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Je sais ce que je suis, une pute

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Décembre 2010

Bonjour,
Comment me présenter poliment ?? Je suis Jennifer et j’ai 26 ans. J’ai deux filles âgées de 5 ans et 18 mois et je suis en couple depuis 10 ans avec le père de mes enfants.
Généralement, on dit de moi que je suis rigolote, sociable, toujours souriante…« Ta vie est parfaite, tu as trop de chance, tu as deux belles filles et un mec qui te respect et qui t’aime, qu’est-ce que tu veux de plus TU AS TOUT !!! ». Voila le genre de discours que j’entends tous les jours, tous le temps et qui fait que je vous contact… peu être trop tard ; je ne sais pas.
J’aimerais être cette personne. C’est ce que j’aurais aimé pouvoir dire de moi lorsque l’on me demande de me présenter mais sa serait mentir (une fois de plus !!) à moi-même mais aussi aux autres.
Voila comment j’aimerais me présenter à vous :
Bonjour,
Je suis Jennifer, j’ai 26 ans et je suis qu’une pute !
Voila ma réalité, ce que je suis en vrai !!!
C’est un jugement très dur, je le sais, j’en ai conscience mais c’est ce que je suis. Je pense même que je suis comme sa depuis toujours, depuis toute jeune. Je ne vois que cela comme explication à ce que j’ai pu vivre. Par-ce-que sinon dite moi comment un homme peu être attiré par une enfant à part si cette enfant ne le séduit pas d’une manière ou d’une autre ????
A l’âge de 6 ans, j’ai subi des violences sexuelles de la part d’un de mes voisins. Cela ne c’est produit qu’une seule et unique fois alors pourquoi me plaindre ou en parler ?? Je n’ai aucunes raisons moi alors que d’autres le vivent tous le temps, tous les jours !!Je n’ai aucune légitimité moi !!! En plus, je l’ai bien cherché à force de m’entendre dire : « tu es trop belle comme ta mère, t’es trop mignonne… » Peu être que je l’ai provoqué.
J’ai abordé mon adolescence avec tout cela en tête plus un « super souvenir » (comme il m’a dit, pour que je me souvienne de lui) ; une peluche d’un tendre violet qu’il m’avait donné en échange. Tous les soirs et tous les matins, je me réveillais avec le symbole, le souvenir de mon enfance perdu devant les yeux. Un jour, pris de rage j’ai attrapé un ciseau et j’ai « tué » cette peluche. J’avais 12 ans.
J’ai toujours eu une image très négative des hommes en générale mais encore plus de moi-même. J’ai eu beaucoup de mal à accepter mes changements corporels que je dissimulais derrières de larges vêtements, un peu style « garçon manqué ». A la maison personne (ni ma mère, ni mes amies, ni même mes sœurs) remarquaient ma souffrance. Il est vrai que je ne montre pas mes sentiments, je simule très bien !!!! Mon corps changeais et je le ressentais comme s’il (mon corps) voulait se montrer, s’exposer malgré moi. « Montre moi, regard je suis pas mal, je peux attirer l’œil et les hommes !!! ». Avec le recul, je pense que mon statut de « pute » est naît à cette période. Je me suis senti obligé de plaire de n’importe qu’elle manière, de rentrer dans un jeu qui pouvait être dangereux pour une jeune fille ; la séduction. Heureusement pour moi, je ne suis pas tombé sur beaucoup de salauds, au contraire.
Lorsque j’ai rencontré le père de mes filles à 16 ans, j’étais dans ce jeu. Mais. J’étais « sa petite fille » (c’est ce qu’il me disait tous le temps). Me revoilà dans mon premier rôle ; celui de la petite fille qui se doit de faire des choses de grands, d’adultes ; la pute. Nos relations sexuelles étaient parfois très malsaines et lui ne comprenait pas toujours pourquoi souvent après je pleurais ou restais dans mon coin. Il culpabilisait beaucoup et essayait de calmer le jeu mais à chaque fois je faisais tout pour qu’il recommence de manière plus « hard » des fois. Puis je suis tombé enceinte.
La question ne se posait même pas ; nous voulions ce bébé. Je prenais vraiment à cœur mon futur nouveau rôle ; la mère. C’était très important pour moi que l’on me reconnaisse au moins à travers celui-ci. Je pensais vraiment tourner la page mais c’était un peu trop facile je m’en rends compte aujourd’hui. Cette grossesse a fait remonter à la surface tout ce que j’avais mis dans une boite et enterré dans ma mémoire. Très vite, je n’ai plus supporté que mon compagnon me touche, me câline. Après chaque rapports, je restais des heures à mes frotter, à me décaper la peau. A chaque fois je ressentais des choses très négatives, les mêmes que j’avais ressenties à l’âge de 6 ans, c’était insupportable. Notre couple à commencé à en souffrir alors je me forçais pour lui, par peur de le perdre. Après la naissance de ma fille, notre situation c’est arrangé pendant un court moment et la pute à fait son « come back » !!!Toujours dans cette relation malsaine de la « petite fille » et de l’adulte. Je lui ai pourtant dit à plusieurs reprises d’arrêter de m’appeler comme cela, que sa m’énervais mais pour lui c’était un mot doux et d’amour. L’adulte protecteur…tu parles.
Avec l’arrivée de notre fille dans notre foyer j’ai dû également surmonter ma grande peur, qu’il (mon compagnon) la touche. J’ai eu beaucoup de mal à me sortir cela de la tête et même aujourd’hui j’y pense encore. La seule chose qui me rassure, c’est que ma fille ne me ressemble pas !!!
On a continué à vivre comme sa, entre mes angoisses, mes peurs et ses interrogations. Entre temps nous avons eu une deuxième petite fille. Là, ma situation c’est très vite aggravée. Actuellement je suis perdue entre « mes rôles ». Une pute qui est mère, sa n’a pas de sens portant c’est bien ce que je suis. Toujours dans cette vision très négative des hommes et de mo même, je ne m’accepte plus. J’évite de sortir par ce que j’ai peur du regard des autres comme s’ils pouvaient lire en moi et y voir tous mes défauts et la pute que je suis. J’ai peur de recommencer à me donner aux hommes comme j’ai pu le faire. J’ai du dégout pour moi et je me dis que ce n’est pas possible que l’on m’aime moi-même je me déteste, je haïs ce que je suis, je me regard pas dans les miroirs à par si c’est pour me cracher dessus !!!
Le plus dur, c‘est que je me bats pour essayer de changer. Pas pour moi mes pour mes filles. Je ne veux pas qu’elles soient faibles comme moi et leur montrer mon « côté obscure » de peur qu’elles se l’approprient ou je ne sais pas quoi d’autre. Cela fait des années que je me bats seule, mais j’y arrive pas, je sais pas quoi faire, par où commencer.
J’ai longtemps vécu dans la peur de tout et n’importe quoi au point même que tout se mélange dans mon esprit. Je ne sais pas qu’est-ce qui est vrai ou faux. Je ne sais même pas qui je suis et cela m’empêche d’avancer et de m’épanouir en tant que femme, que mère et que compagne.
Aujourd’hui, j’ai pris la décision de vivre séparé de l’homme que j’aime par ce que je ne supporte pas qu’il me touche, d’avoir des rapports avec lui. Je souffre. Le pire c’est que ce blocage je ne l’ai qu’avec lui et je ne comprends pas, je comprends plus rien. Je suis une pute qui peu même pas coucher avec l’homme qui l’aime.
AIDEZ MOI, j’en peux plus !!!! Qu’est-ce que je veux de plus ??Me respecter, avoir une autre estime de moi-même ; plus positif et m’en sortir pour enfin commencer à vivre par ce qu’aujourd’hui, je ne suis personne. Je ne sais pas qui je suis. En faite si je sais ce que je suis une pute.

