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Séparée de ma fille : aidez-moi !

Email : el.nord@laposte.net

Bonjour,
Je suis séparée de ma fille de 13 ans depuis 4 ans et demi. Je la vois comme les 'pères' un week end sur deux et la moitié des vacances de plus de 4 jours. Ma fille vit avec son père et sa demi-soeur de 18 ans.
J'ai connu le père de notre fille alors qu'IL était veuf avec une petite fille de 2 ans. Nous nous sommes mariés et avons eu une petite fille en 87.
A partir de 1994, tout s'est dégradé, j'ai subi des horreurs verbales de la part de mon conjoint, j'étais sans cesse surveillée, épiée et ne faisait plus rien de bien disait-IL. IL me dénigrait sans cesse, allant meme jusqu'à poser des serrures de sécurité sur certaines portes de SA maison afin de m'en limiter l'accès. IL s'est désolidarisé de notre compte bancaire joint et m'a enlevé toutes procurations sur tout. Me tenant à l'écart de tout, m'ignorant, faisant SES courses avec sa fille ainée, inscrivant systématiquement SES initiales sur tout ce qu'il achetait (alimentation, produits d'entretien, et meme programme télé à 2 francs. Je ne voyais presque plus notre fille, il l'emmenait après l'école sans me dire ou ils allaient, le matin enfermait son sac d'école dans sa voiture pour que je ne puisse pas la conduire et l'enfermait le soir aussi dans sa voiture pour que je ne puisse pas l'aider à faire ses devoirs.
J'ai essayé de dialoguer avec LUI, impossible, il m'ignorait totalement, refusant de m'écouter, de me parler, je n'avais meme plus ma place à table. Quand il ne travaillait pas il mettait la table pour 3 et chaque fois je devais rajouter mon couvert et me préparer à manger.
Tout cela a duré deux ans, deux ans pendant lesquels j'ai essayé de comprendre, d'arrondir les angles souvent trop bruts. Rien n'y a fait.
En février 96, notre fille alors agée de 8 ans a eu une tumeur sur l'avant pied droit, biopsie par dermatologue, qui a envoyé un courrier spécifiant qu'il fallait faire opérer le plus vite possible : réaction de LUI en lisant le courrier : 'on ne peut l'obliger à se faire opérer, il faut lui demander si elle est d'accord'. Notre fille a été opérée (c'était sous ma responsabilité a-t-il dit) sous anesthésie générale en hopital de jour. L'intervention s'est bien passée mais elle a beaucoup souffert après l'intervention. IL a profité de mon absence pour téléphoner à mes parents, pour lui donner à manger alors que c'était interdit, l'enfant a été malade et IL s'est fait réprimander par les infirmières. Le chirurgien est passé en fin d'après midi et a dit qu'il était préférable que notre fille passe la nuit en clinique. Refus de LUI, accord de moi, IL a gagné.
En montant dans la voiture le soir avec notre fille qui pleurait, il m'a dit: tu m'as déclenché la guerre, ce sera la guerre à mort. Là j'ai compris qu'il voulait m'atteindre encore plus par le biais de notre fille. Qu'IL mettait sa santé en danger pour me faire mal. Alors j'ai pris la décision de divorcer : IL a été d'accord à condition que je ne vois plus jamais ma fille !!! Procédure de divorce dans laquelle je demandais la garde : résultat lors de la conciliation, j'ai vu des attestations terribles contre moi émanant pour la plupart d'étrangers à la famille, jugement provisoire rendu en mai 96 m'autorisant à quitter le domicile (bien propre de LUI), lui confiant notre fille, avec autorité parentale conjointe, et me donnant le droit de visite et d'hébergement tradionnel des pères.
Aujourd'hui, le jugement de divorce définitif a été rendu: aux torts partagés, me donnant l'hébergement du vendredi 18 heures au dimanche 18h un week end sur deux. J'ai fait appel pour élargir ce droit au mercredi.
