le quitter. Je suis complétement perdue. Je me rends 
compte que je n'ai jamais eu une sexualité "normale", dans le 
sens où je n'ai jamais eu de plaisir quand j'aimais quelqu'un, j'en ai 
eu au contraire quand je n'aimais pas l'homme avec qui j'avais des relations. 
J'ai eu des conduites à risques également, une conduite limite addictive 
par moments. Je me dis que ce n'est pas juste. J'ai l'impression que maintenant 
que j'ai fait remonter ce souvenir à la surface, je devrais me sentir mieux 
et pouvoir être épanouie. C'est loin d'être le cas. Comment 
vivre normalement, comment avoir une vie de couple après un abus?   Merci 
de m'avoir lue. Vous pouvez publier ce message si vous le souhaitez, j'espère 
surtout que vous pourrez me répondre.   Sincères salutations  
 Plume plume_de_lumiere@yahoo.fr Bonjour, Il 
est certain que ces souvenirs peuvent être liés à un traumatisme 
non résolu, parce qu'enfoui dans votre mémoire, ce qui vous assurait 
jusqu'à maintenant un "semblant" de tranquillité grâce 
à cette "amnésie" mise en place comme mécanisme 
de défense pour ne pas vous laisser envahir par le déferlement d'émotions 
suite à une éventuelle agression, dont les traces ressurgissent 
à la faveur d'une sexualité adulte, laquelle est à son tour 
gênée dans son épanouissement parce que dépendante 
de ce passé "non élucidé". En effet, il ne suffit 
pas que le souvenir revienne à la conscience pour s'en détacher, 
il faut que le traumatisme soit réellement élaboré, c'est 
à dire : reconnu, compris, pour pouvoir espérer faire le deuil de 
cette agression, pour que la blessure puisse cicatriser. Lisez ici : http://www.sosfemmes.com/violences/viol_consequences.htm C'est 
pourquoi, nous recommandons aux victimes d'abus sexuels d'enfin libérer 
leurs souvenirs par la parole, pour que le silence"coupable" ne les 
empêche pas d'accéder à une sexualité épanouie. Je 
vous conseille de lire cette page : http://www.sosfemmes.com/violences/viol_abus_sexuels.htm Les 
conduites à risques dénoncent aussi votre dilemme : la nécessité 
de vous ouvrir à votre passé et la crainte de son dévoilement. Je 
vous soumets des adresses de professionnels, qui pourraient vous aider à 
évacuer ce passé qui vous freine dans votre vie d'adulte, sans vous 
cacher que nous préconisons de porter plainte avant de commencer une thérapie 
: http://www.sosfemmes.com/ressources/contacts_psys.htm Réfléchissez 
et recontactez moi si besoin. Merci de nous autoriser à publier votre 
témoignage : beaucoup de personnes se retrouveront à travers vos 
mots et vos maux. Cordialement,  
Chantal POIGNANT Conseil   |