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Protéger mon petit garçon

Email en pied de message
Juin 2010

Bonjour, je suis nouvelle sur ce forum, voici le combat que je mène pour protéger mon petit garçon de son père. C'est un combat que je mène depuis 4 ans, depuis l'annonce de ma grossesse, il est difficile de le résumer ici, je vous donnerai plus de détails si vous le souhaitez. Mais voici le principal :
Le père de mon fils de 3 ans m'a confié son attirance physique envers les petits garçons et a reconnu dans des mails et devant le Juge aux Affaires Familiales m'avoir tenu ces propos pédophiles. Dans un premier temps le juge a décidé de limiter ses droits à des visites en présence de sa propre mère, mais dans le jugement définitif il lui a octroyé progressivement un droit de visite et d'hébergement normal.

Voici mon histoire :
Je suis séparée du père de mon fils depuis ma grossesse il y a 4 ans.
J'ai dû m'enfuir de Paris pour me réfugier en province où se trouve ma famille, afin d'échapper à son emprise et au harcellement qu'il me faisait subir durant la grossesse. Mais surtout pour protéger mon fils des penchants pédophiles que son père m'avait avoué:
Dès notre rencontre il me parlait souvent du fils de son ex, un petit garçon qu'il trouvait « séducteur » (ce sont ses termes), « le plus beau des petits garçons qu'il n'avait jamais rencontré », et répétait souvent que le petit « se frottait à lui ». Je ne comprenais pas ce qu'il voulait dire par « se frotter à lui ».
Je le lui ai demandé lorsque nous étions en voiture durant un voyage. Il m'a répondu qu'ils jouaient toujours ensemble à se rouler par terre, à la bagarre, à faire à dada (le petit avait pourtant déjà 8 ans), et que lorsque le petit garçon était assis sur lui il bougeait et « se frottait » à lui, et que cela le faisait même « bander » parfois.
J'étais paniquée par ce que je venais d'entendre, je lui ai dit « tu te rends compte de la gravité de ce que tu me dis? » Il ne comprenait pas du tout ma réaction, je faisais des histoires pour pas grand-chose, il n'était rien arrivé de mal à cet enfant selon lui. Il ajoute même que cela lui rappelait ce que lui avait dit une de ses ex, qu'elle avait quitté un homme avec lequel elle sortait parce qu'elle l'avait surpris en train de « bander » devant son enfant. A ce moment là je n'ai pas compris qu'il me parlait de lui, j'ai juste pensé que je venais d'entrer dans un monde bien glauque où tout le monde « bandait » pour des enfants. J'ai obtenu de lui la promesse qu'il en parle à son psy dès notre retour de voyage, alors qu'il ne lui en avait jamais parlé avant, sa psychothérapie durant pourtant depuis 3 ans.
De retour à Paris, il est rentré du rendez-vous chez son psy, en m'expliquant très sérieusement que je devais être rassurée, que son psy lui avait dit qu'il n'était absolument pas pédophile. Il m'a rapporté une discussion très construite entre son psy et lui (dont j'ai découverte par la suite qu'elle était totalement inventée) :
son psy lui aurait demandé s'il avait ressenti du désir pour cet enfant, il lui aurait répondu non, et le psy lui aurait alors dit qu'il n'était donc pas pédophile, qu'il avait eu une érection uniquement du fait du frottement mécanique de l'enfant lors du dada sur ses genoux,
puis, le psy lui aurait demandé pourquoi il me l'avait dit. Ils en auraient déduit que c'était parce qu'il avait peur de l'engagement, et qu'il souhaitait me faire fuir en disant cela.
Je décidais de le croire, son discours était tellement construit, je n'imaginais pas qu'il avait pu l'inventer. La suite m'a prouvé le contraire.