Ma fille me manque terriblement et j'ai des inquiétudes à son sujet. Elle ne m'appelle jamais, quand il m'arrive de la croiser en voiture, elle détourne la tête si elle est avec son père.
En aout 98, alors qu'elle passait le mois chez son père elle a été victime d'un accident de la circulation (fracture du bassin et contusions multiples) IL ne m'a pas prévenue. J'ai été avertie le soir par une voisine. Je suis allée à I'hopital et là IL m'a dit : tu n'as rien à faire là, tu l'as eue tout le mois de juillet, aout c'est mon mois. Alors que notre fille était aux urgences (80 points de suture et immobilisation totale pour fracture du bassin).
Aujourd'hui il est vrai que j'ai peur pour elle, peur de ne pas être prévenue, mais surtout de ne pas pouvoir veiller sur elle, l'aider, l'accompagner dans sa vie de tous les jours.
Trois semaines après l'accident, j'ai écrit au Procureur de la République pour lui expliquer ce qui s'était passé et se passait, trois mois plus tard j'étais avisée par le commissariat de police de mon domicile que le Procureur ne pouvait rien pour moi ni pour ma fille, que mon courrier avait été transmis au service des enfants en danger (avec un numéro de dossier) et que c'était tout. J'ai donc fait une demande par écrit au service des enfants en danger pour que mon courrier soit transféré au Juge aux affaires familiales (la procédure de divorce était encore en cours).
Quatre mois plus tard, lors du jugement, je suis allée voir le greffier du JAF : mes courriers n'étaient pas dans le dossier de divorce. J'ai donc recontacté le service des enfants en danger : plus de courrier : tout a été transmis au JA ... : pas arrivé ? = perdu.
Au vu des nouvelles attestations que le père a produites, stipulant que notre fille est triste quand elle doit quitter son père 'rien que pour aller voir sa mère', que son père, sa demi-soeur et elle forment un trio d'enfer, soudés, liés et que le père à beaucoup de difficultés à obliger l'enfant à rendre visite à sa mère.
Quand ma fille vient chez moi, elle est heureuse, je le sens du plus profond de mon coeur, mais elle ne montre pas ses sentiments, je lis dans ses yeux qu'elle m'aime mais je sens aussi très fort qu'elle a peur de son père.
J'aimerais beaucoup rétablir avec ma fille un climat de confiance et percer tout cela. Je tente de la protéger de mon mieux en ne lui parlant pas de la procédure en cours, j'aimerais lui montrer toutes ces infamies qu'écrivent ces gens qu'elle cotoie parfois, mais je ne le fais pas, je ne peux pas le faire. D'ailleurs je me suis rapprochée depuis 4 ans que je vis tout cela de plusieurs psychologues, médecins, tous me disent bien qu'il faut maintenir l'enfant en dehors du conflit. Je le sais. Mais je sais aussi que LUI, son père, ne doit pas m'épargner et doit l'influencer en mal vis à vis de moi.
Dites moi ce que je dois faire pour maintenir, voire rétablir, entre mon enfant et moi de vraies relations mère-fille. J'ai peur de perdre ma fille. Je dois ajouter que mon avocat (c'est mon deuxième depuis 96) qui défend mes 'droits' dans le cadre de l'appel de jugement me déçoit de plus en plus, reportant nos rendez-vous de date en date pour me recevoir deux jours avant le dépôt des conclusions, travail bâclé, non mis à jour, ne tenant pas compte de ce que je lui dis ou apporte. Je doute d'être bien défendue mais n'ai malheureusement plus la possibilité financière d'en changer ... La contrariété influe maintenant sur ma santé dans la mesure où j'ai très mal dans la poitrine, mastose réactionnelle, et aussi des angoisses accompagnées de cauchemars.
Ma lettre est bien longue, autant que ma peine est lourde.
Que puis-je faire ? Aidez moi.

Email : el.nord@laposte.net

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