Bonjour,
J'ai lu avec émotion votre témoignage, sur la douleur des enfants agressés sexuellement, que la violence retenue et digne de votre écriture rend paradoxalement très "beau" et très fort.  Douleur longtemps confirmée par la présence de cette peluche "d'un tendre violet", symbole de la cruauté et de la perversion de cet individu qui non seulement vous a soumise à une agression "impensable" pour un enfant de 6 ans car ne correspondant en rien à son développement psychique et sexuel mais vous a, en plus, maintenue constamment dans un sentiment diffus de culpabilité en vous offrant ce cadeau empoisonné.
Cette enfant que vous étiez a été soumise à l'indicible : des "relations sexuelles" qui n'ont pas de sens à 6 ans, seulement le sens de la force et de l'autorité écrasante de l'adulte, qui l'ont rendue muette, à la limite de la conscience.
Depuis, vous avez été plongée dans une réalité fissurée où domine le faux-semblant mais où sans cesse votre douleur a été entretenue non seulement par le silence, la solitude de votre secret mais aussi par cette peluche,"stigmate"de l'agression que vous avez fini par anéantir, sans toutefois pouvoir rompre bien sûr avec le poids de la scène traumatique, laquelle a résonné comme une empreinte tout au long de votre jeune existence.
C'est cette "empreinte", qui vous a amenée plus tard à entrer dans le jeu de la séduction, renouvelant ce dont vous croyez être coupable étant enfant :vous avez tenté de reproduire la confusion qui s'est emparée de vous quand, enfant, vous avez été transportée dans un monde sans sens, parce qu'à 6ans il est impossible d'intégrer ce genre d'expériences ; c'est une sorte de répétition de l'expérience traumatique dans une quête de résolution inconsciente des tensions,dela confusion, enkystées dans le silence de vos 6 ans.
Avec votre compagnon, vous vous livrez à une sexualité que vous dites "douteuse" pour les mêmes raisons : c'est la résurgence d'un état déjà vécu d'impuissance totale, de dégoût peut-être.
En fait, aujourd'hui, les relations sexuelles "douteuses" remplacent la peluche dans votre psychisme : elles représentent pour vous et malgré vous le prix à payer pour avoir été victime à 6 ans !
Comprenez que l'agression reste votre référence intime et gouverne "en secret" la plupart de vos orientations.
Votre "identité" de femme blessée s'est développée à travers l'image de "pute"à laquelle vous essayez d'adhérer, parce que vous ne voulez pas abandonner la petite fille blessée à son sort et en cela vous avez bien raison : vous ne devez pas abandonner cette petite fille avant de l'avoir soignée !
Je reviens demain vers vous pour la suite de mes réflexions et pour vous permettre de prendre un peu de recul par rapport à mon message d'aujourd'hui.
Cependant, je voudrais que vous me répondiez sincèrement : votre conjoint vous humilie-t-il réellement à travers des jeux sexuels ou est-ce vous qui vous vous sentez humiliée et cela en référence au passé ?
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