Par la suite, il a réitéré des allusions sur son attirance envers les petits garçons. Lorsque quinze jours plus tard, alors que je venais de tomber enceinte mais ne le savais pas encore, je lui disais qu'il serait fou de sa fille si nous avions une fille, il m'avait répondu « non, tu sais très bien que je préfère les petits garçons, c'est eux qui me font bander », et il avait ri de sa blague qu'il trouvait si drôle. Une autre fois il m'a affirmé qu'il trouvait le corps des petits garçons plus beau que le corps des petites filles, ajoutant que c'était bien connu, que c'était uniquement une considération artistique, la preuve en était pour lui que dans l'art c'était toujours des petits garçons qui étaient représentés dans les tableaux d'angelots. Bref, avec tous ces éléments, a posteriori on comprend facilement qu'il y a un problème, mais je refusais de voir la réalité en face, ce n'était pas possible, cela ne pouvait pas être l'homme dont j'étais tombée amoureuse, j'occultais alors le problème, en essayant de me raccrocher à ce qu'avait dit son psy, à savoir qu'il n'était pas pédophile. Il n'empêche que je trouvais ces plaisanteries pesantes. 
Je passe sur le fait que bien que cette relation ait très peu duré, il mettait en place sur moi une emprise psychologique, que par la suite j'ai compris être celle d'un pervers narcissique. Tous les éléments étaient réunis, nous nous rencontrons, il me dit être fou amoureux et me demande en mariage au bout de 10jours, me demande d'être la mère de ses enfants, nous l'annonçons à nos familles, puis son comportement change, il devient violent verbalement, puis s'excuse, dit que grâce à moi il progresse, je pardonne et il recommence. Mais je passe car je veux rester centrée sur la question des petits garçons.
Bref, je constate au bout de deux mois et demi de relation avec lui que je suis enceinte, c'est bien ce que nous voulions. Là il me demande d'avorter, me fait promettre de n'en parler à personne pour que je ne sois pas « influencée » comme il me le dit. Malgré tout, je décide de garder cet enfant, et il explose, me fait peur, je m'enfuis, et reviens le soir pour discuter. Quand je lui annonce en arrivant que ma décision est ferme il explose et me met dehors. Heureusement pour moi, en mettant de la distance avec lui je romps son emprise, et je commence à reprendre mes esprits, même s'il m'a fallu longtemps (toute la grossesse et même plus) pour comprendre ce qui m'était arrivé et qui il était vraiment.
Là il me harcelle encore pour que j'avorte, il insiste chaque soir pour que j'accepte de dîner avec lui pour entendre en boucle « avorte ». Encore sous emprise, je lui propose une médiation, j'accepte de répondre à ses appels, jusqu'au jour où il comprend que la dead line pour l'avortement est passée et où il me dit qu'il va reconnaître l'enfant et saisir le juge pour demander une garde partagée. Il me précise au téléphone qu'il va « me faire chier! ».
Peu à peu je reprenais des forces, ne lui répondais plus au téléphone seulement par mail ou sms, ne répondais même plus sur ma ligne professionnelle car il appelait en numéro masqué. Je ne réalise pas à l'époque que ses courriers étaient rédigés par un avocat, aujourd'hui c'est flagrant, mais je ne rends pas compte à l'époque.
