| L'enquête 
de police ou de gendarmerie  |  
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  | Informé de votre plainte, le Procureur de la République ordonne 
une enquête de police ou de gendarmerie. Au cours de cette enquête, 
vous serez convoquée, reconvoquée pour toutes questions destinées 
à clarifier les circonstances du viol.  | 
  |  
 | Il 
vous sera demandé d'essayer de reconnaître l'agresseur ; s'il 
est identifié, on peut vous demander de le reconnaître derrière 
une glace sans tain. S'il nie les faits, la personne chargée de l'enquête 
peut décider d'une confrontation : vous pouvez la refuser et demander 
qu'elle ait lieu devant le Juge d'Instruction.  | 
  | Si l'agresseur vous était inconnu 
et s'il n'existe pas d'indices précis pour l'identifier, cette période 
d'enquête peut être plus ou moins longue.  |  
 | 
  | L'enquête est transmise au Procureur de la République. Celui-ci 
décide :  | 
  |   soit un classement sans suite si 
l'agresseur n'a pas été retrouvé ou s'il considère 
qu'il y a manque de preuves ou d'éléments significatifs. Vous n'en 
serez pas automatiquement informée. Il vous appartient de contacter le 
bureau d'ordre pénal du Tribunal de Grande Instance du ressort de l'interpellation 
de l'agresseur ou du lieu de la plainte.  | soit une instruction en confiant votre 
affaire à un juge d'instruction qui vous convoquera. soit un renvoi 
direct au tribunal correctionnel. | 
  |  | 
  | L'instruction  | 
  | L'instruction peut être longue 
et pénible, un avocat peut vous accompagner si vous vous êtes portée 
partie civile.  | 
  | Le juge d'instruction  | La chambre 
d'accusation  | 
  |   Il sera désigné par 
le Président du Tribunal et vous convoquera au Palais de Justice du lieu 
de l'agression. Il a en sa possession votre plainte et l'enquête de police 
ou de gendarmerie, les déclarations de l'agresseur et de son avocat. Il 
dispose de tous pouvoirs pour recueillir tous les éléments d'informations 
utiles. Il cherche à établir des preuves pour pouvoir mettre en 
examen l'agresseur. N'oubliez pas de lui signaler tous les éléments 
qui prouvent votre non-consentement. Il cherchera à savoir s'il 
n'y a pas de contradictions dans le récit des faits qu'il vous demandera 
afin d'établir sa propre conviction. Signalez-lui alors éventuellement 
les menaces ou les pressions de l'agresseur ou de son entourage : il s'agit 
d'une autre infraction pénale. Si vous avez tardé à 
porter plainte, il peut vous en demander les raisons et vous risquez d'être 
moins crédible. Il peut ordonner :   
 une enquête de personnalité : vous ne pouvez 
pas l'empêcher, bien que le viol soit le seul cas où elle est demandée 
sur une victime. Cette enquête est effectuée, à votre insu, 
par la police ou la gendarmerie auprès de votre entourage, famille, voisins, 
propriétaire, employeur, collègues de travail, … une 
confrontation avec l'agresseur. Celui-ci comparaîtra avec son avocat. 
Vous pouvez vous-même être soutenue par un avocat si vous vous êtes 
constituée partie civile. une reconstitution des faits 
dans quelques cas exceptionnels. un transport sur les lieux. une 
expertise médicale ou gynécologique (ou plusieurs, y compris 
à la demande de la partie adverse). Pratiquée plusieurs mois après 
les faits, elle peut être destinée à évaluer les préjudices 
entraînés par le viol. C'est une épreuve contestable, inutile 
en l'absence de séquelles physiques. elle ne prouve rien sur votre non-consentement. 
Prenez conseil auprès de votre avocat.  | La chambre d'accusation a les mêmes 
pouvoirs de décision que le Jude d'Instruction. C'est auprès d'elle 
qu'on peut faire appel en cas de non-lieu ou de déqualification. Elle reçoit 
du Juge d'Instruction les dossiers concernant les crimes. Elle peut : 
    soit conclure à un non-lieu soit 
déqualifier en envoyant en correctionnelle soit envoyer 
aux Assises.  | 
  | Le jugement  | 
 
 |   
Le jugement repose sur l'intime conviction du Jury d'Assises ou, en correctionnelle, 
de trois juges. Vous pouvez solliciter le huit clos dès 
que le Président expose les noms des parties. Aucun public n'aura accès 
à la salle d'audience jusqu'à la fin des débats. Devant la 
cour d'Assises, le huis clos est de droit quand la victime est partie civile. 