Bonsoir,
Merci de m'avoir répondu aussi vite. Votre message me touche énormément. En le lisant je me suis senti comprise et c'est bien la première fois que sa m'arrive. Même s'il me fait me replonger 20 ans en arrière, cela fait bizarre de voir son histoire noir sur blanc, de se l'entendre raconter par une autre. Cela m'étais jamais arrivé, c'est presque rassurant comme si nous formions une "ligue", comme si je n'étais plus seule. Je l'ai lu une fois, je me suis retrouvée cela m'a boulversée mais j'ai su faire la part des choses ; j'ai pas craqué. Sa ma fais du bien!! rien que pour sa merci.
Pour répondre à votre question, c'est moi qui me sens humiliée. Je suis tantôt la "petite fille", tantôt "la pute" je suis perdu dans mes rôles, jennifer à disparu. Je lance le jeu mais je ne l'assume pas (ou plutôt plus). Lui, il ne comprenait rien, il ne savait pas quoi faire ni comment me faire resentir son amour, ni comment me consoler. Je pense qu'il en souffrait aussi. Nous sommes séparer depuis 6 mois
Il y a une chose que je ne comprends pas et que j'ai du mal à accepter!! Rien que le fait de m'imaginer avoir un rapport avec mon "compagnon" me répugne, c'est inimaginable pour moi à l'heure d'aujourd'hui!!! Je me souviens que cela c'est fait  petit à petit. Au départ c'était son regard j'aimais pas qu'il me regarde, après son touché, le fait de me dévêtir devant lui... jusqu'a l'impossibilité d'avoir un rapport ensemble. j'ai rencontré un homme que je n'avais pas vu depuis une dizaine d'années à notre deuxième RDV j'étais dans son lit. Je n'ai pris aucun plaisirs mais j'ai senti que c'est ce qu'il voulait. j'en ai pleuré, j'ai culpabilisé.... trois semaine après et sur un simple coup de fil j'y suis retourné. Je n'ai aucun résistance face à ses demandes je ne sais pas pourquoi? Avec lui je reprend mes jeux sexuels sans complexes alors que je ne peu même pas regarder l'homme que j'aime depuis plusieurs année dans les yeux.
J'ai peur de ce que je suis devenue.
 