Un jour où j'étais vraiment fatiguée de ses appels, je lui écris un long mail où je glisse au milieu d'un tas de reproches le passage suivant :
« Il y avait aussi un point important que je voulais que nous abordions avec un psy, et dont je ne voulais pas parler devant les médiateurs. C’est au sujet de ce que tu m’avais dit en Italie, qui m’avait fait frémir. Quand tu parlais du petit garçon d’xx qui te faisait « bander » comme tu me l’as dit, et qui venait se frotter contre ton sexe. Et tu avais rajouté quand on parlé d’avoir des enfants, je disais que tu serais fou de ta fille si tu avais une fille, tu m’avais répondu « non je préfère les petits garçons c’est eux qui me font bander ». Tu avais dit ça sur le ton de l’humour, et tu m’avais glacée. » 
Et deux heures après il répond à mon mail (en faisant « répondre à », ce qui m'a permis de m'en servir ensuite face aux juges sans qu'on puisse nier la véracité du mail), et il écrit notamment : 
« Je comprends aussi ton inquiétude quant aux absurdités que j’ai dites lors de notre voyage à Florence. Il n’est bien sur jamais rien arrivé avec les enfants d’xx. Souviens-toi, j’ai tout de suite après demandé à mon psy pourquoi je t’avais sorti de pareilles absurdités. Nous en étions arrivés à la conclusion que je souhaitais te faire fuir. Il m’avait demandé pourquoi j’avais cherché à t’effrayer. Je pressentais que ton désir d’enfant était prématuré. Nous ne nous connaissions que depuis 1 mois et demi. J’ai donc dit ces absurdités pour chercher à décaler dans le temps chez toi ce désir d’enfant. Je le trouvais prématuré car nous n’avions pas eu le temps de solidifier un nid. Je voulais que nous recueillions notre enfant dans les meilleures conditions. Je regrette les âneries que j’ai dites à Florence et comprends le trouble qu’elles ont pu susciter chez toi »
J'étais ravie, après ce qu'il venait d'écrire je pensais qu'il prendrait conscience de la gravité de ce qu'il confirmait avoir dit dans ce mail et qu'il me laisserait enfin en paix.
J'étais loin du compte, au contraire le mois suivant, alors que j'étais enceinte de 6 mois, j'ai reçu un courrier officiel de son avocate qui demandait à rentrer en contact avec mon « conseil » pour régler les questions de garde de l'enfant à naître. J'étais sidérée, ça ne l'avait pas du tout calmé, au contraire, et il me fallait vite trouver un avocat. 
Après la naissance de mon fils je lui ai proposé de le voir, et j'ai vite compris qu'il préparait son dossier avec son avocate, j'ai donc saisi la justice avant lui pour cadrer les droits. J'ai demandé au juge que ses droits soient limités à un droit de visite, sans hébergement en faisant état des propos tenus sur son attirance envers les petits garçons. Le juge ne nous a accordé qu'un quart d'heure tout compris, il ne connaissait pas du tout le sujet, n'avait pas lu les pièces, dur de se faire entendre. Il a commencé par ne pas me prendre au sérieux, en répliquant à la lecture de l'extrait de mail que je venais de faire « enfin madame quand accepterez-vous que Monsieur exerce ses droits », j'ai dû me défendre, insister, il ne me croyait toujours pas, quand enfin face à mon insistance, il s'est tourné vers le père de mon fils en lui demandant « mais vous avez vraiment dit cela? » Et celui-ci a confirmé, mais en disant que c'était des propos sortis de leurs contextes. Le juge a redemandé « mais vous avez vraiment dit ça? » de nouveau la même réponse, puis « j'en avait même parlé à mon psy, vous comprenez elle voulait un enfant trop tôt, j'ai dit ça pour lui faire peur ». Et là j'ai enfin obtenu qu'une expertise psychologique soit ordonnée. Mais le juge m'a obligée à accepter qu'il puisse prendre le petit (6 mois à l'époque) un weekend-end par mois, en journée en présence de sa mère à lui (c'était sa proposition quand il a compris que ça tournait à son désavantage, sa mère médecin retraitée cela a produit de l'effet).
L'expertise a été hyper mal faite, vous vous en doutez. La psy lui a fait passer un test de qi, résultat gros qi, ce qui n'avait aucun rapport avec ce dont je l'accusais. Je ne l'ai jamais accusé de manquer d'intelligence, au contraire les choses auraient été plus simples pour moi. Elle a visiblement été impressionnée par le qi, les études, la profession (financier), l'argent, les parents tous deux médecins. Elle a produit une expertise sous le charme, en concluant qu'il avait tenu les propos sur les petits garçons qui le faisaient bander uniquement par provocation. 
A l'audience suivante je me suis de nouveau battue, et j'ai obtenu qu'une expertise psychiatrique soit commandée, ainsi qu'une enquête sociale, et il a obtenu la même chose pour moi.