En correctionnelle, le huis clos est soumis à l'appréciation du 
Tribunal qui pourrait le refuser. S'il subsiste un doute sur la culpabilité 
de l'accusé, il sera acquitté devant la cour d'Assises ou relaxé 
devant le Tribunal Correctionnel. On peut faire appel d'un jugement en 
correctionnel ou en cour d'Assises ; le délai est de dix jours à 
dater du délibéré (correctionnelle) ou du jugement (Assises). 
Le cas échéant, on peut ensuite demander un pourvoi en Cassation 
mais ce dernier ne permet pas de réexaminer les faits : la Cour de 
Cassation s'assure que la loi a été bien appliquée et que 
la procédure a été respectée. Le jugement 
sera prononcé à l'audience à laquelle vous serez convoquée 
par le Juge en correctionnelle. Il sera prononcé le jour même aux 
Assises. [haut 
de la colonne]  
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  |    
une expertise psychiatrique est trop souvent imposée aux femmes 
victimes de viol pour évaluer leur crédibilité. C'est malheureusement 
le signe que la parole des femmes est souvent peu entendue quand elles affirment 
qu'elles n'étaient pas consentantes. Cette expertise, bien que contestable, 
peut permettre d'évaluer les séquelles psychiques éventuelles. 
Prenez conseil auprès de votre avocat. Sachez cependant que le rôle de ce magistrat n'est pas de juger mais : 
 d'instruire "à charge et à décharge", c'est-à-dire 
de rechercher tous les éléments d'information qui accusent ou excusent 
le présumé coupable de mettre en examen l'agresseur de 
l'incarcérer ou de le laisser en liberté provisoire.  | La salle d'audience aux Assises   
 Outre le Président, 
la salle est composée :  des assesseurs : 
ces juges assistent le Président de la Cour d'Assises. de l'avocat 
général : il est désigné par le Procureur 
de la République pour requérir contre l'accusé au nom de 
la société en demandant l'application de la loi. de ou 
des avocats de la défense : ils assurent la défense 
de l'accusé. de l'avocat de la partie civile : la 
victime, par son avocat, plaide et réclame la réparation du préjudice 
subi. Si la victime ne s'est pas constituée partie civile, elle sera entendue 
comme simple témoin. le greffier : il est chargé 
des tâches administratives (compte-rendu des audiences, rédaction 
des arrêts, vérification des frais de justice). l'huissier : 
il est chargé du service de l'audience. Il annonce l'entrée de la 
cour, il introduit les témoins. la barre : c'est le 
lieu d'où parlent les témoins. les jurés : 
au nombre de neuf, tirés au sort, jugent au nom du peuple français. 
Après l'audience, réunis en présence du Président 
et de ses assesseurs, ils délibèrent dans le secret. Ils se prononcent 
par bulletin secret sur la culpabilité de l'accusé (à la 
majorité de huit voix au moins). La décision prise par la Cour d'Assises 
s'appelle un arrêt. la presse et le public : 
ils sont admis dans la salle d'audience, sauf en cas de huis clos, décidé 
par le Président sur la demande de l'Avocat Général ou de 
l'avocat de la victime, soit de la victime elle-même. [haut 
de la colonne]  | 
  |   A la fin de l'instruction 
qui peut être longue, le juge d'instruction, après avoir soumis le 
dossier au Parquet, peut :   soit 
conclure à un non-lieu s'il considère qu'il n'y a pas lieu 
de poursuivre (pas de raisons suffisantes pour traduire l'agresseur en justice). 
Vous pourrez faire appel de cette décision devant la Chambre 
d'Accusation. soit transmettre le dossier au Tribunal Correctionnel (déqualification 
en "agressions sexuelles" ou "coups et blessures"). Il peut arriver que le Juge 
d'Instruction vous demande votre avis. C'est une appréciation difficile. 
En "déqualifiant", on diminue la longueur et la lourdeur de la procédure 
mais le viol est alors considéré comme un délit et non comme 
un crime ou, pire, il n'est retenu quelquefois que sous l'inculpation de "coups 
et blessures". Prenez le conseil de votre avocat ou des associations. soit 
transmettre le dossier à la Chambre d'Accusation. C'est la règle 
quand il s'agit d'un crime qui doit être jugé aux Assises.  | 
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