Bonsoir,
Paradoxalement, votre réponse me rassure car ce que vous décrivez de vos "répugnances" sexuelles tient au traumatisme subi et non pas à la volonté de votre conjoint de vous humilier.
Peut-être que le jeu sexuel, tel que votre compagnon le pratique avec vous, ne vous convient pas mais c'est ce jeu qu'il faudrait remettre en question et non pas votre compagnon (dans sa totalité).
Votre sexualité s'est structurée autour d'un sentiment de dévalorisation, de perte d'estime de vous, de découragement voire de soumission, lesquels (sentiments) reposent sur les perturbations émotionnelles subies au moment du traumatisme sexuel lui-même.
C'est donc votre mémoire traumatique qui vous fixent des "marqueurs" renouvelant sans cesse le choc, le stress, que vous avez connu enfant.
Vous ne pouvez pas, pour le moment, maîtriser les conséquences, les effets, de cette mémoire traumatique d'autant plus votre traumatisme n'a jamais été élaboré puisque resté secret :
* http://www.sosfemmes.com/violences/violences_psychotrauma.htm
Ainsi, vous vivez les relations sexuelles dans une grande détresse parce que dans l'impossibilité de les envisager comme un partage de plaisir.
Elles prennent la forme d'un rappel incessant au passé, vous empêchant d'avoir une image apaisante et épanouissante de la sexualité.
La sexualité a bien sûr une dimension humaine mais vous, prisonnière de votre trauma, vous re-jouez malheureusement le drame de votre enfance.
Avec l'homme que vous aimez, cela vous répugne mais avec un vague inconnu, vous êtes dans la répétition du traumatisme.
Même si cette répétition vous fait souffrir, c'est un moyen de revivre l'exploitation sexuelle que vous avez subie, afin d'essayer inconsciemment de comprendre l'incompréhensible de ce qui est arrivé.
Je reviens vers vous demain.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

-oOo-

Bonjour,
Ne pensez vous pas qu'il est temps aujourd'hui d'évaluer vraiment les conséquences de ce drame sur votre vie affective et sexuelle et que, pour bien évaluer et transformer éventuellement ces conséquences, il vous faut affronter ce souvenir directement voire peut-être même l'agresseur, afin de vous délivrer de la prison du trauma et de fonder enfin votre capacité à vivre et non pas à survivre en fonction de votre vécu traumatique ?
"Les symptômes traumatiques ne sont pas (que) causés par l'événement lui-même. Ils surgissent quand l'énergie résiduelle de l'expérience n'est pas déchargée du corps. Cette énergie demeure prise au piège dans le système nerveux où elle peut faire des ravages dans nos corps et esprits." Peter LEVINE
"Le traumatisme est une camisole de force intérieure créée quand un moment dévastateur s’est figé avec le temps. Il étouffe le développement de l’être humain et nos tentatives de progresser dans la vie. Il nous déconnecte de notre self, des autres, de la nature et de l'esprit. Quand nous sommes submergés par une menace, nous nous figeons dans la crainte, comme si nos énergies de survie instinctives étaient « sur leur 31 avec nulle part où aller ».
N'épuisez pas votre désir de vivre ; ne vous laissez pas tiraillée entre deux forces contraires : celle déclenchée par l'expérience traumatisante et celle qui vous pousse à vouloir échapper justement à cette expérience mortifère.
Acceptez l'éventualité d'une entreprise thérapeutique qui vous permettrait de dépasser votre traumatisme.
Envisagez vous de vous investir dans un tel travail psy ?
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