L'enquêtrice sociale qui m'a rencontrée a été super. Dès que je lui ai montré le mail, elle m'a dit qu'il s'agissait d'un pervers, qu'il fallait que je protège mon enfant coûte que coûte, ne jamais lâcher, et elle a rédigé un rapport en ce sens. Malheureusement, il m'était tellement favorable, que la partie adverse a obtenu qu'il soit écarté car elle s'était permis de donner un avis sur le père sans l'avoir rencontré, uniquement à partir du mail (le père a été interrogé à Paris, et moi en province). 
Par contre l'expert psychiatre s'est totalement laisser manipuler, elle a cru tous les mensonges sans même repérer lorsqu'ils étaient évidents. Par exemple, elle a écrit qu'il a avait tenu « ces propos pédophiliques » pour me faire avorter, sans réaliser que je n'étais même pas encore enceinte à ce moment. Et pire, elle a interrogé son psy pour savoir si le père aurait des tendances pédophiles, et celui-ci lui a affirmé, et ses propos sont cités dans l'expertise, qu'il n'y avait jamais pensé, et qu'ils n'avaient jamais abordé la question ensemble. Elle n'a pas repéré la contradiction flagrante avec le mail où il écrivait « j'en avais immédiatement parlé à mon psy », et même l'ordonnance du juge qui pour justifier l'expertise écrivait qu'on pouvait s'interroger sur le fait que si cela avait été de la simple provocation » pourquoi avait-il ressenti le besoin d'en parler avec son psychothérapeute ».
Elle en conclut alors aussi que c'est une forme de provocation, et conclut qu'il n'y a pas de problème (elle repère tout de même la « violence interne » chez lui mais c'est tout). 
J'ai eu beau essayer d'alerter le juge sur cette contradiction, c'était en vain, le juge s'est débarrassé de l'affaire et a ordonné qu'un droit classique soit progressivement mis en place, avec notamment un droit d'hébergement la moitié des vacances scolaires même si jusqu'aux 4 ans de mon fils la présence de la grand-mère paternelle est toujours obligatoire.
Il avait pourtant à sa disposition un autre élément qui aurait pu l'alerter.
En effet, alors que le père de mon fils avait donc depuis ses 6 mois un droit d'hébergement en journée, il choisissait de rester à mon domicile toute la journée. J'habite avec mon fils dans la maison de ma grand-mère sur deux étages, je restais avec ma famille au premier, tandis que lui, sa mère et mon fils restait au second. Ils n'ont jamais eu l'idée de sortir, d'emmener le petit au parc, à la plage. Il m'arrivait parfois exceptionnellement de monter pour chercher quelque-chose dans ma chambre. Or, il m'est arrivé plusieurs fois de surprendre la scène suivante. Le père de mon fils était allongé par terre avec le tee-shirt relevé, laissant son ventre nu, et mon enfant en train de jouer sur lui. Quand je passais dans le couloir, il rabaissait subitement son tee-shirt. Ce geste brusque était surprenant, j'en parlais à mes parents, qui restaient avec moi au premier. Ceux-ci ont eu l'idée de laisser tourner la caméra de surveillance anti-cambriolage située au second. Et ils sont venus m'en parler lorsqu'ils ont commencé à identifier un comportement suspect du père de mon fils avec lui. 
On voit sur les images des scènes répétées sans fin, où le père est allongé par terre dans le salon et mon fils de 18 mois qui joue sur lui à un « dada » très bizarre: à califourchon au niveau de son sexe, et le père complètement allongé faisant des petits mouvements saccadés du bassin pour relancer le mouvement quand mon fils arrête. Mon fils est complètement excité, le père, lui ne semble pas sentir la douleur des coups que l'enfant doit lui porter quand il retombe sur lui au niveau du sexe(il faisait 16 kg à l'époque, tous les hommes à qui je montre les images disent que ça doit faire mal normalement). 
C'est un peu difficile de décrire exactement les images, mais tous les gens à qui je montre la vidéo ressentent un malaise, parlent d'érotisation de l'enfant (y compris un spychiatre et un pédo-psychiatre, mais aucun des deux ne peut faire une attestation, pour des questions de déontologie, il faudrait qu'ils soient mandatés par la justice pour cela). Il y a même un passage où, après avoir fait « jouer » le petit sur lui pendant 10 minutes, mon fils se relève et s'éloigne, change de pièce. Son père reste allongé, sa mère est toujours assise sans réaction, comme c'est le cas sur toutes les scènes, juste à regarder son fils avec fascination (aucun regard ni geste envers le petit). Puis le père se caresse le torse (il était torse-nu sur cette scène), il insiste au niveau des tétons, visiblement concentré sur sa caresse, et met la main à l'intérieur de son pantalon pendant quelques secondes pour « se remettre en place », le tout devant sa mère à lui. Une scène hallucinante. 
Quand mes parents m'ont donné les enregistrements vidéo, j'en ai copié certains passage et les ai remis à la cellule de Recueil des Informations Préoccupantes de mon département (CRIP), accompagnés de la copie du mail, et j'ai expliqué dans la lettre d'accompagnement que je ne supportais plus « de voir mon fils être ainsi le joujou de son père ». La personne que j'avais eue au téléphone pour lui expliquer mon histoire, m'avait prévenue que s'il n'y avait rien de choquant dans les images, ils ne feraient rien, mais que s'il y avait quelque chose ils feraient un signalement. J'ai reçu le surlendemain une réponse de la crip qui écrivait que après visionnage du dvd, ils avaient remis les éléments au parquet. 
J'étais enfin confiante, après analyse, ils avaient dû juger les images assez « préoccupantes » pour les transmettre. C'était avant d'avoir l'audience du juge, dans ma lettre je précisais le nom du juge, donc j'avais la certitude que le juge serait informé de cette vidéo. C'est en tout cas ce que la crip m'avait dit, que le parquet prendrait contact avec le JAF. C'est pourquoi lors de l'audience j'ai osé raconter une scène à laquelle j'ai effectivement assisté, et où on me voit entrer dans la pièce dans le dvd, mais sans préciser à l'audience l'existence de cette preuve le dvd (mais je savais que le jaf devait être au courant de l'existence de cette preuve et je pensais qu'il en tiendrait compte), car en attendant les résultats de l'audience je voulais que nous puissions continuer à filmer sans que le père ne se méfie. La scène que j'ai décrite est celle-ci : quand je suis montée, j'ai trouvé le petit assis à califourchon au niveau du sexe de son père, qui lui était allongé, par terre et qui donnait des petits mouvements saccadés du bassin. Quand je suis entrée, mon fils s'est immédiatement relevé et m'a sauté dans les bras. Et là, son père a une une réaction bizarre, au lieu de se relever rapidement comme il le faisait d'habitude, il a juste redressé son buste en ramenant vers lui ses jambes, et en restant assis. Il est resté assis ainsi plusieurs minutes sans bouger alors que le petit lui faisait au revoir de la main. Je ne comprenais pas pourquoi il ne se relevait pas, ce n'est qu'en revoyant les images que j'ai compris qu'il ne pouvait tout simplement pas se relever sans gène, je venais ainsi d'assister à la même scène que ce qu'il m'avait décrite à l'époque sur le fils de son ex, lorsque le petit se « frottait à lui et que cela le faisait bander ». C'est cette scène que j'ai décidé de décrire à l'audience et je savais que le juge savait que c'était vrai. 
Et pourtant, il n'en a pas tenu compte. Comme officiellement il n'en était pas informé, il a fait comme si je n'avais pas cette vidéo, et a écrit que comme je ne pouvais pas apporter la preuve de cette scène on ne pouvait « la retenir pour prouver la dangerosité » du père de mon fils. 