Bonsoir,
Pour tout vous dire, j'ai déjà cherché à me faire aider. Lors de ma deuxième grossesse, j'ai été consulter la psychologue de la clinique. Sa c'est très mal passé. Je n'arrivais pas à m'ouvrir à elle, son silence pesait énormément. J'avais vraiment le sentiment d'être seule, de ne pas être écouté ni comprise; c'était un monologue. Il n'y avait que moi qui parlais j'étais mal à l'aise. Parfois, il y avait de grands moments de silence ; je voulais m'enfuir. Dès notre deuxième RDV elle m'a dit que si je voulais être suivi par elle, je devais prendre mes RDV "en ville". Mais la chose qui m'a fait le plus peur c'est quand je me suis rendu compte que le fait de la consulter était noté dans mon dossier. Mon gynécologue m'a fait une remarque sur le fait que je rencontre la psychologue ; ce fut la fin. Impossible pour moi d'y retourner après.
Aujourd'hui, je pense être prête à me faire aider. J'en ai marre d'être ce que je suis, j'en ai marre d'avoir peur de tout!!! je viens d'avoir 26 ans ; je veux vivre.
OUI, je veux m'en sortir, je veux faire le travail nécessaire. Je pense sincèrement avoir les capacités pour le faire!! je suis motivée. Mes correspondances avec vous en sont la preuve. Je n'aurais jamais oser vous contacter auparavant ; avant cette réflexion profonde et longue que j'ai entrepris récemment.
MERCI

Bonjour,
La solitude et le silence durant cet essai de consultation n'ont pas été thérapeutiques, c'est le moins qu'on puisse dire !
Peut-être aviez vous l'impression d'avoir à vous justifier ?
Probablement que la méthode, voire la personnalité de cette professionnelle, ne vous ont pas convenu (quant à la question du "fichage", quelle maladresse !).
Mais il existe bien d'autres formes de thérapie que vous pourriez tenter et avec d'autres professionnels.
Prenez toutefois garde à ne consulter que des spécialistes reconnus et inscrits sur une liste professionnelle.
Jetez un coup d'oeil sur ce site :
* http://www.psychologie.org/
PS : essayez de minimiser cependant, la crainte de la consultation psychologique qui semble s'apparenter un peu pour vous, à un aveu de culpabilité ou de déshonneur.
Vous avez le droit d'aspirer à une certaine légèreté de l'être.
Je reste à votre disposition.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

Bonsoir,
Effectivement, j'ai vraiment l'impression que j'aurais à me justifier, à exprimer mes fautes. J'ai peur d'être jugé!! pour moi c'est un peu comme passer devant un juge et j'appréhende beaucoup cette situation même si je me sens prête à me faire violence. Comment surmonter cette angoisse ?
Rien que le fait de décrocher un téléphone pour prendre un RDV ou de parler en public me panique alors comment me confier l'esprit tranquille sans avoir la "boule au ventre" ou fondre en larmes ?
Je me disais que peut-être un thérapie de groupe me conviendrais mieux mais est-ce que cela existe ? Le fait que l'attention ne se porterait pas que sur moi et que je serais pas seule me rassurais je pense.
Dans tous les cas, je suis déterminé à ce que sa change pour moi. Par contre comment choisir un thérapeute ?
Merci d'avance pour vos lumières.

Bonjour,
Je pense que vous devez d'abord passer par une thérapie individuelle car vous devez parvenir à cadrer précisément, à élaborer et à "résoudre" votre traumatisme infantile lequel se répercute sur votre vie de femme. C'est donc un travail approfondi sur votre "moi" qui doit s'effectuer et, justement parce que ce n'est pas un travail facile, il vous faut être particulièrement étayée, personnellement, et non pas enveloppée voire dissimulée dans une dynamique de groupe.
Ensuite, vous pourrez effectivement participer à des groupes de paroles à visées thérapeutiques.
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

Bonsoir,
C'est vrai, présenté comme cela, je pense que mon but était bien de me dissimuler derrière une thérapie de groupe, ne pas trop m'exposer.
oui, j'accepte d'être publié sur votre site. C'est à la suite de mes lectures que je me suis décidé à sortir de ce cauchemars dans lequel je suis. Cela m'a beaucoup aidé, alors si au travers de mon expérience certaines peuvent suivre "mon exemple", si je peux à mon tours convaincre de se faire aider....je suis plus que d'accord.
MERCI
disk3@voila.fr

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