Parallèlement 4 mois après avoir écrit à la crip, j'ai reçu la réponse du parquet, un classement sans suite rédigé de façon très étrange : 
« suite à votre intervention auprès de l'aide sociale à l'enfance, dénonçant des faits d'agressions sexuelles commis par xxx sur votre enfant commun yyy, j'ai fait diligenter une enquête préliminaire. Cette enquête n'a pas permis de rapporter la preuve que les faits aient été commis. Cette procédure sera donc classée sans suite. » 
J'ai eu des éclaircissement sur la façon dont la brigade des mineurs avait analysé ces images 6 mois plus tard quand j'ai été interrogée par la police, ce que j'explique plus loin. Là un des policiers m'a dit avoir visionné la vidéo mais en m'affirmant qu'il n'y avait pas de mail qui accompagnait la vidéo. Ils ont donc regardé les images sans les rapporter aux propos tenus, ce qui n'avait donc aucun intérêt, et avaient conclu que le petit n'étant pas nu cela n'était pas grave. C'était pour eux juste un père qui jouait avec son enfant. Quand je lui ai dit que tous les pères à qui je l'avais montré m'avaient affirmé n'avoir jamais joué de la sorte, il a tout de même rajouté « je sais, c'est vrai, je suis d'accord avec vous, je ne vais pas vous le cacher, on a vraiment envie qu'il arrête quand on le voit, mais pour nous il n'y avait pas assez pour être considéré comme un attouchement sexuel ».
D'ailleurs, j'ai su, en off, que le parquet attendait « un flagrant délit », et dans sa réponse de classement sans suite on trouvait la phrase finale disant que si j'avais de nouveaux éléments, que je n'hésite pas à les contacter de nouveau. Donc, le parquet qui était au courant que je filmais m'encourageait ainsi à continuer, espérant qu'un acte traumatisant se déroule, que je le filme, et comme ça tout s'arrangeait pour eux!
Cela ne s'est pas passé, heureusement, surtout parce qu'à partir du moment où j'ai décrit cette scène à l'audience, le père s'est méfié, et il a commencé à sortir avec le petit lors de ses visites au lieu de rester cloitré comme avant. Tant qu'il s'agissait de courts moments, l'après-midi, et qu'une amie m'a confirmé les avoir vus au parc, je n'y voyais aucune objection. 
Mais à partir de l'été, le nouveau jugement s'appliquant alors, le père avait un droit d'hébergement la journée entière pendant une semaine. Il n'allait donc sûrement pas rester chez moi, et se posait pour moi la question de la sieste. Il était hors de question que je laisse mon fils aller à l'hôtel avec son père, et la présence de la grand-mère paternelle ne me rassurait pas du tout, ayant vu son absence de réaction sur le dvd. Je me suis donc opposée à ce qu'il le prenne la journée entière, j'ai mis mon fils à la crèche, comme d'habitude, et j'ai proposé à son père de le prendre trois heures chaque jour après la crèche. Le matin à 9 heures, quand je revenais de la crèche, je trouve le père de mon fils, accompagné d'un camion de la police nationale ainsi que d'une voiture de la police municipale, qui attendaient en bas de chez moi. Je n'imagine même pas que la police était là pour moi, je crois au hasard, puisque je n'avais encore jamais commis le délit de non présentation, aucune plainte n'avait encore été déposée contre moi, c'était juste à l'oral que j'avais prévenu le père la veille, donc aucune preuve de mon opposition. Et pourtant c'était bien pour moi que la police était là, car quand j'ai dit à son père que mon fils était « comme convenu » à la crèche et qu'il est reparti la police est partie en même temps. Le père de mon fils a alors porté plainte, et il ne s'est pas présenté au rendez-vous de l'après-midi, où il pouvait pourtant prendre le petit, et il est rentré à Paris. 
Puis, le mois suivant j'ai reçu par courrier anonyme un colis anonyme. J'ai reçu un mini-ordinateur contenant la copie d'une messagerie, avec un code secret, c'était la copie intégrale de la messagerie du père de mon fils. Il y avait des milliers de mails. Des mails très intéressants, venant confirmer mes accusations de toxicomanie, d'alcoolisme, etc. Mais le plus important, il y avait un mail essentiel. Il s'agissait de son meilleur ami, son seul ami masculin qui avait accepté de lui rédiger un témoignage de moralité. Son ami lui écrivait dans un mail :
« stp ne me tentes pas de rapporter les propos que tu as tenus sur le fils d'xx (le faire fumer à 8 ans, le foutre à poils sur tes genoux, bander …) à des gens qui seraient intéressés de l'entendre. A bon entendeur. Ps: c'est un mail purement préventif, donc pas de soucis pour le moment ».
Je n'étais donc plus la seule personne à qui il avait confié son attirance envers les petits garçons. Plus que cela, il ajoutait ici un élément que j'ignorais, le fait que le petit était nu, qu'il le déshabillait, et qu'il le faisait fumer, cela je l'ignorais. J'ai immédiatement écrit au procureur pour l'en informer, et demander que l'enquête soit rouverte. (je suis restée 8 mois sans la moindre réponse à mon courrier de la part du procureur, seule réponse reçue mi-avril, sous la forme d'un interrogatoire en relatif e à sa plainte pour violation de messagerie, mais rien n'a été fait en ce qui concerne le petit garçon et les actes qu'il a dû subir, aucune enquête, aucune réponse, comme je l'explique plus loin.
Deux mois après, en septembre, le même problème s'est de nouveau posé lorsqu'il devait exercer son droit d'hébergement le week-end entier, y compris la nuit. J'ai bien-sûr refusé de le lui laisser seul avec sa mère, en lui envoyant un mail la veille pour lui proposer de le voir en ma présence et lui donnant rendez-vous au parc. Il a ignoré mon mail et est venu, accompagné de deux policiers qui ont tambouriné à mon domicile et ont interrogé mon voisinage. J'ai refusé d'ouvrir, il a porté plainte contre moi avant de rentrer à paris. 
Le lundi j'étais convoquée par la brigade des mineurs, pour un interrogatoire très ferme et formel, de deux heures pour répondre de mon délit de non présentation. Je précise de nouveau que c'était seulement la deuxième fois en 3 ans que j'avais refusé de donner le petit, et encore, j'avais tout de même proposé une solution pour qu'ils se voient mais en ma présence. Cela a totalement été ignoré par la police, peu importe mes propositions, j'avais commis un délit, on m'a précisé que j'allais passer en correctionnelle, que je risquais de la prison ferme. Quand enfin la policière m'a demandé pourquoi je m'étais mise dans cette situation je lui ai montré les mails. Elle a changé d'attitude vis à vis de moi, mais cela n'a rien changé, la plainte n'a pas été classée et je dois comparaître en correctionnelle le 18 mai (audience trois fois reportée par la partie adverse ce qui m'a permis d'apprendre lors d'un report que l'un des substitut comptait requérir une peine de prison contre moi)
Je précise que j'ai fait appel du jugement du JAF en présentant à la cour la vidéo et les deux mails, y-compris celui de son ami. Appel que j'ai perdu, le juge écrivant que le mail sur le petit garçon que le père de mon fils "faisait fumer à 8 ans, foutait à poils sur ses genoux, bander", n'était, je cite :
"il ne saurait se déduire de la seul teneur des messages électroniques adressés à M. XX par M. YY datés des 3 et 10 janvier 2008, la preuve de la réalité d'un comportement pédophile justifiant de faire droit aux prétentions de Mme ZZ ..."
"De même le visionnage de l'enregistrement vidéo produit aux débats et établi selon les dires de Mme Zz, à l'insu de M XX... ne permet pas de faire ressortir de manière évidente et incontestable un comportement suspect, malsain et troublant du père comme le soutient Mme zz"
par conséquent le juge a refusé d'ordonner une expertise, et termine par une petite leçon de morale à mon attention, me demandant de dépasser mes rancoeurs, etc.
J'ai introduit un pourvois en cassation, car il y a pas mal d'éléments de procédure sur lesquels se battre, mais ce sera long, et dans l'attente je dois exécuter le jugement.
j'ai eu un gros coup de déprime il y a quinze jours après avoir été interrogée pour le délit de "violation de messagerie", on me reproche d'avoir consulté les mails contenus dans l'ordinateur que j'avais reçu cet été, l'infraction est réelle, j'ai effectivement épluché cette messagerie, c'est d'ailleurs ce qui m'a permis d'écrire le surlendemain aux procureurs de ma ville et à celui de paris pour leur transmettre le mail qui apportait un élément de preuve sur le comportement du père de mon fils avec un autre petit garçon.
Je suis donc interrogée 8 mois après avoir écrit aux procureurs, aucune enquête n'est faite sur le père de mon fils et ce petit garçon, même pas à paris, par contre la seule chose qui intéresse la justice c'est de savoir si un crime odieux de "violation de messagerie" a été commis, ce qui est arrivé à un petit garçon est sûrement moins grave. 
Et le lendemain de cet interrogatoire, je reçois un courrier qui me convoque la semaine d'après dans un autre service. Quand j'appelle on me répond que c'est aussi pour cette violation de messagerie, deux équipes étaient donc sur le même crime odieux, sans le savoir, ce qui veut dire que deux substitut du procureur différents s'étaient emparés de cette affaire de la plus haute importance. Finalement le deuxième rdv a été annulé, mais c'était quand même révélateur de la pression qui est exercée pour arriver à me casser et que je rentre dans l'ordre. Et ça marche d'une certaine manière, même si le délit qu'on me reproche n'est pas hyper grave, ça plus la non représentation d'enfant me donne vraiment le sentiment que c'est moi la criminelle dans l'histoire, et que la police et la justice n'est pas du tout prête à m'aider à protéger mon fils.
Un petit point positif cependant : pendant l'interrogatoire j'ai compris que la chef de la brigade des mineurs me croit, elle m'a dit que bien-sûr elle ne peut rien faire, pas de faits avérés, blablabla, mais que je dois faire suivre mon fils comme ça dès que son comportement change le psy pourra les alerter et ils pourront intervenir. J'ai stoppé cette conversation en lui disant que je faisais tout pour que justement ça n'arrive pas, mais j'ai bien senti à la teneur de la conversation qu'elle commençait à comprendre qui il était vraiment, ça ne change rien à mon problème mais une personne qui me croit c'est bien
C'est pas mal mais on est encore dans l'optique "après", c'est à dire qu'il n'y aurait de solution que une fois un fait commis, d'où ma déprime actuelle car je ne vois plus de solution.
Voilà, j'ai encore beaucoup de choses à raconter, 4 ans de procédure c'est usant, mais ça fait déjà long, alors merci à celles qui auront eu le courage de me lire jusqu'au bout.
Je vous tiendrai au courant de la correctionnelle.
À bientôt.
_________________
"Ils disaient tous que c'était impossible. Il est arrivé un idiot qui ne le savait pas. Et qui l'a fait". 
Si cela pouvait être possible j'aimerai de tout coeur être cet idiote-là qui rende des yeux à la justice.

Bonjour,
Vous n'êtes pas sur un forum mais j'aimerais publier votre témoignage dans notre espace "échanges" * http://www.sosfemmes.com/faq/faq_menu.htm
Il est terrible et résonne effectivement avec d'autres témoignages que je reçois.
Il sera lu et suscitera réflexions peut-être porteuses de "bon sens"...
Souhaitez vous que l'on fasse paraître votre e-mail ou un autre?
Cordialement,
Chantal POIGNANT
Agent de conseil

je viens de poster un témoignage sur le forum du site soslesmamans, qui m'a transmis un message de la part de votre site m'invitant à publier ce témoignage sur votre site.
Je souhaiterais le faire, J'ai donc créé cette nouvelle adresse e-mail anonyme à cet effet : jenebaissepaslesbras@gmail.com qui peut figurer avec le témoignage.
Vous trouverez en pièce attachée le témoignage en format .doc, j'espère que ce format convient.
Merci pour votre aide, je suis convaincue que plus je raconterai mon histoire, plus j'aurai de chance qu'un jour quelque-chose bouge, parceque pour le moment la situation est totalement bloquée.

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